COBAIN → i'm a whole lotta trouble

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→ cobain-soa anderson.

32 ans; née le 08/04 à Caswell; chef de la police; hometown.

“ i told you never to get used to me, i still wake when you fall asleep,
i'm a whole lotta trouble, we're in a whole lotta trouble ”

Cette charmante jeune femme n'a jamais vraiment été destinée à faire carrière dans la police. A vrai dire, il y a encore peu de temps, on aurait pensé qu'elle était destinée à ne faire carrière dans rien... Rien du tout. Disons que Cobain a longtemps été une sale gosse. Le vilain petit canard, en quelque sorte. Elle l'avait bien cherché il faut dire. Elle faisait le contraire de ce qu'on lui demandait, si bien que ses relations avec ses parents et sa sœur Bailey étaient plus que conflictuelles. Cobain était agressive et violente, provocatrice. Elle cherchait les problèmes. Mais heureusement, elle a grandi. Grandi, mais pas forcément changé. Certes, elle est devenue une femme, elle a dû faire face à certaines choses et surmonter les épreuves de la vie, rien de bien exceptionnel. Elle reste une jeune femme très joueuse, peu importe le contexte. Séductrice et volage, elle fuit l'engagement et est satisfaite du fait de vivre seule. Elle est indépendante et ne renoncerait jamais à sa liberté. Particulièrement impulsive et imprévisible, on ne peut pas toujours prévoir ses réactions, qui peuvent être extrêmes. Dans son travail, elle essaye malgré tout d'être toujours juste et impartiale. On lui a déjà répété qu'elle excellait dans son travail, ce qui la conforte tout particulièrement. Elle vit dans ce qu'elle appelle "une simplicité aménagée"... Disons que l'héritage de ses parents lui permet de se faire plaisir, sans pour autant se complaire dans le luxe. Elle a toujours détesté ça. Cobain a le gout du risque, de l'aventure. Elle aime le danger. Courageuse, presque téméraire, il lui arrive d'être complètement inconsciente. Enfant déjà, elle attirait les ennuis, pour le plus grand malheur de ses parents. Sa détermination est sans faille. Elle réussit toujours ce qu'elle entreprend, même si pour cela, elle doit y laisser quelques poids morts. Elle a toujours été une battante, et n'arrêtera jamais. Elle cherche constamment à se surpasser. C'est une personne franche par moment, et qui pourtant n'hésite pas à mentir ou à manipuler les autres. Son arrogance et son côté provocatrice ont toujours énervé ses parents et sa sœur au plus haut point. Cobain est une femme qui agit en suivant son instinct plus qu'autre chose; il lui arrive cependant de réfléchir avant d'agir, surtout dans son travail. Elle n'est pas du genre fragile : émotionnellement parlant, tout a toujours tenu en place, mentalement parlant, c'est aussi le cas. Physiquement, elle n'est pas de ceux qui attrapent un rhume au début de l'automne. Cobain n'est pas forcément pour la violence, mais elle sait bien que certains conflits sont plus vite et bien mieux réglés de cette manière. Elle a toujours été un peu bagarreuse, voire beaucoup, surtout adolescente. Aujourd'hui, elle arrive plus ou moins à contrôler ses envies de frapper les cons qu'elle croise, même si son self-control a ses limites.

Cobain, c'est quelqu'un de bien. Les gens ne l'ont pas toujours dit parce qu'elle na l'a pas toujours montré. Mais aujourd'hui, la plupart le sait. Elle a peut-être un sale caractère, elle est peut-être agressive par moment, elle a sans aucun doute un tas de défauts... Mais au fond, c'est quelqu'un de bien, qui cherche à faire les choses au mieux. Elle est là pour rendre la vie plus facile, elle en a conscience. C'est le but secret qu'elle s'est fixé. Elle peut être très gentille si elle le veut. Tout comme elle peut être d'une méchanceté rare et se comporter comme la pire des garces. Cobain est très protectrice avec les gens auxquels elle tient, et même les autres. Elle est en général particulièrement sociable, mais dans ses mauvais jours, il vaut mieux éviter de la déranger : il lui arrive d'être particulièrement glaciale, voire agressive. Elle est du genre moqueuse et sarcastique, n'hésite pas à jouer sur les mots et à faire preuve de cynisme, si elle le veut. Dans sa vie personnelle, elle a du mal à être totalement sincère et ouverte. Il est courant qu'elle joue des rôles, histoire de se protéger, comme si elle craignait de se dévoiler. Disons qu'elle ne se sent pas facilement en confiance. Et pourtant, cette fille est une vraie tête-brûlée... Elle aime jouer avec le feu, elle aime le risque.
Cobain agit aussi beaucoup par fierté. Ses parents se plaignaient sans cesse de son "égo surdimensionné" alors qu'elle leur faisait des thèses sur ô combien elle valait mieux qu'eux. Mais il est clair que son orgueil a toujours sa place quelque part. Elle n'aime pas non plus avoir à se plier à des règles, et pourtant elle représente la loi. Il faut dire qu'elle ne l'a pas toujours respectée, et même aujourd'hui, sa conduite n'est pas toujours irréprochable. Cobain, elle est un peu comme la foudre. Vous aurez du mal à la contrôler, elle vous échappe toujours d'une façon ou d'une autre. Elle sait se défendre, se faire entendre. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds. Dans un registre plus sentimental, Cobain est une fille sensible, même si elle le cache beaucoup. Les émotions fortes ont tendance à avoir des effets physiques sur elle, d'où -en partie- son impulsivité et ses problèmes de self-control. En société, elle peut être froide et asociale, ou réellement adorable. De nature assez solitaire, elle rêve vraiment de vivre sans attaches. Et cette vie, elle l'a presque aujourd'hui. Personne n'est vraiment là pour la retenir, elle peut disparaître à tout moment, si elle le veut. Elle ne s'est jamais vraiment attachée aux gens, pas au point de déprimer lorsqu'elle s'est retrouvée seule. Un certain nombre de personnes sont passées par là, se sont fait une place dans sa vie, puis ont disparu... Et jamais elle se s'attacha réellement. C'était pas plus mal. Cependant, Cobain se souvient du jour où sa mère lui avait dit : "Tu peux faire le mur de glace autant que tu veux... Un jour, dans ta vie, tu rencontreras quelqu'un, je te parle pas d'un garçon, même pas d'amour... Mais ce quelqu'un, tu pourras plus t'en passer. Tu verras". Ça l'a rendue malade pendant plusieurs mois. Peut-être en partie parce que ça voulait dire que sa mère avait compris qu'elle n'en avait rien à foutre de ceux qui vivaient sous le même toit qu'elle et portaient le même nom...

(Questions-réponses, répondez du point de vue de votre personnage à la première personne, laissez-vous prendre au jeu ! Essayez de faire un minimum de cinq lignes en moyenne.)

→ Quel est votre sentiment vis-à-vis des étrangers ? Les étrangers. A vrai dire, je me demande bien qu'est-ce qu'ils ont tous à venir ici. Je parle en connaissance de cause quand je dis que le monde extérieur est bien plus intéressant. Mais il doit bien y avoir une raison. Perso, ils ne me posent absolument aucun problème tant qu'ils se tiennent à carreau et ne foutent pas le bordel. Je sais que beaucoup de monde est légèrement distant avec eux, je comprends, croyez-moi... Mais personnellement, j'ai rien à leur reprocher, alors pour l'instant... Je peux pas me mettre à coller des étiquettes sinon on n'a pas fini...

→ Que pensez-vous du conseil municipal et de son action ? Disons qu'ils font leur boulot, comme chacun fait le sien ici. Le conseil fait en sorte que tout aille bien à Caswell, ils sont indispensables. Bon... Il est clair que dans le gratin, certains ingrédients seraient bons pour la poubelle, mais c'est comme partout. Le reproche que j'ai toujours fait à ce bled, c'est d'être si coincé. C'est un peu la faute du conseil, c'est clair. Si eux étaient un peu plus ouverts, les habitants de Caswell le seraient aussi, et on aurait moins besoin de gérer les problèmes entre habitants et étrangers.

→ Que pensez-vous des récents événements ? Croyez-vous en toutes ces rumeurs surnaturelles ? Je crois pas en beaucoup de choses, surtout quand c'est aussi... bizarre. Okay, ce bled est bizarre, il l'a toujours été. Mais des histoires surnaturelles ? La dernière fois qu'on m'en a racontées, j'avais 18 ans, et ça sortait de la bouche de ma petite sœur de 16 ans. Elle et moi, on n'a jamais fait le point sur ces trucs-là, on n'a pas eu le temps, je sais pas si c'était une blague, ou si mes parents avaient vraiment essayé de lui foutre ça dans le crâne. J'y ai peut-être cru pendant quelques secondes... Mais c'est pas mon problème tout ça. On va laisser les tarés se charger de ça. Vous savez à quoi ça sert, les histoires surnaturelles ? C'est ce qu'utilisent les citoyens pour se rassurer. Parce que si ces trucs horribles sont naturels, alors c'est encore plus flippant. Mon boulot c'est de protéger tout le monde et de faire ne sorte que rien de mauvais n'arrive, et je compte bien réussir. Sauf que chez moi, y'a pas de place pour les rumeurs et les petites histoires. La question de savoir si j'y crois ou pas ne se pose pas, y'a pas de place pour ça.

→ Avez-vous un secret vous concernant à nous révéler ? Un secret... Je vois pas vraiment, désolée... A part... La première année que j'ai passée sur la route avec Rick, une nuit, on s'est arrêté dans une saison-service, et on a piqué dans le magasin. J'ai pas grand-chose à me reprocher, en fait. J'irai pas jusqu'à dire que j'ai été une fille sage, loin de là, mais rien n'est jamais vraiment resté secret. Il y a bien quelque chose, que j'ai découvert il y a 15 ans. Je sais pas si c'est ressorti par la suite, pendant mon absence. Mon père a eu une liaison l'année de mes 17 ans, avec une femme que je ne connaissais pas...

→ Avez-vous été témoin dans la ville de choses que vous aimeriez dénoncer ? Sans vouloir vous manquer de respect, mon boulot est d'arrêter les gens qui ne respectent pas la loi. Si je suis témoin de quelque chose, je me fais un plaisir de coffrer la personne concernée, sans aller lancer de rumeurs. Par contre, si un jour j'ai quelque chose de non punissable par la loi, je reviendrai vous voir.

→ Vous êtes pris dans un cyclone. Des débris sont tombés sur la personne qui vous est la plus chère et sur un enfant que vous ne connaissez pas. Si vous la sauvez cette personne vivra avec un handicap terrible mais l’enfant mourra. Si vous sauvez l’enfant il sera indemne mais l’autre mourra. Vous ne pouvez en sauver qu’un, alors que faites-vous ? Je n'ai jamais vraiment aimé les enfants. Mais il n'y a aucune personne qui m'est vraiment chère. Du coup, si j'essaie de me mettre en situation, je sauverais l'enfant. Disons que si la personne qui m'est chère doit vivre avec un handicap, ce n'est plus une vie. Autant sauver l'enfant.

→ maylandie.

EEEEEEEEEEEEEEEESH
Bon... Moi c'est Maylandie, j'ai 16 ans, je suis française, j'ai connu le forum grâce au rapatriement de MJ Et voilà

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“ tell the world I'm coming home ”

J'étais de retour à Caswell. De retour au nid. Ca faisait bien un an maintenant, et j'avais pourtant encore du mal à réaliser. La ville n'avait pas changé, c'était comme si le temps s'était arrêté pendant que je faisais ma vie là-dehors, et il avait attendu que je sois là à nouveau pour reprendre son décompte. Parfois, je me demandais vraiment qu'est-ce que je foutais là, moi qui avait toujours aspiré à autre chose. J'avais tant cherché à m'enfuir, à aller vivre le plus loin possible. Ce n'était pas un endroit pour moi. C'était trop calme, trop petit, trop... Fermé. J'avais vu les grandes villes, et je savais très bien que ma place était là-bas, et pourtant je suis là, à Caswell, une fois de plus. Retour à la case départ. On était le dimanche. Le conseil avait organisé une fête de charité pour l'église, comme au bon vieux temps, quand j'étais encore gosse. J'avais enfilé des fringues relativement correctes que les vieilles pouffes pourraient critiquer à souhait -j'étais toujours là pour faire plaisir- et j'étais à présent plantée dans le hall, une coupe de champagne à la main. J'étais à l'écart, j'avais passé trop de temps loin de ces gens pour trouver ma place aussi facilement que je ne l'aurais voulu. Ça finirait par se faire, je le savais... J'étais plus d'humeur à regarder. A les observer. Pour voir s'ils avaient changé, ou s'ils étaient toujours aussi... Eux-mêmes. Mon regard se posa sur deux gamines en robes ridicules. C'était dur de savoir si elles jouaient ou si elles se chamaillaient. En tous cas, maman n'était pas loin. Ça me rappelait mon enfance, avec Bailey. Pourquoi est-ce que je pensais à Bailey ?

« Tu pleures. » dit Cobain en observant sa soeur avec un sourire et une lueur dans le fond des yeux. « Bravo. Quelle perspicacité » répondit Bailey entre deux sanglots. L’aînée sourit de plus belle, d'un sourire cruel. Elle alla s'appuyer contre le mur, face à sa sœur, et croisa les bras. « Pourquoi tu chiales ? » Les yeux de Bailey se levèrent vers Cobain. Elle avait envie de lui sauter à la gorge, ça se voyait. C'était plutôt drôle. « Thomas m'a quittée » répondit-elle. L'aînée soupira et leva les yeux au ciel. « Enfin ! » Bailey attrapa avec rage ce qui lui tomba sous la main et le balança à la figure de sa sœur. « ARRÊTE ! » La plus âgée s'éloigna en souriant. Bailey avait 14 ans, elle n'avait vraiment pas besoin d'en faire un tel flan. Il y aurait d'autres garçons... En plus de ça, Thomas était un imbécile.

Elle ne parlait plus à son père depuis deux ans déjà. Ils se croisaient dans la maison, se disaient bonjour, et c'était le seul et unique mot qu'ils s'échangeaient. Les choses n'avaient jamais été normales entre eux, de toute façon. Il n'avait jamais été avec elle comme il était avec Bailey. Sa mère, c'était une imbécile qui se laissait contrôler par son mari et qui n'avait absolument aucune liberté. Et Bailey, c'était la petite fille à ses parents. Elle croyait en tout un tas de contes de fées merdiques, et c'était leur faute. Ils n'avaient jamais essayé de l'armer contre la dure réalité de la vie. Cobain remerciait ses parents pour une seule chose : elle au moins, elle n'était pas aussi stupide que sa pauvre sœur. Ça ne servait à rien de la couver, le choc n'en serait que plus terrible au réveil. Mais ils étaient aveugles. Tout ce qu'ils voyaient, c'était la vilaine Cobain qui passait son temps à traîner aux mauvais endroits, avec les mauvaises personnes. Cobain, qui faisait tout le contraire de ce qu'on lui avait enseigné. Sa pauvre mère qui se lamentait et se demandait ce qu'elle avait bien pu faire de mal... Cobain avait vraiment du être une terreur...

Pourquoi est-ce que je pensais à Bailey ? Je ne devrais pas être en train de penser à elle. Ni à elle, ni aux autres. Il valait mieux que j'arrête de ressasser le passé. De toute façon, c'est pas comme si je regrettais quoique ce soit. Je n'ai pas de regrets. Ni envers mes parents, ni envers Bailey. Eux et moi, on n'était pas destinés à avoir ne serait-ce qu'un semblant de vie commune. Tout ça c'est du passé, je regrette pas d'être partie. Je regrette pas d'avoir claqué la porte ce soir-là, d'avoir dit bye bye à toutes leurs conneries. Deux semaines avant que je parte, j'avais eu une conversation sérieuse avec Bailey. On n'en avait plus eu depuis un bail parce que j'étais devenue totalement incapable de tenir la moindre discussion, tellement j'étais énervée en permanence. On avait parlé calmement ce soir-là, et pourtant ça a été le déclencheur. Bailey avait 16 ans, et nos parents, ils avaient commencé à lui raconter des trucs vraiment bizarres. Je me souviens de tout ce qu'elle m'a dit. Elle m'a demandé si avec moi aussi ils avaient eu cette discussion... Bien sûr que non, on ne s'adressait plus la parole. Mais elle m'a raconté des bribes d'une histoire d'horreur, ce qui était soi-disant le grand secret de Caswell. C'était n'importe quoi. J'y ai cru pendant quelques secondes. Et quand j'ai compris que c'était complètement dingue, j'avais pris ma décision...

« Tu fais quoi chérie ? » La voix suppliante de Mme Anderson alla chatouiller les tympans de Cobain. Elle se redressa et ferma la fermeture éclair de son sac. « Je me casse, ça se voit si difficilement ? » La mère ne réagit pas. Elle resta pétrifiée dans l'encadrement de la porte, si bien que Cobain dut la pousser pour pouvoir passer. Elle dévala les escaliers, sa mère -sortie de sa léthargie- la suivant. Cobain rassembla quelques unes de ses affaires. « Cobain, Cobain... S'il te plait... Regarde moi... Ecoute... » La jeune fille entendit les pas de sa sœur qui arrivait. « Un conseil, travaille ton autorité, c'est assez pathétique pour l'instant » Cobain regardait sa mère de haut, presque menaçante. Bailey était arrivée, elle resta plantée comme une imbécile à côté de sa mère. « Tu vas où ? Pourquoi tu pars ? Qu'est-ce que tu vas faire ? » Cobain les imaginait bien se mettre à genoux pour la supplier de rester. Son père était dans la salle à manger, installé à la table, en train de déguster son whisky, il avait dû entendre, mais il ne bougerait pas. Et elles ? Elles n'avaient pas à la retenir, elles n'en avaient rien à faire. Quest-ce que tu vas faire... ? « Vivre. Vu qu'ici c'est interdit. C'est pas comme si j'avais ma place de toute façon. Et puis vous vous en foutez de moi, vous me connaissez même pas. Et moi j'en ai rien à foutre de vous. Autant faire chacun de son côté à partir de maintenant » Elle prit son sac et passa la sangle au-dessus de son épaule. « T'es méchante Cobain » reprit sa mère. Par là, elle entendait méchante, dans le sens maléfique, diabolique. Cruelle. Vraiment et purement méchante. La brunette se tourna et regarda sa mère droit dans les yeux. « J'ai jamais dit que j'étais gentille » Puis elle sortit en claquant la porte et monta dans la vieille voiture de Rick, son copain.

Rick... Putain, Rick... Parfois, je l'oublie. Et quand je me rends compte que je l'oublie, ça fait mal. C'est stupide, mais c'est le genre de truc que tu te prends dans la figure sans pouvoir y faire quoique ce soit. Rick et moi, on s'était connus au lycée. On avait fait les 400 coups ensemble, il faisait partie de ces "mauvaises fréquentations" définies par mes parents. Nos familles n'avaient rien en commun, il vivait seul avec son père. A vrai dire, le seul point commun entre nous c'était le fait qu'on n'avait pas notre place à Caswell. Disons qu'on rentrait pas dans le décor. Depuis le lycée, on s'était plus quittés. J'étais amoureuse à l'époque. On était heureux. On est partis dans sa vieille caisse et on a roulé sans s'arrêter. On n'avait besoin de rien ou presque, et c'était juste parfait. Ça l'a été pendant quatre ans. On n'avait pas grand-chose, mais on a toujours réussi à se débrouiller. On vivait avec de l'essence, une chambre au motel du coin, des cheeseburgers, et des cigarettes. Si on manquait d'argent, on pouvait toujours rester quelque part et trouver un job. Ca a été bien plus facile que ce que j'aurais pu imaginer. J'avais complètement oublié Caswell et ma famille. Jusqu'au coup de fil.

Cobain prit l'appel. Qui pouvait bien vouloir la joindre ? « Allô ? » « Cobain... ? Cobain-Soa Anderson ? C'est ta voisine » C'était qui celle-là ? Impossible de savoir, et pourtant Cobain connaissait sa voix. Puis elle tilta, c'était la vieille qui avait vécu dans la maison voisine à la sienne, à Caswell. Comment avait-elle eu le numéro ? « Écoute... Je sais pas ce qui s'est passé entre tes parents et toi, et la petite Bai' mais voilà. Ca fait deux jours qu'on cherche à te joindre, t'as même pas laissé un numéro à ta famille avant de partir comme une voleuse. Ecoute je vais pas m'étendre. Je pensais juste que tu voudrais savoir, c'est ta famille quand même... » Cobain avait un si mauvais pressentiment que ça lui bloquait la gorge. Elle était incapable de dire quoi que ce soit, le son ne montait pas jusqu'à ses lèvres. « Alors voilà... Je sais pas trop comment le dire... Hum... Il est arrivé quelque chose. Ils étaient partis te chercher, Cobain. Je sais pas trop pourquoi, mais ils avaient décidé de partir te chercher. Bailey était à l'arrière, ton père conduisait, ta mère était à côté de lui. Ils ont annoncé une tempête, mais tes parents ont décidé de partir quand même. Le temps s'est gâté plus vite que prévu, Cobain. Et... La voiture a fait une chute de plusieurs mètres. Ils sont morts sur le coup. Tous les trois » Il y eut un long silence que Cobain était incapable de couvrir. Elle ne savait plus que penser ou que faire. « Voilà, c'est dit. Si jamais tu veux venir à la cérémonie, c'est ce mercredi à 15 heures. Au revoir Cobain » Bip. Bip. Bip. Le téléphone tomba sur le lit. Elle laissa les larmes couler sur ses joues sans vraiment réagir. Cobain se dirigea alors vers la cuisine et se mit à essuyer la vaisselle. Ses mains tremblaient. Elles tremblaient, c'était atroce.

Je n'avais jamais été proche de mes parents, ni de ma sœur. Mon père était le pire des connards à mes yeux, et même après sa mort, ça n'avait pas changé. J'avais toujours détesté ma mère pour sa faiblesse et l'image tellement négative qu'elle nous donnait à Bailey et moi. Maman et moi, pas une seule fois on n'avait partagé la moindre petite chose. Même gosse, je ne lui racontais pas mes histoires. Et Bailey... Pendant un moment, j'ai regretté d'avoir été si dure avec elle. Ce n'était pas sa faute. Puis j'ai décidé de faire une croix. Quand j'ai appris qu'ils étaient morts, j'ai pleuré. Je me suis sentie triste. Après tout, j'étais la raison pour laquelle ils avaient quitté la maison. Je ne saurai jamais pourquoi ils voulaient me chercher... J'étais triste parce qu'on parlait bien de la mort d'êtres humains, des êtres humains que j'ai connus, avec qui j'ai vécu, ma famille. Mon sang. Ils étaient morts et la dernière fois que je les avais vus remontait à deux ans plus tôt, et tout ce que j'avais fait avait été de les engueuler et de leur balancer leurs quatre vérités dans la figure. Et puis... Avec le temps, j'ai réalisé que c'était stupide de pleurer. C'était une réaction complètement insensée. Ils ne me manquaient pas. Ils ne m'avaient jamais manqué. Ils étaient comme des étrangers pour moi. D'abord, j'avais voulu me rendre à l'enterrement, sauf qu'une journée et demi ne suffisait pas pour m'y rendre. La fille qui n'est pas venue à l'enterrement de ses parents et de sa sœur. Au bout de quelques jours, j'ai tout de même passé un coup de fil pour m'expliquer. Et à partir de ce moment-là, plus rien ne me rattachais à Caswell, mise à part la maison dont j'avais hérité. Et je continuais ma vie avec Rick, et tout s'arrêta brusquement au bout de quatre ans.

« Bébé... Écoute j'ai pris une décision, ça va pas te plaire » Cobain leva la tête de son plat de lasagnes. « Dis toujours... » Rick passa sa langue sur ses lèvres plusieurs fois avant de parler. « On va retourner à la maison, on rentre à Caswell » Cobain laissa tomber sa fourchette. « Pardon ? Je retourne pas là-bas. » Ils se fixèrent droit dans les yeux pendant de longues secondes. « Cobain. Fais pas ta gamine, on retourne à Caswell. » Elle se leva d'un bond et se dirigea vers l'armoire. Elle ouvrit les portes avec rage et balança ses affaires dans le sac posé sur le lit. « Fais pas ta gamine... FAIS PAS TA GAMINE ?! T'es qui pour me dire ce que je dois faire ? Si tu veux rentrer dans ce trou, fais-toi plaisir, mais ce sera sans moi » Elle rassembla ce qui lui appartenait et sortit de la chambre. « Et je garde la caisse ! » hurla-t-elle en avançant dans l'allée. « Bébé attends ! » Trop tard, elle avait claqué la portière et mis en marche le moteur.
Elle l'avait vu, dans le rétroviseur, courir après la voiture sur quelques mètres, et c'était presque jouissif. Ce sentiment de satisfaction qui montait en elle, c'était à la fois bon et complètement flippant. Jusque là, elle n'aurait jamais pensé continuer seule et se séparer de Rick, mais après coup, c'était plus que libérateur. Elle n'était pas faite pour vivre avec un homme qui lui disait quoi faire. Elle était bien mieux toute seule. Elle avait passé plus de quatre années à voyager avec lui, et elle se retrouvait seule, sans savoir où aller. Elle continua pendant des heures vers le Sud, sans aucun but. En plein milieu de la nuit, elle s'arrêta à une station-service pour faire son plein et se pencha sur sa carte. Elle décida alors de rouler en direction de l'endroit le plus éloigné de Caswell : la Californie.

Pas une seule fois, j'ai pensé à m'installer quelque part pour y faire ma vie. En fait, je pense rarement, je réfléchis rarement. Je fais les choses comme ça me vient, je ne fais pas de plans. Au lycée, toutes les filles de ma classe avaient prévu leur avenir. Les gens que j'ai rencontré parlaient tous de leur rêve, de leur objectif. Et moi, je n'ai jamais su ce que je voulais. Je ne me voyais pas installée quelque part avec une famille, je ne me voyais même pas exercer un métier pour la fin de mes jours. Tout ce que j'avais dans la tête c'était voyager et m'éclater. Quand je suis arrivée en Californie, j'ai trouvé un boulot de serveuse. Avec l'argent de mes parents, j'ai pris un appartement dans le centre-ville. Et ça m'a plus pendant un an et demi... Puis je suis partie, parce que c'était pas fait pour moi. Je suis pas une fille du Sud. Quelque chose me manquait. La route peut-être. J'aimais la route. J'ai toujours aimé la route... A Caswell déjà, quand j'étais gosse, je me postais derrière ma fenêtre et je regardais la route qui s'éloignait de la ville, à l'horizon. Je me demandais où ça pouvait bien mener. J'inventais des histoire à dormir debout, je me disais que peut-être tout n'étais qu'un mensonge. Je me disais qu'on était les seuls au monde, que les États-Unis d'Amérique n'existaient pas, et qu'il n'y avait rien d'autre que Caswell sur Terre. C'était bête... J'ai toujours adoré la route. Alors j'y suis retourné. Je me suis finalement prise en main peu de temps après, j'ai du mal à me souvenir des circonstances... Mais j'ai fini à l'école de police. Pour une décision prise à la légère, ça m'a plutôt bien réussi. Le déclencheur de tout ça, je m'en souviens. C'est ce qui m'a poussée à faire quelque chose.

Son téléphone portable se mit à vibrer. Peu de gens avaient ce numéro... A vrai dire, peu de gens la connaissaient. Cobain décrocha. « Mademoiselle Cobain-Soa Anderson ? » Ce n'était pas quelqu'un qu'elle connaissait personnellement. « Oui, c'est pour quoi ? » Elle restait méfiante. « Ici l’hôpital de Caswell. Hum... C'est pour vous annoncer un décès. Rick Lawman a fait une chute mortelle hier soir. Les médecins n'ont pas réussi à la réanimer. Je suis désolée... » Rick était mort lui aussi... Cobain mit un certain temps à réagir. « Euh... Hum... » Elle voulait à tout prix se débarrasser de ce coup de fil qui la mettait mal à l'aise. Rick était un simple souvenir pour elle, pourquoi est-ce qu'on l'avait contactée ? « Vous étiez sur la liste des personnes à prévenir en cas d'accident, mademoiselle... ». Cobain ne se comprenait pas, elle n'avait aucune réaction. Rien, c'était le vide. « Et il y a qui d'autre ? » « Personne... Vous seulement. » Prend ça. Il n'avait pas pensé à modifier la liste. « Son père... ? » « Il est mort l'année dernière. » « Il a une tante qui vit à Caswell, je crois. Melissa Lawman. Contactez-la. Je suis désolée. » Elle raccrocha sans attendre de réponse. Cobain s'en voulait. Elle s'en voulait tellement. Rick n'avait plus aucune famille, cette tante n'était peut-être même plus en vie. Elle avait vécu quatre ans avec lui, et l'annonce de sa mort ne lui avait fait ni chaud ni froid. Et le pire, c'était qu'elle était comme lui. Elle n'avait plus de famille, et le jour de sa mort, la personne qui recevrait l'appel ferait son maximum pour le refiler à quelqu'un d'autre. Comme elle l'avait fait.

Après ça, j'ai décidé de bouger, de faire quelque chose. Et il y a eu l'école de police. J'avais presque 25 ans. Les années sont vite passées. J'ai joué à la flic dans plusieurs villes différentes, là où on me mutait. Ça me plaisait, et c'était tout à fait fait pour moi. J'avais ce qu'il me fallait : de l'action, de l'indépendance, et du mouvement. L'année de mes trente ans, ils ont décidé de me muter à Caswell. La ville avait besoin d'un nouveau chef de police, et moi, j'étais justement originaire de la ville. J'y possédais déjà une maison, celle de mes parents, je connaissais la ville comme ma poche. J'avais le profil idéal. A l'idée d'y retourner, j'étais tétanisée. Totalement paniquée. Je ne voulais pas. Caswell était le seul endroit sur Terre où je ne voulais pas mettre les pieds. Sauf que j'avais muri, et je m'étais fait à l'idée que l'endroit serait différent sans mes parents et tout ce qui avait pesé sur mes épaules durant mon enfance. Ce ne serait pas la même chose. De plus, ce poste, c'était ce que je voulais. Alors je suis rentrée à la maison. De retour à Caswell, de retour chez moi. Et ce fut bien plus facile que ce que je pensais.

∆ ∆ ∆

Ça fait deux ans que je suis de retour. Je ne regrette pas d'être partie un jour. Mais j'ai bien fait de revenir. Je suis allée sur la tombe de Bailey la semaine dernière, pour la première fois depuis mon retour. Ça m'a fait du bien. Je n'ai pas trouvé celle de Rick dans le cimetière. Ils ont du l'enterrer avec son père sans pour autant rajouter son nom sur la stèle. Mes parents et Bailey ont été mis dans le grand tombeau familial, cet horrible truc qui trône au fond du cimetière. J'ai toujours adoré cet endroit autant que je l'ai détesté. Mais maintenant que mes parents sont là, je pense que j'y mettrai moins souvent les pieds. De toute façon, je ne suis plus une pauvre adolescente en quête d'aventure, je n'ai plus de temps à perdre. J'ai du travail. J'ai le sentiment qu'il y aura toujours du boulot pour moi à Caswell.

Dernière édition par Cobain-Soa Anderson le Mar 6 Nov - 21:10, édité 18 fois

Coucou tu veux voir mon tipi What a Face

?
Bienvenue ici Dolcy <3

Invité Invité

Welcome to Casweeeeeeell.

Officiellement Bienvenue bow

et bonne chance pour ta fiche.

Je reconfirme ton avatar rox du poney worm

Invité Invité

Bienvenue!:D

Invité Invité

Vous êtes canons putaaaaaain :faint3: :faint3: :faint3: bave

Merci

Invité Invité

T'es toute belotte mademoiselle au sang rose hinhin

ici supermegatropcoolnono hinhin

Bienvenue ici bave

Invité Invité

Oh la bonasse What a Face

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche !

date d'arrivée : 01/11/2012 mensonges : 621 crédits : Judasnana âge : 26 ans

Bienvenue Queen of the gnutgnut. perv

Amuse-toi bien parmi nous (même si je me fais pas de soucis de ce côté là What a Face

)

PORN.

Invité Invité

MERCI

J'OUVRE UNE LISTE D'ATTENTE POUR LE PORN. What a Face

Je réserve un porn bave

Bienvenue May hinn

Putain, c'est ce qui s'appelle une VDM ;___;
<3 J'ai adoré, la manière dont tu as inséré les souvenirs et les détails importants de l'histoire tout en faisant le test rp, c'est cool ! ça rocks Dolcycat :hiin:

TU ES VALIDÉE !

Encore une fois bienvenue à toi ! L'équipe administrative te souhaite de vivre une expérience des plus intéressantes sur le forum. Tu peux les contacter pour tout problèmes, pour une question, ou pour le plaisir, si tu as envie de les embêter. Aussi, tu peux voir sur le coté une barre de navigation; ce sont les points importants que tout nouveau membre doit effectuer. Sache que tout le forum t'es maintenant ouvert. Tu peux dès à présent poster ta fiche de liens, de téléphone, d'historiques et partir à la recherche d'un rp. Un administrateur t'ajoutera vite à ton groupe, ton rang te sera donné ainsi qu'une jolie couleur ! Au plaisir de te croiser sur le flood ou bien sur la chatbox !