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 Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]

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Dylan Rosenwood
Dylan Rosenwood

date d'arrivée : 01/11/2012
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MessageSujet: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyLun 28 Jan - 3:18

Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  Tumblr_m8ku18YP3f1rpuj1d
Il m’arrive parfois de me demander ce que j’ai bien pût faire au Bon Dieu pour mériter çà. Bon bien sûr si on oublie l’adultère, le mensonge, la violence et tous les autres péchés auxquels j’ai cédé, je me dis que la vie est vraiment injuste avec moi. « Oh pourquoi seigneur m’inflige tu cette punition divine ? » ai-je envie de m’écrier les bras levés vers le ciel, posté derrière les tartes aux pommes. C’est, certes, peut-être une réaction un peu dramatique juste pour une vente de gâteaux, mais merde un peu de compassion pour ma personne. J’ai la tête comme une pastèque et il est à peine 16 h 30. Je viens de vendre ma cinquante-huitième part de brownie à un gosse qui n’avait, entre nous, vraiment pas besoin de çà. Les pintades qui s’occupent du stand de maquillage à côté du mien n’arrêtent pas de caqueter et je donnerais tout, absolument tout pour un attentat à la bombe. Je me contenterais d’une attaque chimique, ou même juste d’Ebola. N’importe quoi pour les faire taire. J’ai contemplé la possibilité de leur enfoncer un cupcake dans le fond de la gorge pour qu’elles la ferment enfin. J’ai résisté plusieurs fois durant l’après-midi à l’idée de me convertir au satanisme pour mettre fin à cette horreur, mais je me suis dit que j’aurais certainement encore besoin de mon âme si je veux passer un pacte un jour. Ce que n’est que partie remise Lucifer.

Tout ça m’apprendra à faire preuve de bonne foi. La gentillesse ne paie pas, je retourne à la méchanceté gratuite, premier train pour bitch-ville. Je voulais aider. Putain, mais qu’est-ce qui m’a pris ? C’est pas mon genre d’habitude. J’étais pas bourrée pourtant. Non, j’étais juste énervée et en quête de quelque chose à faire pour me changer les idées. Quelque chose où j’étais sûre et certaine de ne pas croiser une certaine personne dont le nom restera secret parce que je veux plus jamais entendre parler de lui. Alors quand on m’a dit « Dylan, ça te dirait de gérer le stand de vente de gâteaux pour la kermesse de l’église ce week-end ? ». J’ai répondu « Oui bien sûr, j’adore Jésus ! » Et bah Jésus je l’emmerde, lui et ses Kermesses pourries. Non, mais c’est vrai, regardez moi çà. On se croirait dans une putain d’émission de Martha Stewart. Elles ont que çà à faire de leurs journées les femmes de Caswell ? Faire des pâtisseries à la gloire du seigneur ? Tout à l’heure, j’ai découpé un cheese-cake où quelqu’un avait dessiné le visage de Jésus… EN CONFITURE. Je crois bien que je vis dans un épisode de Desperate Housewives. Je ne vois pas d’autres explications. À part la théorie où on vit tous dans les rêves d’un chien. Ça serait bien qu’il se réveille vite, parce que j’hésite à m’ouvrir les veines sur la table devant moi en me roulant dans la crème chantilly.

Mais dans mon malheur, j’ai quand même la chance d’observer monsieur mon mari, Thomas Rosenwood, se débattre avec des ballons pour essayer de les sculpter. Je lui fais un petit signe de la main pour l’encourager. J’en serais presque attendrie, ce soir j’aime mon mari. C’est mon nouveau motto et parce que je m’ennuie vraiment, peut-être que j’essayerai de l’encourager à faire son devoir conjugal en rentrant. Pour le moment, je pense qu’il arrive uniquement à faire des objets phalliques avec ses ballons. Je doute que les gosses lui demandent « Je voudrais un Pénis s’il vous plait. » Premièrement parce que ça serait franchement perturbant et un coup à se retrouver dans le registre des délinquants sexuels, deuxièmement parce que les seules personnes qui seraient intéressées par ce genre de ballons ne sont pas là. Certainement trop occupées à faire je ne sais pas quoi avec je ne sais pas qui et j’ai pas envie d’en parler bordel. Parce que si Ash espère que je cèderais la première, il peut toujours aller se faire foutre. Et je le déteste et j’espère qu’il va choper quelque chose et que la seule personne qui voudra bien le fréquenter sera Travis parce que j’aurais mis son nom sur « jaiunemstmaisjemesoigne.com » avec sa photo. Fucker.

Bon, les choses pourraient être pires. Ils auraient pût décider de me mettre en équipe avec n’importe qui. Blue au moins est intéressante. Pas super bavarde, mais elle ne glousse pas comme une dinde, elle. Je l’aime bien, je la connais depuis qu’elle est toute gamine. J’essaye d’être un bon exemple. J’ai pas dit un seul gros mot de l’après-midi.

« Putain. »

Bon d’accords, jusqu’à celui-là. Je soupire longuement en m’étirant. J’avais même mis mon pull en laine tricotée « I Love Jésus » pour l’occasion. Je me demande ce qui pousse Blue à venir moisir ici. Je suppose que sa famille doit la pousser à aider la communauté. Ou peut-être est-ce simplement une tendance masochiste ou un désir de mort. Peut-être qu’elle aussi a une dette envers Dieu qu’elle essaye de racheter. Le salut éternel de mon âme contre la vente de tartes aux noix de pécans, amen. Non sincèrement, j’avais vraiment envie de me repentir en venant ici. Me réconcilier avec la lumière divine à travers toutes ces calories. C’est sûr que ça n’aide pas qu’on m’ait demandé plusieurs fois dans la journée si j’étais enceinte. Non j’ai juste grossis merde. Tout le monde prend des kilos en se nourrissant uniquement de bouffe chinoise et de pizzas congelées. Raison de plus de détester Ash. Connard qui n’a jamais vu un légume de sa vie. Je vais me mettre à Weight Watchers ou recommencer à bouffer comme un lapin à défaut de baiser comme un. Et je redeviendrais sexy et désirable et il pleurera toutes les larmes de son corps difforme parce que JAMAIS, je ne retomberais dans son piège de fourbe.

Je me tourne vers Blue, m’apprêtant à la mettre au courant de la tragédie : nous sommes à court de tarte au citron. Mais quelque chose un peu plus loin attire mon attention. Un petit groupe de jeunes qui s’approche de l’entrée de la kermesse. Ils ont le soleil dans le dos et si la scène fait très « Armageddon », je me rends compte qu’aucun d’entre eux n’est Bruce Willis. Non, ce sont tous des étrangers. Certainement de la ville voisine vu l’emblème du lycée qu’ils arborent sur leurs blousons. Et merde. Quelques visages surpris se tournent vers les nouveaux venus. Dans n’importe quelle autre ville, ce genre de situation pourrait sembler normale, après tout la kermesse n’est pas réservée uniquement aux habitants de Caswell. Mais justement, nous sommes à Caswell et personne ne s’aventure ici sans une bonne raison. Et vu le genre, ça m’étonnerait qu’ils soient là pour profiter des barbes à papa et du château gonflable. Des emmerdes, voilà ce qu’ils sont venus chercher. Je le savais bien, que tous les étrangers étaient des enfoirés.


Dernière édition par Dylan Rosenwood le Jeu 31 Jan - 1:56, édité 1 fois
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Blue-Ivy E. Archdeacon
Blue-Ivy E. Archdeacon

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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyLun 28 Jan - 19:02

Je sais que tu tiens parfois à faire pénitence pour toute la méchanceté dont tu fais preuve, mais tu ne crois pas que le chemin de croix, les chapelets de je vous salue marie à réciter ou même la flagellation en guise de purification divine ne vaudraient pas mieux ? Mais je m’en fous que ça laisse des cicatrices la flagellation ! Si tu restes ici ça va laisser de la poussière. La poussière de tes os momifiés à force de rester immobile dans cet endroit de merde. Fais quelque chose je t’en prie. Run for your life, bitch ! Cours pour ma vie au moins, par solidarité et compassion. Même si je suis immortelle. C’est pas grave, tu te repentiras plus tard d’avoir encore une fois abandonné le Très-Haut, il peut bien attendre, il a tout son temps. Si il foudroyait tous ceux qui fuyaient avec lâcheté devant l'assommoir de la messe ou d’une kermesse organisée en Son honneur, le pays sentirait étrangement la viande grillée. Non mais sérieusement, délivre-nous de ce calvaire. Je sais pas, flip the table over. Au moins il n’y aura plus de gâteaux à vendre. Tu restes appuyée contre une autre table en échangeant des parts de pâtisseries contre des pièces de cinquante cents. Tu rêverais que quelqu'un vienne d'un coup et te dise ''je les achète tous''. Ce serait bien. Mais improbable il faut l'avouer. Mais à quoi ça sert ? Sérieusement, Dieu en a-t’il quelque chose à foutre de l’argent ? Il est Tout-Puissant, il n’a pas besoin d’acheter quoi que ce soit, s’il voulait de l’argent il le créerait à partir de boue ou braquerait une banque en claquant des doigts and bim. Tranquille. Et puis franchement, si Dieu venait se pointer dans une boutique pour acheter quelque chose, vous croyez sérieusement que qui que ce soit le ferait payer ? Uh-hu, je ne pense pas, non. Même les athées ne sont pas fous à ce point-là. Ils ne seraient d’ailleurs probablement plus athées après une telle visite.

Pourquoi t’es là en fait à la base ? Tu crois en Dieu certes mais tu as plus peur de lui que tu ne le révères réellement et je doute que vendre des cupcakes à sa gloire t’aide à t’émanciper de cette frayeur stupide. Tout ça parce qu’au dîner en début de semaine, mum Archdeacon a dit ‘‘tiens, ils organisent une kermesse pour l’église ce week-end, on pourrait aller aider, non ?’’. Pas qu’elle soit spécialement mère catholique mais c’est toujours bon pour l’image de la famille de se montrer en train d’aider dans un acte communal. Et puis il faut bien aider un peu sa ville. Bien évidemment, ton père a trouvé une magnifique excuse comme quoi on aurait besoin de lui dans l’entreprise, et il s’est désisté avec brio. Connard. Et Velvet a marché sans discuter, apparemment plutôt blasée par l’idée voire presque contente d’avoir quelque chose pour l’occuper. Et tu as dit que oui, pourquoi pas ? That was not a smart move. Ta plus grosse erreur de ces derniers mois. Sans compter celle d’avoir suivi Rachel pour aller taguer des murs, action à la suite de laquelle tu avais dû passer presque une heure enfermée dans une salle à discutailler avec Samwell Hootkins. C’est marrant mais... Tu regrettes presque ce bon vieux flic pourri et son odeur nauséabonde alors que tu pourris ici. J’ai dit presque. Au moins les gâteaux ça sent bon. Mais pas touche. Tes yeux deviennent peu à peu vitreux au fur et à mesure que l’après-midi avance et que les gosses débiles viennent s’engraisser à votre stand.

Un petit gros demande deux parts de brownies et te tend une pièce de un dollar. Tu empoches l’argent, lui donnes la nourriture promise en te penchant vers lui avec un sourire purement angélique. En déposant son bien dans ses mains potelées, tu parles avec la douceur d’une mère complimentant son enfant, du miel plein la bouche. « Rappelle-toi que Jésus n’aime pas les gros. » Pure. Evil. Je comprends pourquoi tout le monde te déteste. Mais il l’avait bien mérité cet obèse en graine qui vivrait ensuite des maigres aides sociales et donnerait probablement bientôt du boulot supplémentaire à Dylan. Tu te rassis sur ta table et repris ta sucette à l’orange en bouche, souhaitant ardemment être ailleurs. N’importe où. Mais pas ici. Tu jettes un regard las sur ta soeur qui tient le stand de pêche au canard, sur Mr. Rosenwood qui loupe systématiquement les ballons qu’il essaie de gonfler et sur les grognasses du stand voisin de maquillage. Heureusement qu’ils ne t’ont pas attribué ce stand-là. Tu n’as absolument pas envie de peinturlurer des gamines pour leur apprendre plus tard à jouer les putes sur-maquillées. Plutôt leur foutre deux claques et leur dire de retourner jouer à la Barbie. Quoique tu n’as jamais aimé les Barbies. Tu leurs arrachais les membres quand tu étais petite. Psychopathe en herbe.

Tu entends ta voisine jurer de désespoir et lui jettes un regard compatissant, genre I know that feel. Vous êtes dans la même merde. C’est une bonne chose que tu sois tombée sur elle et non pas sur Mme. Fitzherbert, la vieille botoxée qui joue les coiffeuses - aka charcuteuse capillaire professionnel - dans le petit salon de Caswell. Elle est proprement insupportable. Bon, il faut avouer qu’à tes yeux la moitié de la ville est insupportable mais certaines personnes plus que d’autres. Pas Dylan cependant. Tu la connais depuis très longtemps et tu l’apprécies grandement. Elle ne gère peut-être pas une grande entreprise ou quelque chose dans le genre mais son mari si, et tu te dis en la regardant que c’est le genre de femmes que tu voudras être plus tard. C’est le bon genre de femmes, pas comme l’épouse aigrie de ton riche voisin qui est le très mauvais exemple. Tu ne connais pas tant que ça la vie privée de la blonde mais elle est en tout cas d’apparence parfaite, socialement irréprochable, une femme de classe sans être une pète-sec rigide. Un bon exemple il faut l’avouer. Parce que tu sais que tu es vouée à devenir une femme au foyer. Des études t’auraient intéressées mais à quoi bon puisqu’au final tu sais que tu ne peux pas quitter la ville ? Tu épouseras donc un riche entrepreneur et siègeras au Conseil lorsque ton père prendra sa retraite puisqu’il n’a aucun héritier masculin. Tu te feras entretenir et tu auras du pouvoir. Un pouvoir qui ne tiendra que si tu maintiens une image parfaite, tu le sais bien. Et c’est pour cela que tu aimes bien Dylan.

Elle se tourne soudain vers toi en s’apprêtant de toute évidence à dire quelque chose mais elle s’arrête. Tu regardes en direction de ce qui l’a interpelée. Et merde. Des étrangers. Même dans ta tête on dirait que tu vomis ces mots, c’est incroyable ! On peut pas test ta haine vis-à-vis d’eux. C’est leur faute si tu ne peux pas partir. Surtout ceux-là. Ils se donnent un genre en essayant d’arriver en mode badass, blousons en cuir avec écussons et tout mais ils n’ont rien de rock’n’roll. Une bande de petits branleurs dont tu te souviens bien. Ils sont déjà venus chercher des problèmes à a sortie du lycée et tu te souviens encore de leurs insultes. Sauf qu’à la sortie du lycée les jeunes de Caswell ne se sont pas gênés pour leur péter la gueule. La leçon n’est apparemment pas rentrée, quoiqu’un tout petit peu puisque de toute évidence ils ont décidé cette fois-ci de se trouver une cible plus facile. Ils ne peuvent pas s’attendre à une vraie résistance à une kermesse catholique en tout cas. Ils se fraient un chemin à travers les gamins qu’ils effraient avec jubilation, ne prêtant aucune importance aux protestations des adultes. Ils s’y croient vraiment. « Et merde. » Tu t’es redressée, la sucette à la bouche. Dans ta tête ça fait ‘‘pourvu qu’ils ne viennent pas par ici, pourvu qu’ils ne viennent pas par i...’’ Et merde. Forcément un d’entre eux a dû te reconnaître. Celui qui doit avoir le statut de ‘‘chef’’ - chef de pacotille mon cul oui - prend une part de gâteau et mord dedans. « Tiens mais ce serait pas la petite frigide de la dernière fois ? » Tu prends ta sucette dans la main et ignores son commentaire. « Ca fera cinquante cents, p’tite bite. » Arrête de jouer avec le feu, tu vas t’en prendre une.

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Dylan Rosenwood
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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyLun 11 Fév - 0:24

Je crois que ça fait longtemps que je n’ai pas été aussi en colère. Bon d’accords peut-être pas aussi longtemps que ça, disons une dizaine de minutes. Mais ça fait des semaines, voir des mois, que je n’ai pas été aussi en colère contre Thomas. Non je n’étais plus en colère, j’avais sombré dans une douce indifférence meurtrière. J’étais parvenue à établir un équilibre entre mon envie de lui ouvrir le ventre pour voir ce qu’il y a à l’intérieur et le fait de me tamponner l’oreille avec une babouche en ce qui concerne sa personne. J’avais décidé de faire efforts. Contrainte et forcée certes, parce qu’il y a bien un moyen de faire chier Asher Weir et c’est que je sois heureuse avec mon mari. Mais des efforts tout de même. J’étais même presque prête à ouvrir les cuisses avec presque une bride d’enthousiasme. Mais çà, c’était il y a quelques secondes. Le devoir conjugal est relégué au rang d’hypothèse tellement peu crédible qu’elle fait passer les membres de la scientologie pour des prix nobels. Si je n’étais pas une adepte de la médiation zen et des préceptes du Dalaï-lama, je lui casserais bien la gueule. En fait, c’est des conneries, je vais lui péter les genoux, Don Corleone Style, une fois qu’on se sera débarrassé de Dumb and Dumber et toute la bande. On dirait que la débilité est proportionnelle à la taille.

Lorsque j’étais jeune et encore partialement innocente, je pensais que j’épouserais un prince en armure, pourfendeur des injustices, défenseur de la veuve et de l’orphelin qui m’emmènerait me rouler dans les fleurs des champs sur son cheval blanc. La vérité est tout autre. Mon mari défend des violeurs, des assassins, des mafieux et des escrocs. Et il ne sait pas monter à cheval. Et il ne pourfend certainement pas les brigands. En plus, il est allergique aux graminées. Alors, il se contente de regarder sa femme se faire aborder par de potentiels agresseurs qui en veulent à sa pureté en observant la scène d’un air ahuri. Putain, tu es avocat pour la mafia, tu n’as jamais vu de bagarre de ta vie ? T’habites au pays des toupoutou ou quoi ? Merde. J’aurais dût accepter la proposition de mariage de Marcus Brigfield en CM1, lui au moins il savait nous défendre, moi et mon honneur. C’était jusqu’au drame, bien entendu, quand il a proposé la même chose à Tabatha Miller et que j’ai été obligée de lui coller trois ou quatre chewing-gums dans sa magnifique chevelure blonde. Si jeune et pourtant si inventive, on est un génie du crime ou on ne l’est pas je suppose. Et la pauvre Blue qui risque de finir morte avant d’avoir connu l’amour ! Oh rage, oh désespoir, Oh crétins ennemis, pourquoi n’ai je pas emporté ma bombe au poivre, n’ai-je donc points tant vécus que pour supporter l’odeur fétide de l’haleine de vieille friteuse d’adolescents en rut ?

J’observe d’un œil mauvais le gang de débiles consanguins, forcée de constater que nous ne sommes pas tous égaux face à la nature. Celui qui semble être le leader en particulier. Putain ce n’est pas possible d’être aussi moche. Sa mère a couché avec un macaque ou quoi ? On ne lui a jamais dit que la maltraitance envers les animaux était interdite dans ce pays ? Pauvre bête. Je me redresse de ma chaise à leur arrivée, prétendant d’être très très intéressé par les tartes aux pommes. S’il faut, je sais me défendre. Enfin, Ash m’a donné un conseil une fois « Vise dans les couilles et cours ». Simple, un peu salop et lâche même pour Ash, mais efficace. Encore faut-il qu’il s’agisse ici de spécimens pleins et non de bichons castrés. Peut-être qu’en les ignorant ils partiront. Loin de préférence.

C’était sans compter apparemment sur la débilité congénitale de nos hôtes et ma malchance… de cocu. Blue s’est redressée à son tour et je comprends rapidement à leurs regards que le fait de cibler notre stand n’est pas dût au hasard. Ils connaissent Blue. Qui apparemment est… frigide ? Wahou trois syllabes, c’est un bien grand mot pour un grand abrutit. J’hausse un sourcil et frappe d’un geste vif sur la main d’un des sous-fifres qui se dirigeait dangereusement vers les cupcakes. Je jette mon regard le plus désapprobateur, celui qui fait trembler les petits merdeux dans son genre quand je les ai en face de moi. Le chef a fourré une part de gâteau dans sa bouche et mâche avec la bouche ouverte. J’esquisse une grimace dégoutée. Je tente un regard vers Thomas qui semble trop occupé par la conception d’une girafe en ballon pour me regarder dans les yeux.

Je sais que je devrais m’offusquer du langage de Blue. La sermonné en lui disant que ce genre de mots n’a pas sa place dans la bouche d’une jeune fille de bonne famille comme elle, ça fera un dollar dans la boite à gros mots. C’est mon rôle d’adulte après tout, mais mon cerveau n’a pas dû avoir le mémo puisque je me contente d’éclater de rire devant la mine déconfite du chef de gang du dimanche. Elle est belle la terreur de la cour de récré. Il se retourne rapidement au son de ma voix, un morceau de chocolat coincé entre les dents. Il plisse les yeux et crache d’un air mauvais.

« T’es qui toi Barbie ? Sa petite copine ? »

J’éclate de rire une nouvelle fois. Un jour ou l’autre, ça me retombera dessus, mais pour le moment, je préfère me concentrer sur ce petit échange plutôt que sur le fait que personne n’est encore venu à notre secours. J’ai l’habitude de l’agressivité des gens envers moi, après tout, ma visite n’est jamais une bonne nouvelle, j’ai pris des cours pour gérer les conflits, je sais comment désamorcer ce genre de situation, mais en vérité, je n’en ai pas envie. Alors, je me contente de répondre avec le même ton, surprise moi-même de me ficher des conséquences que cela pourrait avoir sur mon image. Ca semble arriver de plus en plus en ce moment, et je serais presque fière de mes progrès si je ne le devais pas à Ash et que pour rappel, je déteste Asher Weir.

« Peut-être bien qu’elle préfère çà à l’idée de se taper une raclure dans ton genre, c'est çà qui te mets en rogne ? Qu’est-ce que tu fous là de toute façon ? Y’avez plus assez à manger dans les poubelles chez vous ? Plus de chèvres avec lesquels vous accoupler ? Un conseil, retournez dans la décharge publique qui vous sert de terrain de jeux et laisser les braves gens tranquilles. »

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Blue-Ivy E. Archdeacon
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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptySam 16 Fév - 14:58

Au cours de ta vie tu as bien compris qu’il n’y avait que deux types de personnes dans cette ville. Les abrutis qui sautent sur tout ce qui bouge pour entraîner leurs poings sans même se demander avant de se battre si l’ennemi n’est pas plus fort qu’eux et capable de leur latter la gueule avec une main derrière le dos. Puis il y a ceux qui baisseront toujours la tête et continueront de marcher comme si rien ne se passait. Ce ne sont pas leurs affaires après tout si quelqu’un se fait égorger dans une ruelle alors qu’ils l’avaient vu. Ils ne vont tout de même pas se salir les mains. Ces deux factions ne se comprennent pas et sont toutes deux aussi stupides et méprisables l’une que l’autre. Aveugles et obstinés. Les uns à se croire les rois du mondes, les autres à vouloir absolument vivre leur petit vie de la façon la plus normale et la plus ennuyeuse possible. Ridicules. Pitoyables. Pourtant toi aussi tu auras une petite vie ennuyeuse et modèle. Tu ne le veux pas forcément mais tu sais que c’est la meilleure option, celle qui te sauvera, qui t’empêchera de sombrer dans cette ville dont tu ne sortiras jamais. La différence c’est que toi tu sais que tu ne sortiras jamais d’ici, eux non. C’est cela qui rend leur désir de vie bien posée stupide. Ils pourraient se barrer et essayer de vivre ailleurs, de briser les règles. Mais ils restent là, à se pavaner ou à faire profil bas. Le problème c’est qu’ici, maintenant, il semble y avoir plus de gens enclins à se la fermer et à faire comme s’ils n’avaient rien vu que de gens enclins à jouer des poings. Résumé : les idiots en veste de cuir là vous allez devoir vous les coltiner toutes seules, à deux contre une horde. Ceci dit ça devrait aller, ils semblent partager un demi-cerveau à cinq. Ce qui leur fait un dixième de cerveau chacun. Vous devriez pouvoir gérer tant qu’il ne leur viendra pas à l’idée de faire ce que l’homme sait faire depuis l’existence de tonton australopithèque et même avant : moi. frapper. Frapper dans n’importe quoi, quitte à se péter les doigts dessus en se rendant compte qu’en fait ça fait mal. Ceci en considérant qu’ils ont un système nerveux opérationnel bien évidemment. On pourrait se poser des doutes. Après tout le peu de cerveau qu’il leur reste a déjà tellement de mal à fonctionner, je ne m’étonnerais de rien. Je crois cependant qu’ils possèdent les fonctions primaires que même le caniche nain de la voisine a. D’ailleurs, quand j’y pense, ils ont l’air d’avoir à peu près le même quotient intellectuel que la pauvre bête qui n’a pourtant pas été gâtée par la nature, c’est le moins que l’on puisse dire. Comment il s’appelle déjà ? Ah oui. Précieux. Vraiment pas gâté. Sa maîtresse non plus d’ailleurs, le nom de l’animal en témoigne. Précieux. Tu as toujours eu envie, en le voyant, d’abréger ses souffrances par pure bonté pour lui. Ce serait faire preuve d’une grande magnanimité que de mettre fin aux jours de ces cinq attardés mentaux qui n’ont même pas eu le droit à leur qualification officielle - et donc pas droit au macaron pour la place de parking. Tu es tentée. Dommage que tu n’aies pas d’arme plus efficace que ta langue pour le faire en cet instant. Cette phrase ne comprenait aucun sous-entendu pervers, merci.

Tu le regardes mordre dans cette part de gâteau au chocolat, avec une envie désespérée de lui enfoncer dans la gorge pour qu’il s’étouffe avec. Au moins la ménagère qui a pris du temps à préparer ce gâteau aura servi à quelque chose dans sa vie. Elle aura contribué à l’élimination d’un des plus pauvres esprits de ce siècle. En le tuant, tu ne serais que la main de Dieu. Après tout ils viennent de troubler une kermesse en Son honneur. Avec l’effigie de son fiston un peu partout dans la salle. Tu demanderais bien à Dieu de faire quelque chose mais tu seras encore là dans cinquante avec ces idiots - à condition que leur connerie ne les ait pas consumés avant - si tu attends juste qu’il exauce tes prières. Alors tu te débrouilleras seule. A commencer par te faire payer pour cette part de cake, et tant pis si cinquante cents équivalent pour lui à cinq ans d’argent de poche, c’est pas ton problème. T’es là pour vendre des gâteaux, tu ne vas pas les donner au premier con qui ne veut pas payer. Tu entends l’éclat de rire de Dylan qui ramène sur elle l’attention des mecs. Si tu es sa petite copine ? Ha ! C’est vrai que toi aussi tu as envie de rire en fait. Ils croient se défendre en la traitant de Barbie et en vous appelant des lesbiennes ? Sauf qu’il n’y a que la vérité qui blesse et qu’en l’occurrence ton ‘‘petite bite’’ a plus fait mouche que sa phrase. Assez révélateur, non ? « Peut-être bien qu’elle préfère ça à l’idée de se taper une raclure dans ton genre, c'est ça qui te mets en rogne ? Qu’est-ce que tu fous là de toute façon ? Y’avait plus assez à manger dans les poubelles chez vous ? Plus de chèvres avec lesquels vous accoupler ? Un conseil, retournez dans la décharge publique qui vous sert de terrain de jeux et laissez les braves gens tranquilles. » Cette fois tu ris vraiment. Décidément, tu l’aimes vraiment cette femme. Elle a peut-être une vie modèle mais la monotonie et le désir de normalité n’ont pas vidé sa boîte crânienne. C’est ce genre de personnes qui devrait être majoritaire sur la planète, pas les autres abrutis. Et pour le coup c’est vrai que tu préfèrerais te taper Dylan qu’un d’entre eux. Tant qu’à être dans le contre-nature, autant éviter la zoophilie. Comme des chiots perdus, ils se sont tous tournés vers leur chef, attendant de voir ce qu’il a à répliquer. Sauf qu’il ne sait pas quoi dire. Il semble tout d’un coup trouver quelque chose à dire. « C’est pas une chèvre que j’ai baisée la dernière fois, c’était ta mère, blondasse ! » On avait dit pas les mamans ! Mais bon, on voit bien là son manque cruel d’imagination pour qu’il soit, si tôt dans la discussion, obligé de recourir à la carte ‘‘insulte sur la mère d’autrui’’. Pitoyable. « Et ta mère à toi elle ne t’a jamais dit qu’il ne fallait pas étaler ta stupidité en public ? »
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Dylan Rosenwood
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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyLun 11 Mar - 20:43

À Caswell, tout n’est qu’un écran de fumée, une façade peinte aux couleurs chatoyantes, un trompe l’œil en guise de cache-misère. Les apparences ne sont pas parfois trompeuses, à Caswell elles le sont toujours. Qui peut prétendre connaitre son voisin ? Qui peut même prétendre se connaitre lui-même lorsque tout le monde prétend être autre chose ? La vie à Caswell est comme une pièce de théâtre bien menée. Chacun connait le rôle qui lui a été donné, chacun connaît ses répliques sur le bout des doigts, tous jouent leurs personnages à la perfection.

Acte 1, scène 2. Blue et Dylan sont en proies avec des babouins en ruts. Qui leur viendra en aide ? Bande d’abrutis. J’essaye de capter le regard de quelqu’un, n’importe qui, dans la salle, sans succès. Et pendant ce temps, abrutit 1, qui ressemble étrangement à un troll des montagnes dans Harry Potter, continue sa tirade.

Ouch, l’insulte niveau cours de récré dernière section de maternelle. Peut-être qu’il a trop regardé MTV « Ta mère est tellement grosse que quand elle tombe du lit, elle tombe des deux côtés. » Pourtant, il n’a pas tord, pas que je veuille de lui comme beau-père, mais si quelqu’un en ce bas monde mérite une bonne partie de jambes en l’air, c’est bien ma mère. Oui oui. Peut-être que çà lui ferait du bien. Ça l’aiderait certainement à se décoincer un peu. Je suis quasi certaine que la seule personne qu’elle n’ait jamais connue c’est mon père, et je peux tout à fait imaginer comme il était au lit. Pas que j’ai envie d’imaginer, dieu m’en garde, mais je sais quel genre d’homme il était. Je suis certaine qu’il était comme Thomas ; toujours au dessus, à poser sa main contre ma bouche quand je fais trop de bruit et à s’endormir juste après sans même un regard pour moi. Fun fun fun. Nul au lit et lâche, ça fait beaucoup pour un seul homme. D'ailleurs, il n’a toujours pas bougé, pas plus que le reste de l’assemblé qui se contente d’ignorer la scène avec des regards de moutons lobotomisés. Je suis certaine que ça vient de la télé, quelqu’un a trop regardé Jersey Shore. Ouuh, tremblez devant la population de Caswell. C’est là qu’on regrette de ne pas avoir un Asher Weir pour faire le sale boulot hein ? Man Up, pour l’amour du ciel. À défaut d’un sauveur potentiel, je soupire longuement. À ce rythme-là, demain on y sera encore et je vais louper American Idol.

Et puis Blue a raison, exposé sa débilité congénitale devant tout le monde, c’est à la limite de l’indécence. Il faut protéger les âmes innocentes de cette communauté. Enfin, on fait avec ce qu’on peut je suppose. Personnellement si j’avais cette tête-là, je refuserais de sortir de chez moi, je m’enfermerais dans la plus haute tour et je sonnerais les cloches de Notre-Dame. Enfin, il pourrait au moins faire un effort pour épargner la vue de son visage… abstrait aux braves gens.

« Pour çà Blue, il faudrait que sa mère soit dotée de la parole, mais je doute que ça soit très courant chez les Oran-Outang. »

Je souris à la jeune fille en ignorant ostensiblement le fils spirituel de Grabe et Goyle. Je réaligne les plats à gâteaux sur la table devant nous et continue sur le ton de la confidence.

« Et puis tu sais, il parait que c’est de cette manière qu’ils séduisent leurs femelles chez eux, dans les contrées non civilisées du Maine. Je l’ai vu dans la Vie Sexuelle des Animaux. »

J’ai à peine le temps de relever la tête que l’un des plats en céramique s’écrase sur le sol. NOOON, pas la tarte aux noix de Pécans ! Son petit accès de colère aura au moins eu l’effet de faire relever la tête aux gens alentour. Tout le monde s’est arrêté de parler et contemple la scène sans savoir s’ils doivent intervenir ou non. Je crois qu’ils sont légèrement vexés. Le petit meneur souffle comme un taureau par le nez. Je suis contente de ne pas porter du rouge, enfin ça aurait été coordonné avec la couleur de son visage à présent. Sa voix rageuse brise le silence.

« Pour qui vous vous prenez à Caswell, à vous croire mieux que tout le monde ? Alors que tout le monde sait dans la région que vous êtes en train de couler, quand Littleton aura réussi à faire passer son décret sur les quotas de pêche, vous êtes foutue. Et on se marrera bien. »

Ouh, en tout cas pour un babouin, il sait taper là où ça fait mal. Il a certainement entendu çà dans sa ville de débile, où ils doivent se réjouir. Ils ont toujours été jaloux de la prospérité de Caswell. Mais il n’a pas tort, si Littleton va jusqu’au bout, on sera bien dans la merde. C’est signer l’arrêt de mort de la production de homard et mettre la moitié de Caswell au chômage. Si je n’étais pas une lady, je lui ferais ravaler son sourire victorieux à coup de pieds dans ses parties. Pas que ça soit une grosse perte pour l’humanité.

Tous les regards sont à présent braqués sur les étrangers, quelques murmures s’élèvent. Les acolytes du petit héros ont dût comprendre qu’ils venaient de franchir une ligne. Littleton est un sujet sensible ici. L’un d’entre eux pose une main sur l’épaule de son ami et lui murmure quelque chose. Celui-ci se détache rageusement et se met à hurler.

« Va te faire foutre Colin, ils ont mérité ce qui va leur tomber dessus ! Tout le monde sait qu’ils sont pas nets à Caswell ! »


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Blue-Ivy E. Archdeacon
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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyVen 22 Mar - 18:10

Qu’est-ce qu’on dit sur le comté déjà ? Offend one and you offend them all. Cette phrase est particulièrement vraie avec Caswell. A moins évidemment que les habitants ne s’offensent entre eux ou que quelqu’un risque de se faire blesser en intervenant ou que la personne agressée soit considérée comme mal vue par le groupe de commères en chef de la ville, qu’elle ait fait quoi que ce soit de mal ou pas. Enfin bref. On ne touche pas à la ville. Ici les gens font preuve d’une hargne et d’une solidarité impressionnantes et irréprochables. Pas vrai ? Eh, vous au fond, je vous vois bien vous esquivez, vous croyez que je ne vous vois pas ? J’ai des yeux bioniques vous foutez pas de ma gueule. Alors comme ça vous ne trouvez pas que les gens d’ici soient toujours prêts à aider leur voisin tant qu’il vient de la ville ? Bon. C’est peut-être vrai. Enlevez le peut-être et remplacez-le par totalement, ça sonne mieux. Non ? Si. Si, c’est plus authentique. Les joies de cette bourgade pittoresque remplie d’idiots qui ne relèvent certainement pas l’image qu’ont les étrangers des Etats-Unis. Je ne sais pas qui est pire. Les habitants de Caswell ou les cinq Quasimodos d’en face ? Non, non, je ne dois pas les appeler Quasimodo. Ce serait insulter ce pauvre sonneur de cloche qui avait bon fond. Et était lettré, alors que je doute que ce soit le cas de ces individus simiesques. Pathétiques. Ce serait presque le mot approprié. Sauf que tu n’as pas pitié d’eux. Ils sont stupides et mauvais. Ils s’enfoncent dans les abysses de leur propre stupidité. Ils aboient parce qu’il croit que personne ne les mordra en retour. Un jour ils subiront un retour de flamme. Pas aujourd’hui. Il n’y a personne de suffisamment courageux dans l’assistance pour leur donner la leçon qui leur ferait du bien. Si tant est qu’ils aient le quotient intellectuel nécessaire pour apprendre d’une raclée. Les animaux ont généralement ce seuil minimum requis mais il existe quelques exceptions. Précieux. Tu ne lui as jamais donné de coup de pied mais tu es sûre que ça ne servirait à rien de plus qu’à te soulager.

Tu regardes autour de vous. Non, décidément, personne. Quel ramassis de couilles molles. Ou ovaires mous. Lâches dans tous les cas. Il faudrait tous et toutes les bitchslapper dans leur faces. La débilité s’affiche dans les deux camps, avec passivité dans l’un et agressivité dans l’autre. Tout cet étalage te fait mal à la tête ou te donne envie de te passer une corde autour du coup. Bye bye stupidité, overdose totale. Elle sera belle ta lettre de suicide tiens. Une des meilleures de cette décennie très probablement. Tu accuseras les cinq idiots dedans, comme ça leurs mères auront honte d’eux. Si ce n’est pas déjà le cas. « Pour ça Blue, il faudrait que sa mère soit dotée de la parole, mais je doute que ça soit très courant chez les Orang-Outan. » Effectivement, ça pose un léger problème. Ils ont déjà du mal à parler correctement, comprendre le dialecte de leur mère doit être proprement impossible. Tu acquiesces d’un air compatissant. Ce n’est pas facile la vie, n’est-ce pas ? Tout le monde n’est pas gâté. « Et puis tu sais, il parait que c’est de cette manière qu’ils séduisent leurs femelles chez eux, dans les contrées non civilisées du Maine. Je l’ai vu dans la Vie Sexuelle des Animaux. » Ah, vie sexuelle des animaux, l’émission la plus instructives qui passe sur la chaîne documentaires. Tu es sûre que c’est devant ça que ceux-là se branlent le soir, ça doit rudement les aguicher. C’est leur porno à eux puisqu’en regarder de l’humain ça s’apparenterait à de la zoophilie. Mais l’animal a décidé de se mettre en mode rampage : ‘‘moi pas content.’’. Et bim. Repose en paix, douce tarte aux noix de Pécan. Tu étais appréciée. Bien que trop sucrée.

Et malgré cet écart, personne n’intervient. Bande de tapettes. Malheureusement, les agresseurs ne s’arrêtent pas là. Dans la vie il y a des limites à ne pas franchir et celle-ci est une de celles tracées en rouge et gras sur le sol avec des gyrophares et des panneaux ‘‘attention danger’’. Cela ne l’a pas empêché de la franchir. Oh oui, si ce connard de Littleton fait passer son décret, la ville sombrera. Même ton père pourra peut-être mettre la clé sous la porte, bien qu’il exporte également ses chalutiers. Offend one and you offend them all. Des fois le dicton marche. On ne touche pas à la ville. Jamais. Parce que la ville se défend. Les gens ont réagi cette fois. Ils sont encore passifs mais risquent de ne plus l’être pour longtemps. La rixe vient d’atteindre un nouveau niveau. Level up, well done. Tout mais pas ça. Le grand babouin continue. Vous êtes pas nets, vous le méritez. C’est bien vrai tout ça, avec tout ce qui s’est passé, vous le méritez peut-être. Mais ce n’est pas à lui d’en décider. Ce ne sera jamais à lui. Ni à ses amis, ni sa sa famille, ni à sa ville. Deux choses peuvent décider si Caswell mérite ce qui lui arrive. La ville en elle-même et Dieu. Les deux sont autrement plus terrifiants que cette bande d’adolescents à peine pubères qui se prennent pour Travolta et sa bande. Si Dieu ou la ville se faisaient homme - ou femme, ne soyons pas misogynes - tu ne les frapperais pas. Là cependant, tes doigts forment un poing que tu envoies sans réfléchir dans la figure de cet idiot, malgré la table qui vous sépare. Il gueule et tu gémis. Mine de rien, ça fait mal aux phalanges et tu as l’impression de t’être démis le pouce - ce qui est peut-être le cas. Autant pour la fille exemplaire, progéniture du Conseil. Bah, tout le monde comprendra. Des fois, c’est nécessaire. Tu chuchotes presque. « Barrez-vous. Barrez-vous maintenant ou je vous jure que vous allez avoir des problèmes. » L’autre se remet de ton coup, certainement plus hébété que blessé. Tu ne l’as même pas eu dans le nez. Il aura juste un magnifique bleu sur la pommette pendant plusieurs jours. Les autres ne bougent pas, ne sachant de toute évidence pas quoi faire. « Putain mais tu m’as fait mal connasse ! » C’était le but. Bon, après, le but n’était pas de te faire mal à toi. C’est comme qui dirait un dommage collatéral. De boulette. Faut vraiment pas que tu te sois démis un doigt, tu serais obligée d’aller chez le médecin. Mais pour l’instant, tout en serrant ton poing contre toi, tu regardes ta victime. Il a outrepassé les limites, il s’en est pris une. En espérant qu’il saura en tirer une leçon. Ce dont je doute. Il n’a que ce qu’il mérite pourtant. Il avait touché à la noix de pécan. Merde. Ah oui, et il avait insulté la ville et ses habitants et mentionné Littleton. Juste un détail.
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Dylan Rosenwood
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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyVen 29 Mar - 6:06

Il y a plein de proverbes qui prêchent la paix. « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » « Celui qui te gifle sur la joue gauche, tourne lui aussi la droite. », pour ne citer que la bible. La violence n’est jamais la solution, la violence ne résout rien. Faites l’amour pas la guerre. J’ai essayé de faire l’amour pour régler mes conflits avec Ash. En vérité, çà ne règle pas grand-chose même si c’est toujours sympa. On m’a appris que la violence c’était mal, c’est la moindre des choses après 10 ans de catéchisme. Il y a des exceptions cependant, quand c’est pour dieu, on peut faire ce qu’on veut. Dès qu’on tue des infidèles, c’est tout de suite moins grave apparemment. Quand j’ai posé la question, demandant au prêtre « Si Dieu est un être d’amour pourquoi laisse-il les hommes tuer en son nom ? » Il m’a répondu d’un air solennel, qui voulait clairement dire « Tu m’emmerdes avec tes questions », que les voies du seigneur sont impénétrables et qu’il a un dessein pour chaque homme et pour chaque dessein un homme. Whatever that means. Toujours est-il que la violence c’est mal… en général. Je sais que j’aurais dû empêcher Blue de lui en coller une, mais à vrai dire, je pense qu’il a bien mérité que quelqu’un lui foute une droite. « Si quelqu’un se comporte comme un gros abrutit, mets-lui ton poing dans la gueule, ça le calmera. » L’évangile selon Dylan. Sauf qu’apparemment ça ne calme pas tout le monde, puisque le boxeur en herbe à présent plus en colère que jamais. Je jette un coup d’œil à Blue qui tient sa main contre elle avant de m’adresser à lui.

« Calme-toi d’accord. La colère mène à la haine et la haine mène à la souffrance. »

C’est le chemin vers le côté obscur de la force. Quand je suis nerveuse, j’ai tendance à citer tout et n’importe quoi. Je m’approche de Blue et soulève doucement sa main pour contempler les dégâts en grimaçant. Je lui murmure un « Joli uppercut » en relâchant ses phalanges meurtries. Ça n’a pas l’air grave, mais je sais trop bien à quel point ce genre de choses peut faire mal. Le garçon a toujours la main sur la joue et contemple la scène avec les lèvres pincées. Je ne peux m’empêcher de regretter qu’elle ne lui ait pas fait plus mal que çà. Après tout, il l’a bien mérité. Personne n’a le droit d’insulter Caswell… à part les habitants de Caswell. Personne ne déteste la ville autant qu’eux, mais personne ne supporte que l’on en dise du mal et certainement pas un étranger.

« Elle a raison, vous devriez rentrer chez vous avant que les choses ne dégénèrent. »

C’est stupide comme raisonnement, vraiment. Je me châtie intérieurement de l’avoir dit tout haut. Bien sûr qu’ils sont venus chercher les problèmes. Ils espèrent que les choses dégénèrent pour avoir quelque chose à raconter en rentrant. Je souris cependant à l’idée qu’un molosse tel que le leader de la petite troupe soit obligé de raconter qu’une fille l’a attaquée. D'ailleurs, il semble soudainement sorti de sa réflexion et pointe un doigt accusateur vers Blue, la voix haut perchée et tremblante de colère.

« C’est cette pute qui m’a frappée. Je devrais aller porter plainte, elle est totalement folle. »

Je lève les yeux au ciel, consterné. Ça en serait presque risible si l’idée n’était pas aussi affligeante. Aller porter plainte… contre une Archadeon. J’aimerais bien le voir faire. Surtout à présent que toute la ville serait prête à jurer qu’il ne s’est rien passé. « Non monsieur l’agent, je vous jure, la petite Archadeon n’a jamais levé la main sur lui. Douce et adorable comme elle est vous pensez bien. » On peut reprocher beaucoup de choses aux habitants de Caswell, mais ils savent garder un secret lorsqu’il le faut. Une solidarité étrange lorsqu’on sait qu’ils sont presque tous incapables de se supporter les uns les autres. C’est la loi de la meute je suppose, lorsque la communauté est plus forte que l’individu. Comme si cette pensée avait invoqué une quelconque puissance supérieure, un homme s’avance hors de la foule. Ce n’est pas un membre du conseil, je crois bien qu’il tient simplement le teinturier sur main street.

« Rentrez chez vous, on ne veut pas d’étranger ici ! Vous avez assez foutu le bordel ! »

Son interjection est suivie de murmures approbateurs et de quelques « cassez-vous » lancés depuis le fond de la salle. Pourtant, loin de se dégonfler malgré la toute nouvelle clameur populaire, je peux voir la veine du front du jeune homme pulser contre sa tempe. Avant que quiconque n’ait eu le temps d’anticiper, comme dans le dernier acte désespéré d’un méchant de film d’action, il passe par-dessus la table et essaye d’attraper Blue par le col. Je fais un bon en arrière, surprise de sa réaction et attire Blue avec moi. Pourtant, il n’a pas le temps de faire plus que trois hommes l’attrapent et le tire en arrière le faisant tomber lourdement sur le sol. J’ai juste le temps de voir ses amis prendre la fuite lorsque les coups commencent à pleuvoir alors qu’il est encore à terre. Je peux entendre le bruit des chaussures qui s’enfoncent dans la chair et de ses cris de chien battu en essayant de se protéger le visage. Un craquement se fait attendre et je crois qu’ils lui ont cassé une côte. Je ne sais pas quand ma main a trouvé le chemin de ma bouche, mais je sais que c’est là que je la trouve. Je cherche Thomas des yeux, mais baisse rapidement le regard en voyant le sourire qui menace d’illuminer ses lèvres. Bien sûr il ne participerait pas à ce genre de choses, il n’aime pas se salir les mains. Pourtant, cela n’empêche pas qu’il apprécie, comme la plupart des gens de Caswell, de voir un étranger se faire régler son compte. Personne n’intervient, personne ne fait rien et le garçon continue de pousser des gémissements à peine audibles. Il y a des enfants dans la salle, des mères qui cachent leurs yeux sans pouvoir se détourner du spectacle.

« Arrêtez ! STOP ! VOUS ALLEZ LE TUER STOP ! »

Il y a du sang sur le sol en marbre blanc de la salle des fêtes. Et je ne sais pas ce qu’il m’a pris de crier.

Après tout, il l’avait bien mérité… non ?


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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyVen 5 Avr - 1:01

On dit que frapper les gens ça ne sert à rien. C’est comme ça que les guerres commencent. Et c’est bien connu que les guerres c’est inutile. Sauf quand on récupère du pétrole. La guerre c’est mal, n’est-ce pas Oncle Sam ? Ouais c’est ça, genre il nous veut pour son armée. Il veut n’importe quel abruti qui puisse tenir un flingue et jouer les types menaçants pour que la Maison Blanche puisse dire aux autres pays qu’ils ont une puissance militaire. Bien sûr que tu as du respect pour les soldats - même si un certain nombre sont cons quand même - mais cette philosophie c’est pas trop la tienne. La violence des poings, c’pas trop dans tes habitudes. Toi c’est la violence des mots. Prends donc mon anaphrase dans la gueule connard. Et tu l’as vu venir ce point virgule ? Cruauté d’une langue bien entraînée à la bitcherie. Car c’est un art qui se cultive au fur et à mesure que l’on grandit. On nait bitch. Et on est élevé pour devenir la crème des crèmes de la puputasserie. Quelqu’un comme toi ne devrait jamais se laisser à la vulgarité du langage qu’est la violence corporelle. Sauf que voilà. Fuck the police, comme dirait Rachel. Il aurait fallu que tu lui pètes le nez à ce connard. Sauf que voilà, tu n’es pas vraiment accoutumée au fait de frapper les gens en pleine poire et qu’à mon avis tu t’es fait plus mal que tu ne lui as fait mal. En fait je comprends pourquoi il y a tous ces messages moralisateurs sur la violence. Parce que ça règle les choses. Mais que ça fait aussi putain de mal. Dylan aussi elle s’y met. C’est marrant. Elle parle comme Qui-Gon Jinn à Obi-Wan ou ledit Obi-Wan à Anakin plus tard. Avant de lui couper les jambes. Si j’étais toi je me méfierais. Elle est toute gentille comme ça l’assistante sociale mais bientôt elle va t’amputer et te laisser brûler dans une rivière de lave. On ne sait jamais ce qu’elle peut avoir derrière la tête.

« Amen. »

Il n’empêche que tu ne regrettes rien. Quoique si tes doigts sont vraiment démis, tu risques de regretter assez vite. Ce n’est pas pour rien que les poings américains ont été inventés tu sais. Leur seul problème c’est qu’ils vont rarement avec un top griffé ou un pantalon de designer. Je ne comprends pas pourquoi ceux qui les ont inventés n’y ont pas pensé. C’est pourtant évident niveau stratégie de vente, non ? Gucci ou Dolce & Gabbana devraient en vendre, tu serais cliente. Malgré son message moralisateur, Dylan t’arrache un sourire en te glissant un compliment. Uppercut de novice, certes. Mais uppercut respectable tout de même. Pour une débutante s’entend. Il l’a mérité. Oui, il a mérité que tu t’exploses les doigts sur sa tronche simiesque même si ça brûle, même si ça te donne envie de le gifler de nouveau rien que pour t’avoir indirectement infligé ça. D’ailleurs, un coup de poing n’était pas suffisant pour ce qu’il a dit, loin de là même. Il mériterait un passage à tabac complet à vrai dire. On peut blaguer sur tout, même sur le génocide des juifs, celui des amérindiens et celui des arméniens ; mais pas sur Caswell. Jamais sur Caswell, ville maudite par quelque Dieu qui puisse se trouver là-haut ou quelque démon qui puisse se trouver en-dessous. La situation va dégénérer. Quoi qu’il se passe, la situation va dégénérer maintenant. Ils ont franchi la mauvaise ligne, poussé la mauvaise porte. Il ont encore une petite chance, une toute petite chance de tourner les talons mais ils ne le feront pas. Il est des gens que la nature n’a pas dotés de jugeotte. Ils sont là. Et l’un d’entre eux veut te balancer à la police. Te balancer à la police. Seriously ? Tu aimerais bien le voir essayer. Ne serait-ce que pour rire. C’est pas ce rat qui va t’obliger à passer encore une heure dans la même pièce que Samwell Hootkins. Jamais il n’arrivera à te toucher. Devant un jury tu auras toujours raison. D’autant que tu es blessée.

« Oh mais va porter plainte mon chou. J’ai hâte de te voir finir en garde à vue à ma place. »

Tu entends un habitant s’avancer pour congédier le groupe de petits merdeux mais ils ne semblent pas l’écouter plus qu’ils ne vous ont écoutées Dylan et toi. Ce soi-disant leader te regarde toujours avec une rage qui a l’air continue. J’ai envie de lui dire de se lâcher. Release the kraken. Ton coeur manque un battement. Ses doigts crispés comme des serres sont passés à quelques centimètres seulement de ta chemise. C’est Dylan qui t’a tirée hors de portée de son coup. Oui, oui tu as eu peur. La peur c’est peut-être honteux mais la peur c’est animal. L’homme n’est rien de plus qu’un animal, n’est-ce pas ? Sinon, comment expliquer cette violence, cet éclat d’hommes soi-disant raisonnables, rangés, bon chrétiens, qui ont une vie professionnelle et familiale respectable aient pris ce jeune à bras le corps pour le jeter sur le sol ? Comment expliquer ce sang qui constelle de petites taches pourpres le carrelage de la salle des fêtes ? Comment expliquer ces plaintes qui résonnent dans l’endroit clos ? Comment expliquer le cri que Dylan pousse pour supplier qu’ils arrêtent ? Il n’y a pas d’explication. L’homme est un animal. Un animal ignoble. Et tu as beau te targuer d’être supérieure, on a beau t’avoir appris que tu étais au-dessus de ça, tu ne vaux pas mieux que la lie de ces bêtes qui se déchaînent sur un adolescent. Caswell c’est un endroit régi par ses propres lois. La loi du plus fort. Tu jettes un regard à la blonde qui est à tes côtés et te dis qu’elle est bien parfaite. Compassion et tout le bordel. Toi tu contournes la table pour aller te poster à côté de celui qui se prenait pour le chef. Tu pousses sans rudesse les hommes qui le maltraitent pour qu’ils arrêtent. Et tu contemples leur oeuvre. Ton oeuvre en quelque sorte. Car après tout, tu lui as jeté la première pierre. Un sourire étire tes lèvres, un véritable sourire à la vie de sa douleur, écho intensifié de celle qui provient de ta main et s’élance comme une onde le long de tes nerfs jusqu’à ton cerveau. Tu t’accroupis à côté de lui, serrant contre toi tes doigts blessés.

« Tu ferais mieux de partir maintenant. Et ne reviens jamais. »

Tu m’entends Simba ? Jamais. Erm. Pardon. Je n’ai pas pu m’en empêcher, c’est sorti tout seul. C’était trop tentant.

« Caswell est trop grande pour toi. Retourne chez ta mère. »


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Dernière édition par Blue-Ivy E. Archdeacon le Mar 23 Avr - 13:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyDim 14 Avr - 22:14

J'ai presque honte de mon hésitation, presque honte de ressentir du dégout pour les actes qui viennent de se dérouler devant moi. Je n'ai jamais trouvé la violence révulsive, pas moi, pas lorsque cette violence est ancrée dans mon histoire, pas que j'ai été si souvent la cause de la douleur d'autrui. C'est étrange, la fascination que peut exercer sur moi le bruit d'une botte qui entre en contact avec une côte ou l'expression pure et simple de la souffrance dans les gémissements de douleur du jeune garçon à mes pieds. Les coups ont cessé après que Blue est intervenu. Peut-être se sont-ils rendu compte de ce qu'ils étaient en train de faire, peut-être sont-ils juste surpris que quelqu'un s'élève contre le traitement du garçon. N'était-ce pas-là un juste retour des choses ? « Alors l'Éternel dit à Moïse : On punira de mort cet homme-là et toute l'assemblée le lapidera hors du camp. » Pourquoi alors ai-je protesté ? Pourquoi ne pas l'avoir laissé à son sort quand rien ne m'aurait fait plus plaisir que de l'observer recevoir sa juste punition ?

Je ne connais pas son nom. Cette pensée me frappe soudainement. Pourquoi aurais-je pris la peine de le lui demander ? Il est tellement... Insignifiant. Je ne connais pas son nom et cela ne m'intéresse pas. Mais il a une mère, un père, des gens qui l'aiment malgré ce qu'il est. Il y a toujours quelqu'un d'assez stupide pour donner de l'amour à ceux qui ne le méritent pas, il y a toujours des gens assez bêtes pour plaider la cause de ceux qui ne le méritent pas. « Il n'est pas si terrible que çà tu sais Ash, c'est quand même mon mari. » Je jette un coup d'oeil à Thomas et surprends son regard sur moi. Ce n'est pas le regard d'un homme qui aime sa femme, ce n'est pas le regard d'un homme bon. C'est celui d'un homme qui a honte. Il est honteux que j'ai arrêté un massacre certain, il est en colère parce que j'ai gâché son petit plaisir catharsique. Thomas n'est pas un homme violent. Je n'ai jamais eu à cacher un oeil au beurre noir ou prétendre être tombée dans les escaliers pour expliquer des bleus sur mon corps. Je l'ai vu trop souvent, dans mon travail. Les plaintes désespérées de ces femmes qui, encore en train de tenir leurs côtes fendues, suppliaient la police de laisser sortir leurs maris. Ces mêmes femmes qui ne cachaient pas leurs soulagements après la relaxe de leur mari à la cour tout en sachant que les coups recommenceraient le soir même. C'est ce que font les abuseurs, ils se rendent indispensables, vous persuade que sans eux vous n'êtes rien. Qu'est-ce que je serais sans Thomas ? Libre, certainement. Heureuse, peut-être. Rien, sans doute. Non, Thomas lève rarement la main sur moi, une gifle quand je dépasse les bornes, il me pince parfois l'intérieur du bras quand mes paroles précédentes ma pensée. Rien que je n'ai mérité, rien que je n'ai cherché. Je n'ai pas peur de lui, pas vraiment. Pourtant, je baisse rapidement les yeux sur mes chaussures en croisant son regard.

Il y a une tache de sang sur mes tennis blanche. Une tâche écarlate parfaitement circulaire, comme posée là par erreur. Je me demande si j’arriverais à faire partir çà au lavage, si je devrais frotter ou si elle restera incrustée même après un passage à la machine. Une perle rose sur le blanc immaculé de mes chaussures de femme parfaite. Ash se moque parfois de moi, quand je m’applique à nettoyer ses plaques de cuisson avec minutie ou à faire son lit au carré. Pourquoi faire un lit dans lequel on finira par retourner dormir ? Pourquoi frotter les tâches de cambouis de ses pantalons du chantier quand il finira par les salir à nouveau ? Il y a une dimension presque exécutoire dans l’acte de nettoyer, rendre propre à nouveau, immaculé. Pourtant, rien ne redevient jamais neuf. Une fois teinté, rien n’est plus jamais pur. Se débarrasser de la vermine, au fond je crois que je comprends les hommes qui ont à présent reculé de quelques pas pour observer Blue, incrédule. Douce et gentille Blue, l’avenir de Caswell.

Et ses mots brisent le silence presque solennel de l’instant. Et je m’en veux de ne pas être celle capable de prononcer ces mots, pas capable de trouver cela normal. Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? Après avoir travaillé si dur, après toutes ces années de conditionnement, je suis incapable de ressentir autre chose que du dégout pour ceux qui sont sensés êtres mes pairs. Je me sens étrangère, pas mieux que le garçon encore au sol. Je veux Ash, je veux Ash maintenant. Parce qu’il comprendrait, l’étrange sentiment qui me prend soudain à la gorge. Je ne fais pas partie, je ne suis pas comme eux. Je ne veux pas l’être. Qui est-ce que j’essayais de convaincre ? Ça fait des années que je me suis rendu compte de ça, des années que je prétends me foutre de Caswell, que rien de ce qu’il peut se passer ici ne m’atteins. Pourtant, la révélation me frappe de plein fouet.

Je regarde, hagarde autour de moi. Les bons chrétiens qui vont encore à l'église le dimanche, qui polissent encore les bancs en acajou du confessionnal pour se laver de leurs péchés. Est-ce que l'un d'eux murmura au prêtre à travers la grille tressée qu'il se repend des actes commis ici ? Peu importe. Je ne le ferais pas moi-même. Sans un mot je m'approche du garçon au sol et après m'être accroupi à côté de Blue, lui tends un mouchoir en papier pour son nez ensanglanté. Il l'accepte sans me regarder. Il semble abasourdi et fait un geste pour se relever avec une lenteur agonisante. Je tends une main hésitante pour l'aider et, voyant qu'il ne proteste pas le tire avec moi en me relevant. Il est instable sur ses jambes, mais réussit à maintenir un équilibre. Je peux sentir les yeux des habitants de Caswell sur ma nuque, se disant que j'ai certainement trop d'empathie pour une raclure à peine assimilable à un être humain. Peut-être est-ce vrai ou peut-être que j'essaye juste de m'en convaincre. Peut-être qu'il y aura des conséquences, peut-être pas.

« Tes amis sont partis, tu as un moyen de rentrer chez toi ? »



Le garçon me jette un regard incrédule derrière ses paupières tuméfiées qui commence déjà à gonfler avant de secouer la tête négativement. J'ai l'impression d'être face à un petit garçon, j'ai l'impression d'être face à Timothy.

« Peut-être que tu devrais sortir et appeler tes parents. »

Je lui indique la sortie d'un signe de tête. Le coeur au bord des lèvres je rajoute, la voix éteinte :

« Et surtout, tu devrais oublier de mentionner ce qu’il s’est passé ici. Tu es certainement tombé dans les escaliers. Personne ne te croira, ni toi, ni tes amis. Et tout le monde ici est d’accord pour soutenir que rien n’est arrivé. Suis le conseil de Blue et ne reviens plus jamais. »

Parce que c’est ainsi que les choses fonctionnent ici. Oeil pour oeil, dent pour dent. La loi du Talion, la justice de Caswell. Ce n’est qu’un secret de plus. Et j'en fais partit. Je veux Ash.

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Blue-Ivy E. Archdeacon
Blue-Ivy E. Archdeacon

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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyMar 23 Avr - 14:42

Toute cette putain de violence. Elle est constante, omniprésente, elle ne prend même pas la peine de se cacher, d’être implicite. Non. Violence verbale, violence corporelle, pas de déguisement. C’est probablement une des seules choses qui ne changera jamais dans ce monde d’animaux. Là depuis la nuit des temps, elle le sera jusqu’à la fin des mêmes temps. Les bruits sont parvenus à tes oreilles. Cris de douleur, impact des coups dans la chair, dans les os. Oh oui, oui il a mal. Tu l’as pas eu dans le nez mais quelqu’un d’autre s’en est chargé. Quelqu’un d’autre s’en chargera toujours. T’es pas là pour ça. T’es là pour rester debout et contempler. Et profiter. Ouais, tu profites. Quelque part ça te plaît. Dieu que ça te plaît. Tu aimes l’étalage de toute cette souffrance, tu aimes l’idée de sa douleur, tu aimes la vue de son sang, le son de ses gémissement. C’est mal tu crois ? Ouais. Probablement. C’est mal de jouir de la douleur des autres, quelqu’un de normalement constitué ne ressent pas cela, il prend pitié, il se dit qu’il y a des limites. Moi je crois surtout qu’il y a beaucoup de gens qui ne sont pas normalement constitués, sinon ce monde ne serait pas aussi abject. Et à Caswell, alors là... La lie de cette terre. Le Bronx, Johannesbourg, la criminalité, tout ça. C’est des villes dangereuse, des villes où règne en maître le crime. Mais à Caswell c’est inhumanité qui règne. L’immondice la plus totale, cultivée de génération en génération, transmise de père en fils, de mère en fille... L’éducation locale par excellence. Détruire c’est beau tant qu’on détruit les étrangers. Oui, c’est beau. Regarde ces gouttes pourpres qui volent, les hématomes qui naissent sur sa peau torturée par les bottes, ces larmes qui coulent sur ses joues, formant un masque de sel. Il pleure. Les garçons ne pleurent pas. Il est pitoyable. C’est peut-être ça qui fait gonfler ton coeur de satisfaction. Il est pitoyable. Il mérite ce qui lui arrive. Il mérite cette souffrance. Parce qu’il est pitoyable, parce que la vie c’est de la merde, parce que la vie c’est dur, et parce qu’il faut bien qu’il apprenne à se la fermer tôt ou tard. On n’attaque pas Caswell. Jamais. Seuls ses habitants peuvent l’attaquer. En cachette. Allez, tout le monde le fait. A déteste Caswell. B déteste Caswell. A sait que B déteste Caswell. B sait que A déteste Caswell. Mais aucun des deux ne sait que l’autre sait qu’il déteste Caswell. C’est comme ça que ça fonctionne. Et ça continuera comme ça, dans l’ignominie d’une humanité perdue.

Tes yeux parcourent les traits de l’adolescent étranger. Il pourrait être beau. Quand il t’insultait tu te le figurais moche mais maintenant qu’il git à terre, brisé, tu te rends compte qu’il pourrait être plaisant. Sans les bleus, sans les bosses, sans le sang. Ses yeux gonflés, sa peau marbrée, son nez probablement cassé, tout ça lui ôte toute beauté. Mais il pourrait l’être. Tu ne t’en émeus pas pour autant. Le garçon sans nom qui a insulté Caswell ne mérite rien de plus que l’appellation d’étranger. Il paie pour ses actes, car le Seigneur lui fera payer mais on peut bien encaisser l’acompte non ? Tu as presque envie de passer ta main sur son visage pour rougir tes doigts de son sang et en sentir la tiédeur. Mais tes doigts sont blessée, tes doigts tu les serres contre ta poitrine en essayant d’oublier que tu as mal. Annihiler la douleur. C’est tout dans la tête. Ouais, psychologie à deux balles. Rien à foutre. Mieux vaut te concentrer sur autre chose. Concentre-toi sur Dylan qui s’est accroupie à tes côtés, sur sa voix, sur ses gestes, sur les ondulations de son rideau de cheveux blonds. Elle lui tend un mouchoir que tu vois se teinter de pourpre quand il le colle contre son nez. Elle lui tend une main qu’il saisit pour se relever et tu suis le mouvement toi aussi. Mais pourquoi l’aide-t’elle ? Altruisme. Bonté. De la part de quelqu’un de Caswell c’est à peu près comme un poulet vivant dans une boucherie. Incongru. Qui ne fera certainement pas long feu. Tu la regardes avec presque incrédulité, comme la plupart des gens présents. Dylan Rosenwood. Enfant de Caswell. Femme respectable. Femme qui fait même preuve de pitié face à ce genre de déchets. Celle que toutes devraient aspirer à être. Toi y compris. Et c’est le cas. Mais quand tu la vois tendre la main à ce mec, lui donner des conseils, lui parler d’une voix douce ; eh bien quand tu vois ça tu comprends que tu ne seras jamais comme elle. Jamais. Tu n’es pas altruiste. Tu es d’un égoïsme immonde, et tu jouis du malheur des autres, et tu es un monstre. Bye-bye l’espoir d’être un jour une femme respectable, siégeant au conseil de Caswell, rendant son mari heureux. Tu ne veux rendre personne heureux. A part peut-être toi. Et Rachel. Ouais, tu ne seras jamais Dylan Rosenwood.

Alors tu recules et t’éloignes d’elle, de lui, d’eux tous, parce que tu ne peux pas t’éloigner de toi-même. Au fond de toi il y a cette partie qui voudrait que l’étranger soit de nouveau à terre et que tu puisses le frapper de tout ton saoul, le casser. Briser quelque chose de beau. Détruire c’est beau. Frapper un ennemi à terre c’est lâche. Mais qui a dit que tu étais courageuse, hein ? Personne et surtout pas moi. Tes délires violents se confinent à ta tête, tu devras trouver un autre punching-ball. Peut-être Mathilde. Mais pas un punching-ball pour frapper, tes doigts ont déjà assez douillé comme ça. Tournant le dos à Dylan et à l’autre, tu retournes en silence derrière ton stand, tenant toujours ta main contre ton torse. Tu jettes un regard à ta sucette qui git à présent par terre, relique sucrée et colorée toute maculée de poussière. Tant pis. Tu te rassieds sur la table et d’une voix morne t’adresses à la blonde.

« Dylan. C’est fini. Qu’il parte, pas la peine de le materner. »

Tu regardes dans le vague mais tes yeux ne peuvent s’empêcher de revenir vers le visage tuméfié de l’autre abruti qui s’est fait abandonner par ses potes et tabasser. Il l’a mérité. Et tu remarques, encore une fois, sans même le vouloir, la beauté de ses traits. Pas une beauté éclatante qui fait tourner les têtes et minauder toutes les filles mais une beauté certaine. Spéciale. Peut-être n’est-ce que parce qu’il vient de se faire maltraiter que tu le vois comme ça. Tu baisses la tête, bouillant de rage. Tu voudrais détruire plus encore ce visage.

« Il ne s’est rien passé. »

Rien. Mais rien te donne envie de rentrer chez toi. Ou d’aller voir Rachel.

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Dylan Rosenwood
Dylan Rosenwood

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MessageSujet: Re: Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]    Money can't buy you happiness, but it can buy you cupcakes. [Blue&Dylan]  EmptyDim 23 Juin - 20:34

J’aimerais réussir à être indifférente. J’aimerais que rien ne me touche, que ce qui se passe autour de moi n'ait aucune importance, aucune influence sur ma vie. J’aurais aimé réussir à garder un visage nonchalant. Je n’y arrive pas. Peut-être est-ce là une démonstration d’une déformation professionnelle. J’ai l’habitude de me mêler de la vie des gens, de m’immiscer dans ce qui est normalement privé. Je partage des choses qui ne me concernent pas, je vis des existences qui ne m’appartiennent pas. Chacun de mes dossiers est une histoire, un livre ouvert sur une tranche de vie. Je tente d’y être hermétique, ma vie est bien assez compliquée en elle-même, mais je ne pense pas avoir un jour réussi à ne pas être touchée. J’essaye de mettre de l’ordre dans la vie des autres quand la mienne est un beau bordel. Peut-être est-ce une forme d’empathie ou simplement une preuve de plus de ma faiblesse de caractère. Toujours est-il que je n’arrive pas à me détacher de la vision du garçon alors que j’aimerais le faire. Je voudrais avoir l’indolence de Blue, être capable de me dire aussi simplement que çà que les choses sont finies. Pourtant, je sais que cet incident aura des conséquences sur sa vie, que malgré nos injonctions le pressant d’oublier, il n’y a aucune chance pour que cela arrive. Dans quelques heures nous retournerons à nos vies, nous oublierons bien vite ce gosse et ce qui vient de se passer. Mais lui ? On ne se rend jamais vraiment compte de ce que nos actes peuvent provoquer chez les autres, de l’influence que nous pouvons avoir sur la vie d’autrui. C’est l’effet papillon, la théorie des dominos. Le moindre bouleversement commence par un bruissement d’aile, chacune de nos actions, de nos décisions à des conséquences. Nous avons toujours tendance à oublier que nous ne sommes pas seuls au monde. Ici, nous nous rendons rarement compte que l’univers ne se limite pas à Caswell, que la rotation de la Terre n’est pas influencée par la nouvelle voiture de M. Tanner ou la longueur de la jupe de la fille du pasteur. Nous sommes des êtres humains, nous appartenons à la même espèce et pourtant j’ai parfois du mal à y croire. Je n’ai pas choisi d’être assistante sociale par amour pour mon prochain. Mes intentions n’avaient rien d’altruiste, je n’ai jamais transpiré la bonté. Je sais que c’est juste pour moi un moyen d’être en paix avec moi-même, de faire peser un petit peu de bien dans la balance de mes mauvaises actions. J’en tire une certaine satisfaction, peut-être même un petit peu de fierté. J’aime à me dire que je ne suis pas totalement mauvaise bien que je sache qu’en vérité, il n’existe pas vraiment de corrélation entre les deux. Je ne suis pas bien différente de ceux qui se repentent auprès de dieu, qui donnent aux bonnes œuvres de l’église pour apaiser leurs consciences chargées de remords. Je ne suis pas bien différente et pourtant je veux l’être. J’ai envie certainement de me dire que je vaux plus qu’eux, que je suis meilleure que ces gens-là. Pourquoi alors, ai-je passé ma vie à vouloir être comme eux, à faire partie de cette communauté où la seule règle universelle est celle des apparences ? Peut-être parce que c’est à ce jeu là que je suis la meilleure.

Je me retourne légèrement vers Blue qui s’est rassise. Je ne peux m’empêcher de m’imaginer à son âge, à la manière dont j’aurais réagi. Ce n’était pas il y a si longtemps et pourtant j’ai l’impression que c’était il y a une éternité. Tellement de choses sont arrivées depuis, tellement de désillusion et de mensonges que je ne me souviens plus vraiment de qui j’étais à ce moment-là. Ça n’a pas d’importance, plus d’importance. Je me demande ce qu’il se passe dans la tête de Blue, ce qu’elle pense réellement de tout çà. Rien n’est jamais aussi simple qu’il n’y parait, qui sait ce qu’il se passe derrière son joli visage impassible. J’en suis curieuse, je me demande si elle passe par les mêmes questionnements, les mêmes dilemmes intérieurs que ceux par lesquels je suis passée. Ma famille ne fait pas partie du conseil, même une bonne réputation n’achète pas un arbre généalogique ici. Notre sang n’est pas assez bleu, nos racines pas encore assez ancrées à Caswell malgré les générations. J’ai été acceptée par cette petite royauté parce que je correspondais malgré tout à cette image d’Épinal des jeunes filles de bonnes naissances à Caswell. J’y ai travaillé, j’ai acheté ma place. Blue n’a pas choisi, elle est une héritière. Peut-on échapper au destin que l’on trace pour nous ? Je n’en sais rien, j’ai toujours couru après le mien. Je me détache de la contemplation curieuse de la jeune fille et me tourne vers le jeune homme qui malgré nos conseils n’a pas bougé un pouce.

« Je vais te ramener chez toi d’accord ? »

Il me regarde avec la même expression hagarde et finit par acquiescer doucement. J’entends des murmures derrière moi et quelques protestations outrées. Thomas s’est approché et a posé sa main sur mon épaule.

« Tu n’es pas obligé de faire çà Dylan.
- Je sais. »

Il y a une légère touche de défis dans ma voix, j’espère presque qu’il va m’interdire de bouger. Pourtant, il n’en est rien. Il se contente de secouer la tête. Son sourire est faux lorsqu’il secoua la tête vers ses amis du conseil. « Ma femme, toujours prête à aider même les cas désespérés. » Je sais que c’est quelque chose que je finirais par payer. Pourtant, sans un mot de plus je pousse légèrement le garçon vers la sortit avec une main sur son épaule. Je jette un dernier regard à Blue et tente un sourire.

[FIN]
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