L'histoire est un perpétuel recommencement. (Thucydide)


Je suis née à Caswell, et j'y ai grandit. J'ai est passé toute ma vie, je n'au jamais quitté la ville, malgré mes désirs d'évasion. Caswell. J'ai un rapport particulier à la ville de mon enfance. J'y ai tout mes souvenirs, c'est un endroit merveilleux, le phare, la plage, même le climat donne un charme particulier à cet endroit. J'ai toujours eu l'impression que la ville était bloqué quelque part au XIXème siècle, sans trop savoir ce qui me faisait dire ça. Peut être le fait que rien ne semblait jamais changé, même au fil des siècles, le fait que nous étions une communauté plutôt du genre exclusive. J'aime la ville autant que je la déteste. Je suis prisonnière de la ville, je n'ai jamais quitté le Maine, j'en ai pourtant souvent rêvé, mais c'est impossible. J'ai parfois pensée, dans des élan de folie, à partir, en pleine nuit, discrètement. Mais j'ai toujours su que c'était impossible, personne ne peut partir. Mais je ne me plains pas, tout d'abord parce que je n'ai pas que ça à faire, et ensuite parce que ce serait hypocrite. Caswell, c'est chez moi, c'est l'endroit où j'ai grandit. Et j'ai eu une enfance heureuse. Aînée de la famille Archdeacon, je n'ai jamais manqué de rien. Mes parents, malgré leurs importantes fonctions et leur rôle au sein du Conseil de la ville, n'ont jamais délégué mon éducation à des nourrices, considérant celle-ci comme trop importante pour être confié à quiconque d'autre qu'eux. J'ai grandit dans un univers doré, grâce à la colossale fortune de ma famille qui gravitent depuis toujours dans les hautes sphères de l'aristocratie. Mes parents se plaisent à afficher une image de famille parfaite, une maison qui ressemble plutôt à un manoir, un jardin parfaitement entretenu, une famille ou chaque membres est l'image même de la perfection, comme ces familles qu'on voit dans les publicités. Quand Blue-Ivy est arrivée, je suis devenue relativement sur-excitée. J'avais enfin une amie, une confidente, une soeur. Blue et moi sommes vite devenues inséparables. Ma mère nous à répétés toute notre vie que nous étions des princesses, que nous étions au dessus des simples civils, du bas peuple. Mais je crois que je n'ai pas été particulièrement réceptive. Je voulais la même enfance que les autres enfants de Caswell, les jeux sur la plage, et tout ce qui va avec. Mes avec mes parents membres du conseil, je ne pouvait pas vraiment aspirer à ce genre de chose. Bien sur j'ai eu une enfance tout à fait normal, mais j'avais en plus le poids de la position de ma famille, ce qui étais parfois difficile pour une fillette. Je savais ce que signifiait "être l’aînée", je connaissais les conséquences que ce statut impliqué, et l'espoir que mes parents avaient en moi. Pour cela, je n'avais pas d'autre choix que d'être irréprochable, d'excellé dans tous les domaines. Ma mère voulait faire de moi une femme aussi parfaite qu'elle l'était. Challenge. Dès l'âge de quatre ans, j'ai commencé la danse classique et j'ai pris des cours de chant. Rapidement, je suis devenue une véritable performer, destiné à être la meilleure dans ce que je faisais, comme si l'excellence coulait dans mes veines. Je n'avais pas d'autre choix, pour continuer à être la fierté de mes parents, de ma famille. J'ai continué la danse, en parallèle de mes cours de chant j'ai aussi apprit le piano. Aujourd'hui je suis première voix du coeur de Caswell. Puis à douze ans j'ai élargit mes horizon au danse de salon, pour être une "femme du monde", comme se plaisait à le dire ma mère. Ma mère... Ma mère est un véritable modèle pour moi, elle est ce que j'aurais voulu être, je trouve que Blue lui ressemble beaucoup, ce qui, je dois bien l'avouer me rend un peu jalouse. Quand j'ai appris qu'elle avait prit des cours de tirs, j'ai décidés de m'y mettre aussi. Comme si je pouvais cacher mes faiblesses en apprenant à me servir d'une arme à feu. En tout cas je sauve les apparences, même si ce n'est pas forcément grâce au tir.

Aujourd'hui mes parents sont fières de moi. Moi je crois que je n'aime pas ma vie. Hériter de l'entreprise, ce n'était pas mon but, j'aurais voulu faire de grandes études, le droit m’intéressait réellement, mais comme si j'avais le choix... Comme si je pouvais emprunter une autre route que celle que mes parents m'avaient dessiné. Alors je fais contre mauvaise fortune bon coeur, comme je l'ai appris. Mais récemment, quelque chose à bouleversé mon existence. Trajan est arrivé dans ma vie, et là, c'est devenu pire qu'une chute dans des escaliers en pierres depuis le septième étage jusqu'au rez-de-chaussé. Si ma famille venait à le découvrir, ce serait une catastrophe. Fille de bonne famille, j'épouserais l'homme que mes parents m'ont choisis. Mais j'aime Trajan. Mais bordel qu'est-ce que j'ai peur.