CHAPITRE 1. La parfaite famille Archdeacon. Je suis née à Caswell où je passerai surement ma vie. Même si je voulais partir, je ne le pourrais pas, je l'ai pourtant tellement désiré. On ne quitte pas Caswell, surtout dans ma situation. Je suis une fille de Keepers. Les gardiens, les gardiens de la ville et de son secret. Mais au fond de moi, je suis très attachée à Caswell, sa plage, son air marin, son phare qui se dresse, immobile et intemporel, qui se découpe dans le ciel de plomb. Malgré tout, j'y ai passé ma vie, j'y ai tous mes souvenirs, mes joies comme mes peines ne se font qu'au rythme de mes pas dans cette petite ville d'apparence si tranquille. Mais les apparences, pourtant si importantes ici, ont étaient mises à rude épreuve dernièrement. Mais commençons dans l'ordre. Je suis la fille aînée de la famille Archdeacon, une des plus vieilles et des plus influentes familles de Caswell et membre du conseil. J'ai eu une enfance classique, faite de jeu sur le plage, de glaces acheté les soirs d'été alors que la température devenait un peu plus supportable à la lueur des premières étoiles du soir alors que le ciel commençait à s'obscurcir. J'ai eu une éducation assez stricte, à l'image de mes parents, comme pour me préparer à la vie que 'étais destiné à mener. J'ai toujours pensée que Caswell était bloqué quelque part au beau milieu du dix-huitième siècle. C'est sans doute à cause de mon éducation, mon destin était déjà choisi bien avant ma naissance, je n'avais aucun choix à faire, mes parents l'avaient déjà fait pour moi. Et ils se sont assuré que tout ce déroule exactement tel que les choses étaient prévues. Et ils n'ont pas faillit à leur tâche. Famille héritière de tout un empire, j'ai grandi dans le luxe, sans pour autant jamais devenir une gamine pourrie gâtée, même si ma mère m'a souvent répété que j'avais droit à ce qu'il y avait de mieux, que ma petite soeur, Blue-Ivy et moi, étions bien au dessus du bas peuple. Ce sont ces préceptes des vieilles familles aristocratiques qui ont fait de moi la jeune femme que je suis aujourd'hui. J'ai suivi très tôt des cours de danse, ma mère se plait d'ailleurs à raconter à qui veut bien l'entendre que j'ai su danser avant de savoir marcher. Au fil des ans je me suis concentrée sur le classique, et aujourd'hui je peux affirmer sans prétention être la plus grande ballerine que Caswell est connu. Maigre succès compte tenu du peu d'habitant de la ville. Mais je sais parfaitement que j'aurais ma place dans les plus grands ballets du pays. Artiste dans l'âme, j'ai aussi pris des cour de théâtre, ce qui m'a permis de vaincre ma timidité, de m'affirmer un peu plus que ce qui ne pourrait pas me faire de mal. Ce n'est qu'au lycée que je me suis aperçu que j'adorer jouer dans les différentes pièces montées par l'école. J'ai récemment intégré le coeur de Caswell comme première voix. Mes parents ont mit un point d'honneur à faire de moi une jeune femme accompli au talents multiple. Aujourd'hui je porte le poids de ma famille sur les épaules, le poids de cette vie qu'on à choisi pour moi mais qui ne me convient pas.

CHAPITRE 2. "Le temps n'est plus, Phénice, où je pouvais trembler." Placé au centre de la scène, je tourne mon regard vers Tess et m redresse en relevant fièrement le menton. Nous sommes en pleine répétition de Bérénice. Demain soir, c'est la représentation devant tout le lycée, et pour ma dernière année je ne peux pas me permettre de me planter. Ces représentations sont obligatoires, tous les élèves sont forcé d'y assister, et même si je trouve ça complètement débile, je suis au moins assuré d'avoir un public. Je me lance finalement dans ma tirade. Le temps n'est plus, Phénice, où je pouvais trembler. Titus m'aime, il peut tout, il n'a plus qu'à parler.Il verra le sénat m'apporter ses hommages, et le peuple de fleurs couronner ses images. Soudain un homme surgit des coulisses, habillées d'un costume grotesque orange et violet. Mais qui est ce mec ? Nous nous tournons vers lui, ma Phénice et moi, toutes aussi interloquées que notre professeur qui s'est levé. Madame, hélas ! que me venez-vous dire ? Quel temps choisissez-vous ? Ah ! De grâce, arrêtez. C'est trop pour un ingrat prodiguer vos bontés. Il est fou. Non seulement il à plusieurs scène d'avance, mais de plus je ne le connais même pas, et son jeu est absolument catastrophique. En bonne Bérénice je lui donne la réplique sous les regards rieurs de mon professeur et de mes camarades. Qui es tu, toi qui joue si mal ? Il semble un peu décontenancé. S'attendait-il à ce que nous continuons la répétition comme si de rien n'était, alors qu'il arrive comme une fleure en plein milieu de ma tirade ? Titus, joué par Cameron, s'avance à côté de moi, comme pour défendre son territoire. A l'évidence, personne ne connait ce garçon, je sais d'avance ce qui va se passer. Il doit être le rejeton d'une de ses familles venues s'installer récemment à Caswell. Je ne sais pas ce qui pousse les gens à venir ici, mais ils ne sont pas aimé. Les habitants de Caswell sont des gens exclusifs, il est impossible de s'intégrer à la communauté lorsqu'on vient d'ailleurs. Le rôle est déjà prit, dégage Tigrou on a pas besoin de toi ici. Même si je n'apprécie pas particulièrement le ton de Cameron, je ne dis rien, et je laisse l'autre partir. C'était prévisible. Il n'avait rien à faire ici, j'étais plutôt du genre gentille, mais il ne faut pas non plus aller trop loin enfin, son intervention était ridicule.

CHAPITRE 3. On ne s'associe pas contre la famille. J'avais Caswell dans la peau, parce que j'y avais passé ma vie, j'y avais tout, et j'aimais les gens de Caswell. Ils étaient imbuvables, intolérants, méchants, cyniques, manipulateurs, mais ils était ma famille. Caswell était une communauté, et c'tait aussi ça faire parti d'une communauté, c'était comme faire parti d'une famille. J'avais quelques préceptes, et l'un d'eux, surement le plus important, était aussi le plus simple. On ne s'associe pas contre la famille. Récemment, Caswell était la ville de tous les troubles et de tous les mystères. Les journalistes avaient envahit nos rues et dans un chassé croisé ininterrompu avec les forces de l'ordre, tentaient de nous questionner, comme les vautours cherchent à arracher chaque morceau de chaire de la carcasse. Je les méprisais tous autant qu'ils étaient. Mon père avait été très clair, j'avais l'air d'une fille gentille, incapable de se défendre, j'étais donc une proie facile. Il s'était donc chargé d'éloigner les vautours de notre famille en indiquant clairement qu'il n’hésiterait pas à contacter nos avocats. On m'avait foutu la paix pendant un moment, mais bien sur la menace n'éloignait pas les rapaces bien longtemps, ils n'avaient pas tardé à revenir à la charge. J'aurais voulu qu'ils s'en aillent, ils perturbaient la ville, ils nous empêchaient de tenter de reprendre le cours de notre vie. Et plus que tout, je ne voulais pas qu'ils commencent à chercher, à creuser trop profond, je ne voulais pas qu'ils découvrent ce que cachait Caswell. J'avais prit les agissements de Gloria Hartwell pour ce qu'ils étaient : une trahison. J'avais était quelque peu soulagé de son retour, c'tait une enfant de Caswell, elle nous aiderait, les choses seraient plus simple avec elle. Elle nous avaient menti, manipulés, elle nous avais trahit. Elle avait fait ce que nous faisions tous tous les jours, tout au long de notre vie. Elle avait agi comme les dignes enfants de Caswell que nous étions, et c'est ce que nous ne pouvions pas nous le pardonner. Elle avait prit le partir de s'associer contre la famille, elle avait retourner nos propres armes contre nous. Elle ne s'en sortirait pas impunément. Je ne lui souhaitait aucun mal, mais c'était un fait, personne n'échappait jamais à Caswell.