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 Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love]

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Love C. Fillmore
Love C. Fillmore

date d'arrivée : 18/11/2012
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MessageSujet: Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love]   Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love] EmptyDim 13 Jan - 20:43

Après le réconfort, l'effort.
C'est tellement agréable de passer deux heures le samedi matin à s'étirer les muscles, à danser sur de la musique pop, à tenter des double saltos arrières plus une vrille suivis d'une souplesse, à savourer le fait que plusieurs filles de l'équipe y arrivent, à s'imaginer les gueules déconfites de nos adversaires au prochain championnat de cheerleading. Les filles cette année étaient douées. Après deux ou trois ans chacune, c'est mieux, me direz-vous, mais on avait toutes les chances de gagner. Comme l'année dernière. Et celle d'avant. Jamais deux victoires sans trois. Le trône me sied si bien. La modestie aussi, par ailleurs ...
Et après ces deux heures de gym et une douche bien méritée, j'avais passé une heure au stand de tir. J'en sentais encore la poudre. Une autre heure de plaisir. J'avais battu un flic qui était venu s'entraîner avec son arme. Alors que j'avais les yeux bandés. C'est dire le temps que je passe là-bas. Mais ça valait bien la vision de sa tête ébahie, devant une cheerleader capable de tirer avec un flingue - et de le faire mieux que lui.
Puis ce flic m'avait emmené manger au bar de Caswell, car midi approchait. Là-aussi, c'était sympa. La bouffe était bonne, j'avais pu repérer les poivrots habituels, déjà le visage rouge en milieu de journée. Rien d'anormal. Et puis, manger avec un flic, c'était bon pour les relations entre le Conseil et les sous-fifres. Même si les gens peuvent penser qu'une fille qui mange avec un flic ayant l'âge de son père mais qui n'est pas son père, c'est louche. Mais qu'importe.
Et … On ne peut pas être doué partout, hein ? Je devais faire des recherches pour le lycée. Donc à la bibliothèque ... Qui va à la bibliothèque de Caswell, hein ? Les gens qui n'ont rien à se reprocher. Qui bossent. Ou les lycéens, mais eux, je peux les voir au lycée. Donc, j'allais passer une heure ou deux à me faire royalement chier. A bosser sur un sujet que le prof trouvait cool. Cool pour lui : l'évolution de la mixité des populations de New York. Super ... LE sujet de prédilection pour les jeunes, ceux qui n'ont rien à faire à part préparer le prochain match ou la prochaine soirée !
Poussant la porte de la bibliothèque après avoir remercié le flic de m'avoir déposé, j'entrais dans l'instance sacrée de la pseudo-connaissance. J'adressais un signe de tête en guise de bonjour à la vieille femme qui était derrière le comptoir – interdiction de parler dans une bibliothèque, encore une idée de génie pondue d'on ne sais où. Puis me précipitais avec fougue, passion et détermination vers les rayonnages de livres à caractère géo-sociologique. Traduction : je pris tout mon temps pour regarder à travers chaque rayon, voir qui était là : avec un peu de chance, il y aurait un type de ma classe qui me filerait le boulot. Avec un grand sourire. Au lieu de ça, je trouvais le rayon le plus adapté à ma recherche d'un vide cosmique. J'en soupirais. Je tournais la tête pour lire la tranche du livre à ma hauteur. « Évolution des conditions de vie en Californie, de 1776 à nos jours. »
Je tournais les talons à la vue de ce seul intitulé. Le travail de recherche documentaire à la seule fin de présenter cette recherche à une vingtaine de personnes qui auraient fait la même recherche et qui par conséquent n'en auraient rien à faire, c'était nul. Inutile.
La seule envie que j'avais là, tout de suite, c'était de trouver quelqu'un avec qui perdre du temps, parler, se faire engueuler par la bibliothécaire, se retrouver dehors et avoir une bonne raison pour rentrer. Ingénieux, n'est-ce pas ? Je tentais ma chance en passant la tête dans le rayon musical. A priori, personne ne vient dans ce rayon pour faire une recherche sérieuse. Mais la seule personne qui y était avait l'air absolument absorbé par sa lecture, et c'était un type approchant les 35 ans qui portait des dreadlocks. Avec une dégaine miteuse qui ferait fuir même les puces de ses probables chiens. J'haussais les épaules. Ce n'était pas ce que je recherchais. Pas le genre de type avec qui entamer une conversation bruyante, plutôt le genre de type à te regarder de haut en bas et de bas en haut, avant de faire un signe de dénégation et de se replonger deux fois plus intensément dans son bouquin. Alors j'essayais avec le rayonnage suivant, occupé par une jeune blonde et un gosse d'environ huit ans. Je levais la tête pour lire le panneau annonçant la thématique des livres : j'aurais pu m'en douter, mais nous étions à l'allée livres pour enfants. Bon alors, j'embête le n'enfant, histoire qu'il crie et qu'on me fiche dehors ( mais bon, on peut juste aussi LE mettre dehors ) ou alors la blonde, qui a l'air plongée dans son livre ? Ou j'attends juste une réaction, et si elle ne survient pas dans les deux minutes, je change de rayon ...


Dernière édition par Love C. Fillmore le Mer 23 Jan - 13:29, édité 1 fois
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Dylan Rosenwood
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MessageSujet: Re: Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love]   Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love] EmptyLun 21 Jan - 3:15


Je suis confrontée quotidiennement à des personnes qui me mentent. « Il s’est pris une porte, il est si maladroit vous savez » peut peut-être expliquer les 7 points de suture à l’arcade du petit dernier, mais n’expliquent pas les marques de strangulation autour du cou de maman. Je suis moi-même une menteuse. Peut-être de la pire espèce, car je ne crois aucun des mots qui sortent de ma bouche. Même les paroles rassurantes et les sourires encourageants sont aussi faux que la paire de seins de Madame Davis, la vieille bibliothécaire aigrie. À croire que même un 95D n’empêche pas d’être une mal baisée. Ou peut-être que c’est son truc, le chignon serré sur la tête, le chemisier de grand-mère et les lunettes de secrétaire coquine et qu’au lit Madame Davis la gentille bibliothécaire est une dominatrix avec string en cuir et toute la panoplie. Pas que ce genre de chose m’étonnerait, j’ai toujours trouvé qu’elle avait quelque chose de vicieux dans le regard. À vrai dire plus rien de m’étonne vraiment à Caswell. Je pourrais découvrir que mon père n’est pas mon père ou qu’Ash s’envoie Travis quand j’ai le dos tourné, plus rien ne m’étonne. À vrai dire, pour Travis, ça n’expliquerait pas mal de choses en fait.

Ça n’était pas mon idée de venir à la bibliothèque. En fait, rien de tout çà n’est mon idée. Parce que j’ai assez de sens commun pour ne pas me foutre dans une merde pareille consciemment. Non il semblerait juste qu’en plus d’être Assistante sociale, grand messie du sauvetage de cas désespérés, ma hiérarchie pense que je suis une putain de baby-sitter. J’ai été baby-sitter pendant quelques années pour les enfants du voisinage. « Elle est si mignonne la petite Johanson, toujours prête à rendre service. » C’était surtout une excuse pour pouvoir m’échapper de la maison et regarder la chaine adulte en toute tranquillité une fois le gosse couché, j’ai toujours été curieuse. Au fond un gamin, ce n’est pas bien compliqué, on le fout devant un film et s’il est trop agité on dissout un lexomil dans son biberon. Sauf qu’à présent je n’ai plus 15 ans et que la chaine adulte se passe en 3D. Ce que je pourrais être en train de faire, tout de suite. Si seulement je n’avais pas un mioche sur les bras. Ce n’est pas que je manque de compassion pour Aidan. Ce gosse est passé par tellement de choses qu’il mérite un peu de bonheur dans sa vie. Mais vu sa gueule dépitée en contemplant la tranche du dernier Twilight, je pense qu’il apprécie la visite autant que moi. En vérité, on ne serait pas dans cette situation si la mère d’Aidan s’était pointée au rendez-vous comme prévu. C’est pas bien compliqué de venir passer une petite demi-heure avec son fils. Mais depuis qu’on lui a retiré la garde, et par conséquent ses allocations, et qu’on lui a interdit de le voir sans la présence d’un autre adulte, elle semble bien moins intéressée pour le garder. Et c’est moi qui me retrouve à poireauter dans la bibliothèque municipale, parce que Caswell n’a apparemment pas assez de fric pour nous donner des locaux adaptés. Je vais m’arranger pour lui faire passer un test de dépistage de drogue surprise, à la mégère, on va voir qui est la plus maligne. « Mais non Dylan, attendez encore un peu, elle viendra peut-être. » Et moi je suis la Sainte Vierge, comme si j’avais que ça à faire. J’étais sensée récupéré Ash au chantier y’a presque une demi-heure maintenant. Connasse de junkie pas foutue de s’occuper de son gosse.

Je contemple avec désespoir l’heure sur ma montre. Elle ne viendra pas et Aidan le sait. Dans une heure, il retournera dans sa famille d’accueil. Ce sont des gens gentils, ennuyeux au possible qui sentent la paraffine comme toutes les vieilles personnes. Tant que ce n’est pas encore le formol. C’est loin d’être l’éclate pour un gosse de 8 ans, même si c’est le genre d’environnement qu’il lui faut après avoir vécue avec face de Meth pendant tant d’années. Je soupire longuement en consultant ma montre une nouvelle fois. Aidan a renoncé à l’idée même de faire semblant et s’est affalé sur la table tout en s’appliquant à détacher petit bout par petit bout le linoléum qui la protège. J’ai bien essayé de lui faire la conversation, mais ma connaissance limitée sur le catch semble le désespérer. Je demanderais à Ash qui peut bien être ce John Cena si j’arrive un jour à m’échapper de cette prison. En plus, la vieille Davis commence à nous jeter des regards inquisiteurs et cherche certainement un moyen de nous foutre dehors. Si ça continue comme çà, ça va être mes ronflements qui vont nous faire expulser. Ce n’est pas moi qui ai choisi le lieu de rendez-vous, vieille pie. Je me sens soudainement beaucoup moins coupable des rappels de bibliothèque qui s’accumulent chez moi. Je crois que le dernier livre que j’ai emprunté sert à caler un meuble quelque part. Je me tourne vers Aidan et lui tapote l’épaule.

« Tu veux aller voir les BD ? »

Il acquiesce vivement avant de se lever et de se diriger en courant vers les bacs en plastique au fond de la section enfant. Ce qui me vaut un regard désapprobateur de la vieille chouette. Je le suis en trainant les pieds et sélectionne le premier livre dans le rayonnage adulte. Je jette un coup d’œil vers les BD et observe pendant quelques secondes Aidan qui feuillètent un vieux comics Spiderman. Et si sa mine réjouie me fait sourire, c’est juste parce que je l’ai plus dans les pattes. Pas vrai ? J’ouvre mon livre et lis la première page avant de froncer les sourcils. Qu’est-ce que c’est mauvais ! On dirait presque ce livre que les femmes de la paroisse se passaient dans le dos de leurs maris. 50 nuances de quelque chose. Finalement, mon exemplaire a fini dans les toilettes de chez Ash qui s’est moqué de moi pour avoir acheté un truc pareil Il a insisté pour que je l’appelle Christian pendant des jours. Abruti.

Je referme brutalement le livre et c’est à ce moment-là que je constate que je ne suis pas seule dans la section. Une jeune fille, son visage m’est familier, mais je n’arrive pas à replacer son nom. Après tout à Caswell, tout le monde se connait. Je jette un regard sur Aidan allongé à plein ventre sur la moquette et me tourne vers elle avec une mine interrogatrice. Elle attend quelque chose ? Ou peut-être que ma beauté dévastatrice et mon charme sans limites ont encore frappé et qu’elle s’est retrouvée comme tant de malheureux foudroyer par mon être. En tout cas, jolie comme elle est je mettrais ma main à coupé qu’elle doit être populaire à l’école. Je voudrais presque la mettre en garde, lui dire que tout çà finira par passer. Que moi aussi j’ai été reine du bal et voilà où j’en suis. Mais je me contente de lui demander, non sans ironie :

« T’es perdue ? Tu cherches ta maman ou un truc du genre ? »



Dernière édition par Dylan Rosenwood le Sam 26 Jan - 0:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love]   Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love] EmptyMer 23 Jan - 13:28

Les étalages de ce rayon de la bibliothèque étaient à la fois vides et bondés. Vides, parce que la disposition du rayonnage mettait en valeur les couvertures, et non les tranches des bandes dessinées, bondés, pour la même raison. Le premier livre à ma droite était une bande dessinée pour les adultes, un tome parmi d'autres de la série XIII. Des livres foncés, qui plus ils s'éloignaient de ma position, plus ils étaient colorés.

Apparemment, la jeune fille ressentit ma présence, puisqu'elle se tourna vers moi alors que j'étais à peine arrivée dans le couloir. Ou peut-être était-ce le garçon, qui visiblement l'accompagnait, et qui malgré sa lecture apparemment passionnante avait du relever la tête et me voir. Je me demandais bien ce qu'ils fabriquaient ensemble. Ils ne se ressemblaient pas : elle n'était ni sa mère ni sa sœur, encore moins sa petite amie. Et son visage à elle m'était étrangement familier. Un air de déjà-vu, une impression. Peut-être l'avais-je vu sur une photo. Ou autre part. Son expression m'apprit qu'elle aussi cherchait - en vain - qui j'étais.

Elle était jolie. De visage comme de dos. Elle avait un air de fée. Blonde, visage fin et traits bien réguliers.

- T'es perdue ? Tu cherches ta maman ou un truc du genre ?

La fée se trompait sur mon compte. C'est quoi ces insinuations ? J'ai l'air d'une gosse de douze ans, peut-être ? D'autant plus qu'elle devait me connaître : y'avais pas des masses de métisses dans le coin, et ne parlons pas des noirs, des asiatiques ou des italiens. Caswell, c'est bon chic bon genre, toujours, pour les natifs, et les autres ... eh bien, ce sont les autres. Les étrangers sont généralement reniés, mis dehors, mis à l'écart des choses qui se passent à Caswell. J'irais pas dire le contraire, puisque j'ai été la première à me faire agresser dans les rues par un étranger - et à mettre fin à cette agression. Mais je faisais partie des natifs de Caswell, et j'en mettais ma main à couper : elle aussi.

Mais en même temps, sn visage à elle ne me revenait toujours pas. Des blondes, c'était plus courant que les métisses, et elle était plus âgée que moi, indéniablement. On n'avait pas dû suivre les cours en même temps, au lycée ou avant. Elle n'habitait pas non plus mon quartier, je l'aurais reconnue. J'avais tendance à bien mémoriser les noms et les visages : celui-ci allait me revenir, j'en étais sûre. Elle ne devait pas avoir de famille proche dans le Conseil.

J'avais cependant un problème : comment lui faire comprendre que non, je ne cherchais pas ma pauvre maman d'une stupidité telle qu'elle m'a perdue dans une bibliothèque, mais qu'au contraire, je cherchais quelqu'un - ou quelque chose, à la rigueur - qui puisse me mettre dehors, loin de ce trou à rats de bibliothèque ?

Le petit qu'elle devait accompagner - maybe sa baby-sitter, même s'il devait avoir huit ou neuf ans - referma son livre et soupira si fort que je me retournais vers lui - enfin, je le regardais lui plutôt qu'elle. ok, il avait l'air de se faire chier. Et la fille avait aussi fermé son livre, et n'y prêtais pas une attention énorme. Cela suffirait peut-être, et je sentis un grand sourire s'étaler sur mes lèvres.

- Euh, non, je ne cherche pas mes parents. D'une certaine manière, je suis assignée ici contre mon gré. Et j'aimerais bien sortir d'ici, mais je ne peux pas. Vous comprenez ?

En théorie, je ne vouvoie que les gens de l'âge de mon père ayant des fonctions plus ou moins égales aux siennes. Mais là, je parlait aux deux personnes de ce couloir. Les enfants sont parfois pleins de ressources ! Et ils n'étaient pas vieux. Ce serait bizarre de vouvoyer des personnes qui ont plus ou moins mon âge, je veux dire, je suis plus habituée à tutoyer mes amis, comme la majorité des personnes sur cette terre. Mais j'espérais juste ne pas m'être trompée de jugement sur eux, et qu'ils n'étaient pas là pour leur simple plaisir. Et accessoirement, qu'ils se faisaient bien chier ici et qu'ils n'avaient qu'une hâte, sortir. J'espérais aussi que la fille ait compris ce que je voulais qu'elle comprenne. Difficile chose que de demander directement à une personne de nous aider à se faire virer d'un tel lieu.
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MessageSujet: Re: Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love]   Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love] EmptyDim 27 Jan - 21:42

A Caswell, on peut compter sur peu de choses ; la météo pourris 300 jours par an et sur sois même. Il n’y a que l’apparence qui compte, l’apparence et les ragots. Qu’importe qu’ils aient une part de vérité ou non, qu’importe que des gens en souffrent. L’important c’est de savoir, de tout savoir sur tout le monde, d’être certain que son voisin est une « personne respectable ». Mais qu’importe qu’en privé X soit accro à la pornographie hardcore ou qu’Y a renversé une petite fille 15 ans auparavant sans appeler les secours. Tant que les secrets restent secrets, tout le monde est heureux. Ils se contentent d’un bon petit scandale de temps en temps pour satisfaire leur goût pour le dramatique et retournent ensuite essayer de cacher du mieux possible leurs propres secrets. On ne peut se fier à personne et particulièrement pas à moi. Les gens disent que je suis une personne charmante, ouverte. Je sais que c’est l’impression que je donne, c’est un peu le but dans mon métier après tout. Avoir l’air assez disponible pour écouter, mais assez consciencieuse et secrète pour que les gens ne se méfient pas de moi. Personne ne se méfie de Dylan Rosenwood. Enfin, presque personne. Bon d'accord, peut-être que j’ai laissé sur mon parcours des gens légèrement… traumatisées par mes actions ? Il y a cette fille avec qui j’étais au lycée et dont j’ai « accidentellement » enflammé les cheveux qui se mettent encore à pleurer lorsqu’elle me croise dans la rue. Mais qui m’en tiendrait encore rigueur presque 10 ans après ? Et puis çà repoussent, on va pas en faire tout un plat. Get over it, cette couleur de cheveux était immonde de toute façon. Si elle arrivait à voir le bon côté des choses, elle me remercierait. Mais non, le monde est peuplé d’égoïstes ingrats. Toujours est-il que maintenant que je me suis assuré une réputation de femme respectable bien sous tout rapport et qu’en plus de ça je suis devenue assistance sociale, les gens pensent que la seule chose que j’ai à faire de mes journées c’est de les entendre pleurnicher. « Oh Dylan, mon ado est si difficile tu sais, hier à table il a refusé de manger ses choux de bruxelles et à même dit “flute”, je suis si désemparée. » Déjà commencent par arrêter d’essayer de faire bouffer des trucs dégueulasses à ton gosse, ça sera un bon début. Y’a pas marqué « Psychologue » sur mon front, ni sur la porte de mon bureau. Je m’efforce d’être sociable et agréable avec les gens, parce que c’est l’image que je me suis forgée. Mais la vérité c’est qu’en plus d’avoir la capacité de concentration d’un poisson rouge, j’en ai rien à foutre. Alors, je me demande vraiment pourquoi j’ai engagé la conversation avec la jeune fille au bout de l’allée. La curiosité peut-être, l’ennuie certainement.

Je hausse légèrement les sourcils à sa réponse. En même temps, je ne sais pas trop à quoi je m’attendais. C’était presque certain qu’elle n’allait pas me demander mon autographe. Je dois certainement avoir l’air idiote à la contemple, plantée là au milieu du rayon enfant, entre les aventures de Oui-Oui et Harry Potter à l’École des Sorciers. Alors comme çà, on voudrait sortir d’ici ? C’est la tendance du moment on dirait.

« Tu sais si tu cherches la sortie, c’est certainement la grande porte avec écrit “Sortie” dessus. »

Je me demande ce qui la retient ici. Certainement pas Al Qaida ou un sort voodoo jeté par la bibliothécaire pour nous retenir ici à jamais et nous forcer à ranger les rayonnages pour l’éternité. À moins qu’on l’ait kidnappé, que son agresseur soit parti aux toilettes et que je sois sa dernière chance avant qu’elle finisse transformée en lampe de chevet ? Si c’est le cas, pas de chance j’ai arrêté les cours de self-défense après le cours d’essai. J’ai toujours préféré la poterie. Non, l’hypothèse la plus probable, vu son âge, c’est qu’on lui a assigné un devoir et qu’elle préférerait certainement être dehors à fumer du crack comme le font tous les jeunes aujourd’hui avant d’aller pratiquer des sacrifices rituels dans la forêt. Je connais cet enfer pour l’avoir vécue. Les longues heures passées à avaler la poussière des vieux livres qui n’avaient pas été ouverts depuis l’adolescence de Betty White. Je compatis à ta douleur petit eucalyptus, mais je ne peux vraiment rien faire pour toi.

Aidan viens se poster à mes côtés, ses comics abandonnés sur le sol, et observe avec intérêt la jeune femme. S’il trouve déjà que les filles sont plus intéressantes que Spiderman, je me demande ce que ça donnera dans quelques années. En fait, je n’ai pas besoin de me demander bien longtemps, ça donnera un mini-Ash, voilà ce que ça donnera. Que Dieu nous protège, nous et toutes les paires de seins à 15 kilomètres à la ronde. Je soupire. Il nous reste encore 45 minutes à tuer avant la fin de ce calvaire. Autant essayer de faire quelque chose de constructif. Par exemple bien se faire voir par l’élite de la jeunesse de Caswell. Et soudainement, comme un éclair dans une nuit noire et sans lune, quelque chose me frappe. Bien sûr que je connais son visage. Parce que des familles de couleurs, il n’y en a pas des tonnes à Caswell et qu’une fille de son âge qui se tient avec une telle assurance çà ne peut vouloir dire qu’une et une seule chose ici. Je me tiens face à la fille Fillmore. Oh, merveilleux. Son père est au conseil et moi je me rends ridicule en faisant des blagues débiles. C’est Thomas qui va être content si ça lui remonte aux oreilles.

« Tu es Love Filmore c’est bien çà ? Je suis Dylan Rosenwood, la femme de Thomas, c’est un ami de ton père. Je viens souvent à Caswell High pour assurer la permanence des services sociaux, on s’est déjà croisé, j’étais capitaine des cheerleaders moi aussi. Et çà c’est Aidan, on devait retrouver sa mère ici pour une visite, mais tu sais comment sont les étrangers. »

Le dernier mot, murmurer hors d’oreilles d’Aidan me surprends moi-même. Au fond, peut-être que je ne suis pas vraiment différente des autres habitants de Caswell. Peut-être qu’Ash avait raison et que ce cinéma prend des proportions qui me dépassent. Pourquoi exactement est-ce que j’essaye de bien me faire voir par la fille Fillmore ? Qu’est-ce que j’ai à y gagner ? Moi absolument rien, Thomas lui par contre rêve de sa place au conseil. Que ferrait une bonne épouse ? Elle se contenterait de sourire à Love et de la saluer en lui disant bien de passer ses amitiés à son père. Mais tout le problème réside ici n’est-ce pas ? Je ne suis pas une bonne épouse. Je pourrais essayer de mettre ma haine de côté, d’invoquer les derniers sentiments qu’ils me restent pour Thomas et de l’aider dans sa progression sociale. Je le fais depuis des années, un jour de plus, un jour de moins, qu’est-ce que ça change ? Tout, absolument tout. Parce que si les choses s’étaient déroulées correctement, je serais avec Ash à l’heure qu’il est, avec un étranger. Et pour la première fois en deux ans, je commets mon premier acte de suicide social, sans remords.

« Pas que les habitants de Caswell soient plus fiables, bien au contraire. »

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MessageSujet: Re: Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love]   Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love] EmptySam 2 Fév - 18:01

[ HJ : ça donnera un mini-Ash, voilà ce que ça donnera. Que Dieu nous protège, nous et toutes les paires de seins à 15 kilomètres à la ronde.  XDDDDD Tu m'as tuée !]

Je jetais un regard vers l'entrée de la bibliothèque, mon attention attirée par un « Chhttt » comme seules les vieilles dames aigries savent le faire. Ma pauvre, t'a pas fini de râler. Ma pauvre tout court, en fait. Tu te traînes toute la journée dans des couloirs poussiéreux, et je ne suis même pas sûr que ce soit bien payé, attrayant, d'une quelconque utilité. Y'a des couloirs où le sol est encombré par la poussière puisque personne ne va regarder la section Politique du Comté de 1780 à 1905, ou je ne sais quelle autre connerie. En plus, t'es pleine de rides, la crasse s'entasse à l'intérieur. Tes fringues sont bouffés par les mites, ton job paye pas assez pour acheter de l'anti-mites. Ta coiffure, n'en parlons pas. Pas assez de fric non plus pour acheter une brosse ou aller chez le coiffeur.
Et t'es là à insulter une jeune ? Quelqu'un qui pourrait potentiellement faire chuter la moyenne d'âge canonique de la fréquentation de cet établissement ? Ou c'est juste parce que je suis noire ? Ouais, les vieux, ça aime pas les jeunes parce que ça fait du bruit, c'est raciste, mais bordel, quand ils avaient vingt ans, ils ont tous jurer de mourir avant d'avoir quarante ans.
Mais bon, qu'elle peste tant qu'elle veut, à la base c'est quand même ce que je souhaitais. Maintenant, il faudrait juste qu'elle bouge sa graisse – qui a pris la forme du siège sur lequel elle est assise depuis un ou deux centenaires – et qu'elle vienne nous foutre dehors. Et arrête de bouffer ces chips, un AVC est si vite arrivé, surtout pour quelqu'un qui a connu les deux guerres et la construction même de Caswell.
Rectification : vu la taille de ses lunettes, elle doit avoir des problèmes de vue. Et ne dois pas savoir qui je suis. La couleur de ma peau. Et donc elle siffle sur tout le monde, la grognasse. Désolé, les grand-parents, mais bordel, c'est fou la vieillesse ce que ça arrange pas les cons.

Je reportais mon attention sur la jeune blonde et le gosse (qui gentiment, mattait mes seins) – ah ouais, eux aussi ont un potentiel incroyable pour baisser la moyenne d'âge des habitués du lieu – car elle m'expliqua gentiment que pour sortir, il fallait ouvrir la porte que j'avais ouverte en arrivant ici et le faire en sens inverse. Merci beaucoup, mais ce n'est pas tout à fait ce que je cherchais. Allez, toi aussi tu as bien dû vivre cet enfer de poussières, de bois qui grince et de papier jaunis. Et tu as aussi dû connaître les « Chhttt » de cette vieille moche à l'entrée.
Le signal « HELP ME» résonnait dans ma tête, je le pensais de toutes mes forces. Aie un éclair de génie, aide-moi à me faire virer de ce trou pour le mois qui vient, parle, crie, chante, hurle, n'importe quoi mais fais-nous dégager de là. Je te paierais en pizza. Ou mieux, mais c'est le seul exemple qui me vient.

- Tu es Love Filmore c’est bien çà ? Je suis Dylan Rosenwood, la femme de Thomas, c’est un ami de ton père. Je viens souvent à Caswell High pour assurer la permanence des services sociaux, on s’est déjà croisé, j’étais capitaine des cheerleaders moi aussi. Et çà c’est Aidan, on devait retrouver sa mère ici pour une visite, mais tu sais comment sont les étrangers.

Éclair de génie bonsoiiiiiiiir ! Enfin. Alleluia mes frères.
Dylan Rosenwood. Voilà. C'est elle, c'est bien elle. Une cheerleader incroyable, une reine de promo magnifique, qui a fini mariée au quaterback. Qui à Caswell n'a pas entendu ce conte de fées ? Enfin, conte de fées … ou pas. Le mariage, ou esclavage autorisé et encouragé par la société actuelle.

- Oui, c'est bien moi. Je me souviens de toi, maintenant. Salut, Aidan.

Petit Aidan, arrête de regarder ma paire de seins, ou mon taser va sévir, à défaut d'une arme. T'as huit ou neuf ans, ta mère ne t'as plus en charge, mondieumaisquevastudevenirsitucommencestaviecommeça ?
La remarque de Dylan sur les étrangers aurait pu me laisser absolument indifférente. Mais elle l'avait prononcé si … bizarrement. Elle n'était pas liée au Conseil, elle ne savait rien à propos de nous, juste le strict minimum. Les étrangers, ils sont étrangers, voilà le problème. Encore plus ignorants qu'elle. Mais je ne fis rien paraître, à part un continuel sourire sur mes lèvres, accentué à l'écoute d'un autre « Chhhtttt », plus long et plus insistant que le premier. Encore un petit effort et elle nous chasserait.

- Pas que les habitants de Caswell soient plus fiables, bien au contraire.

Si je n'avais pas prêté attention à la fin de sa tirade, celle-là était immanquable, cinglante. Prends ça, fille Fillmore, ô princesse de Caswell de la dynastie du Conseil. Les étrangers sont étrangers, et donc, on ne les connaît pas, et on ne peut pas leur faire confiance. Mais les gens du Conseil sont connus, et les habitants leur doivent confiance. Ou du moins, ils se doivent de les suivre. Si elle voulait une réaction de ma part, elle avait visé juste. Mais au moins, elle avait trouvé le bon moyen pour me faire expulser d'ici. Et merde, je vais encore parler trop vite.

- Au moins, nous, on sait où nous trouver, et nos parents ne nous oublient pas.

Non, ils nous forcent juste à faire des devoirs bien chiants. Ils se servent de nous comme exécutants, force armée, espion, oreilles sur pattes. Salopes. Fouineuses. Comme tu veux, j'ai tous les rôles, j'assume et j'en suis consciente. Ta phrase n'est pas tombée dans l'oreille d'une sourde, pour ça, il y a la vieille peau. Celle qui arrive à grands pas. Je fis un grand sourire à Dylan alors que la femme de poussière et de gras se raclait la gorge à cinq centimètres … mais bordel, elle a quoi ma poitrine ? Pourquoi les vieux ils rapetississent pile poil à cette taille ? Elle aurait été un mec, je lui aurait collé une droite, au moins, j'aurais été interdite de séjour dans cet enfer de papier pour un bout de temps. Mais bon, apparemment faut respecter les personnes âgées, en surpoids, et probablement SDF aussi.

- Si c'est pour parler, c'est dehors. Elle vit ensuite Dylan et Aidan et rajouta : Tout le monde ! avant d'insister du regard, un doigt pointé vers la porte de sortie.

Merci, mon Dieu. Je râlais juste ce qu'il fallait, pris mon sac, un air hautain, fronçais les sourcils et lui lançais un regard noir. Et ne vous avisez pas de revenir avant longtemps !
Je peux sauter de joie ou ça serait mal vu ? Néanmoins, je me précipitais vers la sortie, trop heureuse. Bon, ce qu'avait dit la fée Dylan, c'était absolument incroyable. La fille de Caswell qui se révolte. Mais bon, mon objectif était atteint, et rien ne viendrait gâcher ça.
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Dylan Rosenwood
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MessageSujet: Re: Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love]   Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love] EmptyJeu 7 Fév - 2:52

Je ne sais pas ce qu’il m’a pris de dire çà, je ne sais pas à quoi je pensais. Pourtant, je ne m’excuserais pas, je ne prétendrais pas ne pas avoir parlé. À quoi bon ? Le mal est fait, les dès en sont jeté. J’éclaterais presque de rire à la remarque de Love. Elle devrait pourtant le savoir, elle devrait se rendre compte. Sa famille fait partie du conseil, les puissants. Ils ne peuvent pas être aveugles, ils ne peuvent pas ne pas être au courant. Au courant de la pourriture qui ronge leur ville, de la noirceur de ces habitants. Ils sont bien pires que n’importe quel étranger. Leurs démons sont plus dangereux, leurs âmes bien plus noires. Les habitants de Caswell, une masse purulente de monstres dans de jolis déguisements. Si tu avais vu que ce j’ai vu Love. Dans mon métier, je suis confrontée à la face cachée de l’être humain, celle qu’ils ne montrent pas en public, ce passager sombre qui rampe en chacun de nous et qui finit toujours par s’extraire de nos entrailles pour remonter à la surface. Est-elle assez naïve pour croire en ce qu’elle dit ? Qu’à Caswell tout le monde est beau, tout le monde est gentil ? Je n’y crois pas une seconde. Qu’est-ce qui se cache derrière tes réponses formatées et ton apparence sans histoires ? La même noirceur que chez quiconque j’en suis sûre, mais plus encore, je suis certaine qu’elle sait. Que quelque chose cloche à Caswell, qu’il y a quelque chose d’anormal dans cette ville, ce secret de polichinelle dont personne n’ose parler.

J’ouvre la bouche pour lui répondre quand je suis interrompue par une furie, Hulk en gériatrie. Je lève les yeux au ciel devant le cliché de la bibliothécaire avec le doigt sur la bouche, l’accro à la quiétude. Je ne suis pas vraiment une adepte du silence, il laisse trop de place à la réflexion. Je suppose que c’est une bonne chose, d’avoir été interrompu ainsi. Qui sait où cette discutions aurait pût mener, c’est surement plus raisonnable de se taire et de laisser les choses là où elles sont. J’ai déjà certainement enclenché une réaction en chaine que je ne peux plus contrôler. Pourtant, l’envie est encore présente, de dire enfin ce que je pense aux gens qui sont concernés, à ceux qui en sont responsables. Depuis des années, je plie sous le poids des non-dits que je me suis imposés, du politiquement correct que je me force à respecter en public. Peut-être est-ce pour cela que les moments passés avec Ash semblent aussi libérateurs, il ne jugera pas mes propos, il ne me jugera pas. N’est-ce pas cela la liberté ? Être ce que nous sommes vraiment sans que quiconque ne nous juge ? Si c’est bien cela, alors je suis prisonnière, nous le sommes tous. Je fais également partie des geôliers. Je juge autant que l’on me juge, mais je suppose que cela fait partie des règles. Caswell est un gros plateau de Monopoly, on peut tout perdre en quelques minutes et se retrouver plus bas que terre. Ne franchissez pas la case départ. Ne touchez pas 20 000 francs.

À croire que ma compagnie n’était pas si plaisante que cela pour Love puisqu’à peine les derniers mots prononcés par la bibliothécaire qu’elle a déjà disparus de mon champ de vision. Je jette un regard noir à la petite femme qui fait le pied de grue devant moi. Je la dépasse bien de deux têtes et pourtant je ne suis pas très grande. Il parait que je peux être menaçante, c’est le moment de tester cette théorie.

« Vous savez que je suis appointée par le comté, Mme Davis et que le sénateur lui-même a donné son autorisation pour l’utilisation de la bibliothèque pour les rencontres supervisées. Vous vous rendez certainement compte que je vais revenir ici, plusieurs fois par semaine, jusqu’à la fin des rénovations du centre de repos. J’espère que vous avez bien conscience des répercussions de vos actes, je suis certaine que monsieur le maire sera déçu de voir que vous refusez de vous plier à une directive du Sénateur du comté. Sur ce, bonne soirée Mme Davis. À bientôt. »

Je lui souris de toutes mes dents, arrachant Aidan à la contemplation de la scène en le dirigeant vers la table où il a laissé ses affaires. Rapidement, il rassemble les crayons de couleur et le livre de coloriage ouvert sur la table et les fourre dans son sac Bob L’Éponge. Je jette un coup d’œil à ma montre. Tant pis pour le protocole. Love est déjà dehors lorsque je passe la porte derrière Aidan. J’enroule l’écharpe du garçon autour de son cou et remonte légèrement le col de mon manteau. Ma voiture est garée un peu plus loin sur le parking presque désert. Je me tourne, réticente, vers la jeune fille.

« Tu as un moyen de rentrer ? Je dois ramener Aidan chez lui, je peux te déposer si tu veux. »

Je n’en ai aucune envie à vrai dire. Je rêve de terminer enfin cette journée de merde, de m’allonger sur le canapé défoncé d’Ash en me plaignant des évènements et en buvant de la bière bon marché. Mais il commence déjà à faire sombre et je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose. Pourtant, je ne voudrais pas non plus me retrouver à avoir à discuter encore avec elle, qui sait comment les choses pourraient se passer. Je cherche mes clés dans la poche de mon blouson et déverrouille le SUV à distance en commençant à me diriger, sans attendre sa réponse, vers le véhicule.
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Love C. Fillmore
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MessageSujet: Re: Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love]   Viens, on va manger un steak de caribou dans l'Sahara ! [Dylan & Love] EmptyMer 13 Fév - 17:05

Je poussais la porte de sortie avec un peu trop d'entrain. Victoire. Vic-Toire. Liberté. Enfin.
Peut importe des quand dira-t-on et de ce que Dylan allait faire à l'intérieur. J'étais libre, et ça, plus personne ne pourrait dire le contraire. Libre de m'en aller, libre de partir, libre de rentrer. Libre aussi de rester ici, sur le pas de la porte de la bibliothèque, à attendre ma bonne fée salvatrice, afin de pouvoir la remercier de m'avoir tirée de cet enfer de poussière.
Au bout d'un moment qui me paru interminable, la porte s'ouvrit enfin et la tête du garçon apparut, suivi par la jeune femme. Ils descendirent les quelques marches et se retrouvèrent à mes côtés, sur le trottoir. Poliment, elle me demanda si j'avais un moyen de rentrer, puisqu'elle devait ramener Aidan, de toute manière. Je supposais qu'on habitait pas dans le même quartier, il était un étranger et je vivais dans les beaux quartiers de Caswell, donc, ce n'était pas sur la même route. Et de toute manière, j'allais rentrer seule. Je l'avais attendue pour la remercier, pas pour faire de la charité et lui demander en plus de me ramener – et si elle me ramenait, elle serait où la liberté là-dedans ?

- Merci de m'avoir aidée à sortir de là … Et non, je vais rentrer seule. Merci quand même. Au revoir !

Je ne suis même pas sûre qu'elle ait entendu, puisque qu'elle s'éloignait à grands pas vers sa voiture. A question purement polie, réponse identique. Je jetais un œil pour voir si aucune voiture ne s'approchait, avant de traverser la route et de m'en aller à la conquête d'un espace de jeu en ville. Qui sait, il y avait peut-être des étudiants au bar. Un endroit chaud, de l'alcool et des amis. Programme réjouissant en perspective, bien plus en tous cas que celui qui m'attendait dans la bibliothèque.
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