→ Quel est votre sentiment vis-à-vis des étrangers ?
Impassibilité. Qu'est-ce que j'en ai à foutre d'eux ? Ils n'ont rien de particulier, rien de plus ou de moins que les autres moutons qui vivent dans cette ville.

→ Que pensez-vous du conseil municipal et de son action ?
Je ne vois pas ce qu'il pourrait faire de plus. C'est cette ville qui part en couille. Quoi qu'ils fassent, se sera quand même pas suffisant.

→ Que pensez-vous des récents événements ? Croyez-vous en toutes ces rumeurs surnaturelles ?
Étant donné que je suis moi-même une créature surnaturelle... Ah, la bonne blague. Vous croyez au père noël, sinon ? Je ne sais pas pourquoi il y a tout ça en ville, mais aussi loin que je m'en rappelle, l’ambiance a toujours été étrange. Mais le surnaturelle n'en est pas la cause. Pour y croire, il faudrait être plus folle que moi, c'est dire.

→ Avez-vous un secret vous concernant à nous révéler ?
Un secret n'est plus un secret dès le moment où on l'a partagé. Donc si je vous révèle un de mes secrets, en sera-t-il encore un ? Vous avez votre réponse.

→ Avez-vous été témoin dans la ville de choses que vous aimeriez dénoncer ?
Je suis témoin de beaucoup de choses. Je suis partout et je vois tout, j’entends tout, mais je ne dénonce pas. Se serait en quelques sortes me trahir. Ici, c'est la loi du silence. On ne dénonce pas, soit parce qu'on a peur, soit parce qu'on aime ça.

→ Vous êtes pris dans un cyclone. Des débris sont tombés sur la personne qui vous est la plus chère et sur un enfant que vous ne connaissez pas. Si vous la sauvez cette personne vivra avec un handicap terrible mais l’enfant mourra. Si vous sauvez l’enfant il sera indemne mais l’autre mourra. Vous ne pouvez en sauver qu’un, alors que faites-vous ?
Pas besoin d'y réfléchir à deux fois : la personne qui m'est la plus chère. Vous pensez sérieusement que je préférerai sauver un parfait inconnu -qui plus est un enfant, surement un morveux geignard- plutôt qu'une personne à qui je tiens plus que moi-même ? Ben voyons.