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 Breath underwater #alex&ty

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Tyler A. Lawson
Tyler A. Lawson

date d'arrivée : 24/07/2013
mensonges : 395
crédits : cha
multicomptes : gunter & the island
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adresse : chez môman près du port

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MessageSujet: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyMar 10 Sep - 18:32

∞ breath underwater
Alexander & Tyler



Il soupire, trépigne et finit par décrocher, jouant les innocents.
« Ouiii ? »
« TYLER ! TU SAIS DEPUIS QUAND J’ESSAIE DE TE JOINDRE ? »
« Maman ? C’est toi ? » minaude le jeune homme en continuant de marcher d’un bon pas, sans skateboard calé sous son bras puisqu’il serait imprudent de papoter en roulant et que sa mère viendrait lui faire la peau illico presto en le comprenant. Les mères et leur sixième sens…
« Oh ne te moque pas de moi ! Tu sais parfaitement que c'est moi ! J’ai laissé au moins vingt messages ! »
« En fait, tu en as laissé sept et tu as appelé douze fois. »
« TYLER ! »
« Oui, pardon maman. Mais tout va bien ! J’ai été bosser et puis j’suis rentrer prendre une douche et là… »
« Tu dois te re-po-ser ! Le docteur l’a dit et ton ami l’a dit aussi ! Tu es où là ? »
« J’suis en ville, je vais voir des amis. »
« Non, c’est trop risqué. Tu étais encore en hypo ce midi. Dis-moi où tu es et je viens te chercher. »
« Mamaaaan... »
« Non, il n’y a pas de maman qui tienne ! Tu dois rentrer et dormir ! Je n’comprends même pas que tu sois allé travailler ! Monsieur Pend… »
« J’suis pas en putain d’sucre, maman ! J’ai pas envie d’arrêter de vivre sous prétexte que mon pancréas déconne ! Si c’est pour vivre comme ça, alors…alors j’préfère me tuer ! J’ai pas envie de ça maman ! »
« NE PARLE PAS COMME CA ! »  
Et évidemment, elle se met à pleurer et il doit la rassurer pendant près de dix minutes et lui promet qu’elle pourra venir le chercher en voiture chez Alexander et Bonnie après son boulot. Ce n’est pas franchement la soirée de détente qu’il avait imaginée en venant se perdre dans les quartiers mal famés du centre-ville, mais il faut savoir faire des sacrifices. S’il n’y a que ça pour calmer les nerfs en pelotes de sa mère, alors ce sera comme ça et puis voilà. Le temps qu’il puisse raccrocher, il est arrivé devant l’immeuble où vivent ses deux amis.

Parce que clairement, depuis l’épisode de la dernière fois avec le chat de merde de Bonnie et la soirée bowling foireuse : Tyler considère qu’Alex est son pote. Pas son pote « vient on se fait une bouffe tous les deux, entre potes », déjà parce que lorsqu’ils ne sont pas déchirés ils ont du mal à s’entendre et ensuite, parce qu’il vaut clairement mieux que Bonnie soit là pour les chaperonner. Tyler a une propension impressionnante pour déraper et apparemment, elle est contagieuse. Au point qu’un type du genre d’Ethan, bourru (pour ne pas dire carrément méchant par moment), plein d’violence et du genre homophobe et intolérant, en vienne à nettoyer ses cheveux plein de farine avec DELICATESSE.
Un sourire flottant sur ses lèvres, le jeune homme vient martyriser la sonnette de l’immeuble. Il a bien envisagé de prévenir Bonnie de son arrivée par texto mais y a finalement renoncé. La flemme. Et puis de toute manière, elle n’est pas franchement copine avec la technologie et ça ne servirait sans doute à rien.
Il n’a finalement pas besoin d’attendre qu’on lui ouvre puisqu’un type quitte l’immeuble et lui permet de s’engouffrer dans le hall. Tyler monte l’escalier sans se presser, histoire de ne pas trop se fatiguer, et finit par arriver sur le palier où vivent les deux amis/amants/imbéciles dans le déni de leurs réels sentiments tout ça. Le jeune homme frappe quelques coups à la porte et prend son mal en patience, jusqu’à ce qu’Alex vienne lui ouvrir.

« Wesh ma gueule ! J’suis rev’nu d’entre les morts pour hanter vos fesses ! Vous avez l’chauffage ? Mon cul à moi il est g’lé ! »
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Alexander E. Gray
Alexander E. Gray

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyDim 15 Sep - 19:37

« Je file passer deux ou trois jours chez Tyler. Invitation de dernière minute. »


Je venais juste d’arriver au taff quand j’ai reçu ce texto de Bonnie. Ce matin elle m’a parut un peu pâle, malade. J’ai pas tellement cherché à comprendre. Elle était du genre à avoir mauvaise mine le matin, surtout ces derniers temps. J’me dis que c’est peut-être l’environnement de Caswell qui ne lui était pas tant favorable que ça. En même temps, il suffisait de regarder leurs têtes de cons pour savoir que c’était pas ici qu’on allait s’épanouir. Mais bon, on avait notre business et quoi qu’on dise, on commençait à tisser des liens ici. Enfin, elle plus que moi. J’étais pas du genre à m’attacher, même si j’ai rencontré jusqu’ici des personnalités qui font qu’irrémédiablement, je me trouvais à les revoir. Je pense notamment à Baby que je voyais souvent. Je sais pas ce qu’il c’est passé avec ce gars, mais je me trouvais désormais à l’avoir souvent dans mes pattes. Peut-être parce que comme un con, j’lui ai fais comprendre que j’allais l’éduquer un peu et lui montrer ce qu’est la vraie vie. J’aurais pu le jeter comme un malpropre, rien ne me retenais de le faire. Mais j’sais pas, j’repoussais toujours au lendemain de lui dire de me foutre la paix. Bonnie me disait qu’au fond j’aimais bien qu’il soit là, moi j’lui disais qu’elle pouvait aller se faire foutre et que j’avais besoin de personne. Et ça a toujours été le cas… Il y a eu aussi Velvet, fleur fragile. Mira, Kimiko et sans oublié, cette putain de princesse Tyler chez qui Bonnie allait visiblement passée quelques jours. Au fond, c’était pas plus mal. Ca lui ferait du bien de prendre l’air un peu. Même si elle et moi étions cul et chemise, ça n’empêchait pas l’un ou l’autre d’aller vadrouiller quelques jours avec des potes. Et puis Bonnie aimait bien bouger, puis quoi qu’elle dise… Elle s’était attachée à Tyler. Fallait vraiment être con pour ne pas le voir. Elle pouvait bien faire sa fière mais elle aimait passer du temps avec lui, a joué les Bitchs et à cancaner comme deux princesses. Peach et Daisy, duo inséparable. Et puis je n’étais pas contre deux trois jours, seul. J’aimais bien avoir ce genre de moment, à rien foutre. Je n’entendrais plus gueuler parce qu’une tasse n’était pas à sa place. J’aurais juste à nourrir sa boule de poil qui me donnait l’impression de grossir de jour en jour. Programme : Xbox, joint, pizza. Vie rêver pour un mec. Du moins, pour moi.

« Ok. Éclate-toi bien avec ta princesse. Et évite de faire n’importe quoi, j’ai pas envie de t’retrouver à t’identifier à la morgue. Passe le bonjour à l’autre folle. »


Sobre. Petite mise en garde, glissé. Fallait bien que je joue mon rôle de grand frère amant d’un soir. Même si elle m’écouterait pas. Peu importe ! J’ai taillé ma journée de taff à renvoyer chier les ivrognes habituels, profitant des œillades d’une ou deux danseuses. Bonnie avait sûrement dû prévenir de son absence, mais pour être certain, j’ai laissé un mot dans le casier du patron. On est jamais trop prudent et c’est franchement pas le moment a ce qu’elle perde son taff, on commençait. On était là que depuis quelques semaines et on en chiait pas mal. Heureusement qu’il y avait les deals à droite et à gauche pour combler les vides sur les comptes respectifs.

Soir. Rentré. Pizza. Bouffe au chat. Joint. Xbox. Pieux.

Programme simple mais efficace. J’travaillais pas le lendemain et ça m’arrangeait. Je pouvais dormir jusqu’à pas d’heure sans risque d’être dérangé, j’pouvais même inviter un plan cul ici sans que Bonnie n’en sache rien même si elle s’en douterait. D’ailleurs, l’idée était plutôt séduisante. Ouais, j’rappellerais bien cette meuf typé asiatique de la dernière fois. Une cliente qui se révélait être sensuelle et assez « ouverte » pour accepter toutes les parties de jambes en l’air que j’pouvais lui proposer. Et ce, de n’importe quel manière. Y a des femmes comme ça, qui sont vraiment prête à tout. Je sais même pas quelle heure il est et j’ai pas envie de m’en soucier. J’étais le genre de type qui vit à la seconde même, a ne pas se préoccuper du lendemain ou de l’heure qui arrive. Mais y en a un a qui ça pose visiblement problème…

« Maouuuuuuuw
- Ta gueule Mouflette, tu vas bouffer. Deux secondes. »

Il s’en branle puisqu’il continue à miauler sa putain de vie comme s’il avait pas bouffer depuis hier… Et c’était peut-être le cas en faite. Non mais faut voir comment elle le nourrit ce porc. C’est à la limite de trois fois par jours, avec des portions démesurés. Dommage qu’elle ne se tire pas deux semaines, j’te l’aurais foutu au régime ce p’tit gros. Je lui serre son pâté habituel sur laquelle il se jette comme si c’était le dernier repas de sa vie de condamné à mort. En plus il mastique bruyamment. Cherchez pas, j’trouverais toujours un défaut à ce chat. Bon okay, il est mignon parfois. Et parce que sa maitresse lui manque, il est venu dormir sur son oreiller hier. Elle devrait avoir honte de le laisser orphelin durant ses trois jours…
Je regarde ma montre. 16h15. Je chope mon portable pour appeler la gonzesse qui me fera toucher l’ivresse d’un plaisir pour une nuit quand des coups frappés à la porte me stop net dans l’élan. Ca devait surement être Baby. Me fait chier ce con, c’était pas le moment. En plus je sais que si je lui ouvre, il va squatté. C’pas que j’t’aime pas mais là j’ai simplement envie de m’envoyer en l’air avec une nana et pas à dorloter un chiot abandonné. Tant pis, j’vais gentiment le congédier en lui proposant de revenir demain…
J’arrive à grand pas devant la porte, le portable toujours à la main. J’ouvre et …

« Wesh ma gueule ! J’suis rev’nu d’entre les morts pour hanter vos fesses ! Vous avez l’chauffage ? Mon cul à moi il est g’lé ! »

Princesse Daisy fait sa putain d’entré de biatch avant de s’incruster dans l’appartement, comme s’il était chez lui. Deux choses se sont passées dans mon esprit. Premièrement : Qui dit Tyler, dit Bonnie. Je laisse donc la porte ouverte, avec l’amertume des mes espoirs de soirées tranquille brisés en une seule entrée par Mlle La Cage aux folles. Mais aucune arrivée en fanfare d’une tête rousse, de hurlement strident voulant faire un câlin à son chat. Où était-elle ? En voyant entré Tyler j’me suis dis une fraction de seconde qu’ils venaient me passer le bonjour histoire de m’emmerde comme ils savaient si bien le faire. Deuxièmement : L’emploi du vous ? A moins qu’il me parle du chat et de moi-même, je ne vois pas très bien qui il vise ici. J’ai haussé les épaules avant de refermé la porte, déjà agacé par son cri de folasse. Même si ça s’voyait pas tout le temps, j’commençais à m’faire à sa tête de nœud. Et puis, j’lui avais proposé de s’entrainer avec Baby et moi s’il le voulait. Ca avait l’air de lui faire plaisir… En même temps, Tyler c’était un peu une petite fille a qui tu donnais une poupée de Paris Hilton tous les jours en guise de récompense pour sa journée à avoir été sage. Il s’émerveillait d’un rien et s’amusait… d’un rien. C’était plutôt plaisant au fond, bien que casse-couille par moment.

« Compte pas sur moi pour t’le réchauffer Daisy. Mais j’ai un pote qu’est Bi’, s’tu veux. Il se ferait sûrement un plaisir de te faire fondre le glaçon. »

J’pensais bien évidemment à Baby. A croire que j’avais le don d’attirer tous les Bi’ de Caswell pour m’en faire des potes provisoires… Ca doit être ma belle gueule qui veut ça. Je me dirige vers le salon où il s’est déjà affalé comme un lard sur le canapé. Ce même canapé sur laquelle nous avions fait la plus grosse connerie de déguiser Ea, qui d’ailleurs avait eu du mal à se débarrasser de sa teinture bleue improvisé. Même si la défonce y était sûrement pour beaucoup de chose, on s’était marré comme deux gros gamins à faire ça. C’était pas vraiment du goût de Bonnie, mais sur le moment on en avait rien à foutre, on voulait juste lui faire plaisir. Quand j’y repense, j’me sens tellement con…

« Tiens, j’me suis acheté Devil May Cry hier. Si t’as envie qu’on le test… »

Ouais j’fais mon gentil, c’est pas magnifique ? Non j’me suis juste dit qu’il était un putain de susceptible et que j’étais pas d’humeur à me taper dessus avec lui. Enfin, à LUI taper dessus. Avant qu’il ne réussisse à me toucher, j’ai le temps. Je pars me chercher un café corsé dans la cuisine en lui proposant un truc à boire. Un verre d’eau. Okay, Mlle. Je lui apporte ça avant de m’adosser contre la table. Il y a juste une question qui m’emmerde en faite… Pourquoi Tyler est là, mais pas Bonnie ? Elle n’était pas du genre à me mentir, si elle m’a dit être partie avec lui, c’était qu’à la base c’était le cas. L’angoisse vient soudainement me gifler. Sa bagnole n’était pas là… est-ce qu’elle a cartonné dans un platane ? peu probable, on m’aurait appelé. A moins que ça ne soit ailleurs ? Quelle conne, putain. J’suis pas du genre à me contrarier pour rien, mais dans ce genre de cas, j’ai tendance à m’faire du mouron en silence. C’était Bonnie, et l’idée qu’elle soit entrain d’agoniser quelque part sans que personne ne le sache a tendance à me faire monter les nerfs directs. Non, décidément, c’était pas normal.

« Eh princesse, pourquoi Bonnie n’est pas venu avec toi ? Pourquoi vous n’êtes pas partie ailleurs que Caswel comme prévu ?

Enlève-moi juste cette angoisse qui commence à grossir comme une putain de tumeur au creux de ma poitrine. Dis moi juste qu’elle est partie dealer, un client de dernière minute et que tu pars la rejoindre ensuite, après j’oublie et j’m’en branlerais, comme à mon habitude.
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Tyler A. Lawson
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyDim 15 Sep - 20:14

∞ breath underwater
Alexander & Tyler



Si ça ne tenait qu’à lui ? Tyler viendrait lui tirailler les joues, lui sauterait au cou et le bisouillerait jusqu’à ce que mort s’en suive. Sauf que s’il faisait un truc pareil, sa mort viendrait très rapidement. Trop à son goût. Quitte à mourir par amour, il préfère que ce soit parce qu’il officialise sa relation avec Aël et pas parce qu’il meurt d’envie de taquiner Alexander. Il comprend tout à coup beaucoup mieux pourquoi les animaux viennent faire chier en priorité ceux qui ne les apprécient pas : c’est putain de trop tentant ! N’empêche qu’il en collera une à Ea s’il vient s’amuser à ce petit jeu là avec lui. Faut se montrer ferme. C’est ce que Bonnie lui a dit : ferme mais délicat sinon j’te bute. Oui chef ! Amen ma sœur !
Le temps des salutations terminé (du moins pour le plus jeune), il s’incruste dans l’appartement, faisant un rapide tour d’horizin pour voir si sa pote rouquine est dans le coin. Il ne la voit pas, elle ne s’est pas jeté sur lui en hurlant en entendant le son de sa voix et il n’entend pas la douche. Conclusion : elle ne doit pas encore être là. Il va attendre, c’est pas un souci. Pas trop longtemps parce que sa mère débarquera à dix-huit heures pétantes, mais d’ici là, Bonnie serait peut-être au bercail. Puis sinon tant pis, il se contentera de la charmante compagnie de Monsieur CroMagnon-Mignon.

Affalé sur le canapé, son skate et son sac abandonnés, Tyler commence déjà à retirer sa veste qu’il envoie rejoindre ses autres affaires, avant de réajuster son bonnet sur son crâne. Hiver = bonnet ; été = casquette. C’est la classe. Il renifle, frotte ses mains l’une contre l’autre dans l’idée de les réchauffer puis souffle dessus en levant ses yeux chocolat en direction d’Alex qui est revenu vers lui.
« Compte pas sur moi pour t’le réchauffer Daisy. Mais j’ai un pote qu’est Bi’, s’tu veux. Il se ferait sûrement un plaisir de te faire fondre le glaçon. »
« Ca aurait été avec plaisir, mais j’ai genre déjà un copain maintenant. J’suppose que t’as pas envie que j’t’en parle alors j’vais me taire, mais sache que ma vie amoureuse est passionnante. Et ma vie sexuelle l’est encore plus ! »
Too much informations shared. Il le voit dans les yeux d’Ethan. Mais ce dernier préfère ne pas s’appesantir sur le sujet et même carrément faire comme s’il n’avait rien entendu. Ca fait doucement sourire Tyler qui l’écoute parler de jeu vidéo. C’est finalement aussi cool que de parler de l’endroit où il fourre sa bite avec le plus d’entrain.
« Et comment qu’j’ai envie ! Le tout dernier là ? Yes ! » s’exclame Tyler, ravi, en frappant dans ses mains, déjà impatient de découvrir le nouveau volet des aventures de Dante.
Enfin l’ancien volet vu que le jeu retrace l’adolescence du fils de Sparda... Bref. Il commence à tout préparer pendant que l’autre se dirige vers le coin cuisine pour leur préparer une petite collation. Après un rapide coup d’œil à sa montre, Tyler décide de se contenter d’un verre d’eau.  

Quand Alex revient, il est installé à même le sol, devant la console de jeu qui a commencé à tourner, le nez collé au boitier pour le parcourir avec avidité. Ty remercie distraitement son camarade et reprend sa lecture, enfin détendu. Il ne pense plus à sa mère, plus à Aël et leur conversation sur leur avenir sentimental, il ne pense même plus au fait qu’il a faillit y rester deux petits jours plus tôt seulement, à cause d’un stupide oubli.
« Eh princesse, pourquoi Bonnie n’est pas venu avec toi ? Pourquoi vous n’êtes pas partie ailleurs que Caswell comme prévu ? »
« Comme prévu quoi ? J’avais un truc prévu avec Bonnie ? » demande le garçon en daignant accorder un minimum d’attention à son interlocuteur, sans pour autant lever les yeux vers lui.
Il repose cependant le boitier de jeu sur ses jambes le temps de se plonger dans ses souvenirs, intrigué par les propos de son hôte. Est-ce qu’il aurait pu oublier un truc pareil ? C’est possible… Suffit que Bonnie l’ait contacté pendant la journée qui a suivit sa crise, c’est à dire la veille. S’ils ont échangés des SMS pendant qu’il avait la tête dans le cul ou carrément le soir où il était chez Aël, soit juste avant son hypo… Non, elle le lui aurait rappelé quand même… Non ?
« Attends, tu m’fous l’doute. »

Tiquant, Tyler se redresse et va chercher son sac pour fouiller à l’intérieur, à la recherche de son portable. Il parcourt rapidement l’historique de ses échanges de textos mais ne trouve rien à propos d’une virée avec la rouquine.
« Bah non j’devais pas la voir. Elle voulait m’faire une surprise ou quoi ? Parce que t’façon l’docteur a dit que j’devais rien faire de fatiguant ces jours-ci. Ma mère pète déjà les plombs parce que j’ai été bosser aujourd’hui. D’ailleurs, elle vent me chercher ici tout à l’heure, c’est ok ? »
Sauf qu’Alexander n’a pas l’air très intéressé par cette histoire-ci. Il est resté bloqué sur la partie « Bonnie m’a jamais dit qu’on était censé être ensemble aujourd’hui ». Et du coup, Tyler comprend qu’il y a une méga couille dans le pâté… et qu’il vient de gaffer comme un bleu. Oops...
« Mais hem... Si ça s'trouve elle m'a dit un truc et j'ai oublié... Avec l'hôpital et tout ça... J't'ai dis que j'avais été à l'hôpital ? On m'a fait une perfusion... et tout ça... Ca fait très mal... »
Il essaye de faire diversion tant bien que mal pour rattraper le coup et tenter, avec un train de retard, d'assurer les arrières de Bonnie.
« Regarde j'ai un bleu... »
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Alexander E. Gray
Alexander E. Gray

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyLun 16 Sep - 18:02

« Comme prévu quoi ? J’avais un truc prévu avec Bonnie ? »

Cette phrase m’a suffit pour sentir la merde à des kilomètres. Mon sang n’a fait qu’un tour et je suis resté figé, les bras croisés sur le torse sans un mot. Aussitôt deux choix s’imposaient à moi : Soit elle avait eu un putain de problème, un accident ou un grand malade l’avait kidnappé. Soit elle m’avait menti. La dernière option n’était pas son genre. Pourquoi elle aurait fait ça après tout ? on ne se cachait rien, même les faits les plus ridicules ou les plus angoissants. C’est ce que l’on s’était promis depuis que nous étions gosses : Aucun secret entre nous, quoi qu’il arrive. Et je l’imaginais déjà entre les mains d’un de ses putains de tarés qui serpentaient les villes de ce monde de merde. Et Tyler aurait pu me raconter en détail sa vie sexuelle de cage aux folles que je n’aurais même pas relevé. Keep calm. Lorsque je vois la princesse douter, j’me dis qu’il y a peut-être une chance que… ? Rien du tout. Si vraiment il avait oublié qu’ils avaient un truc prévu ensemble, où était-elle fourrée depuis hier matin alors ?

Je le laisse fouillé dans son sac, pendant que je suis entrain de contenir toute cette angoisse qui vient me submerger, donnant à mon cœur une tachycardie frôlant la syncope. J’suis pas du genre à m’angoisser pour des broutilles, mais là c’était Bonnie. Et si vraiment il lui était arrivé quelque chose… Bref. J’préfère pas y penser.

« Bah non j’devais pas la voir. Elle voulait m’faire une surprise ou quoi ? Parce que t’façon l’docteur a dit que j’devais …. »

Je n’écoute pas la fin, mon esprit déjà partie dans une tempête incontrôlable. Bizarrement le temps s’arrête, l’espace disparait dans un flou de couleur qui se mélange les unes aux autres, comme si j’étais complètement défoncé. Il y a comme un goût de cataclysme au creux de mes entrailles qui menace de me faire perdre raison. Je voyais déjà son corps frêle à l’abandon sur le bord de la route, violé et battu à mort par un enculé de malade mentale. Elle était tellement grande gueule qu’elle aurait pu se faire choper par un psychopathe avant même qu’elle n’ait eu le temps de dire ouf. Putain, j’savais qu’il fallait pas qu’elle parte toute seule bordel de merde. Un déclic. Et si c’était l’une de ses tafioles de camionneurs en bande qui l’avait chopé ? Putain, j’serais même pas étonné bordel. C’est comme si j’avais un putain de brasier dans chaque recoins de mon corps qui me consumait chaque parcelle de cellule. J’me voyais déjà leurs brisés les os uns par uns et de leur faire bouffer leur paires de couilles.

« Mais hem... Si ça s'trouve elle m'a dit un truc et j'ai oublié... Avec l'hôpital et tout ça... J't'ai dis que j'avais été à l'hôpital ? On m'a fait une perfusion... et tout ça... Ca fait très mal... Regarde j'ai un bleu... »

Je l’ignore. Je marche, de long en large à la recherche de mon portable. L’appelez pour juste entendre sa voix et pour qu’elle me dise qu’elle va bien. Peu importe où elle est j’m’en contre carre. J’veux juste savoir si oui ou non, elle respire encore putain. Tu m’fais chier merde, j’te jure que si jamais il t’ait arrivé QUOI QUE CE SOIT, je bute celui qui t’a touché. Lui et toute sa descendance, je les bute. Il va pas comprendre sa putain de douleur. J’vais lui enseigner la souffrance jusqu’à ce qu’il me supplie comme une putain de gamine qu’il veut crever là, maintenant. Où est ce putain de portable de merde. Fais chier. Je tourne en rond comme un lion en cage, sentant la colère grimpé à vitesse grand V. J’suis qu’un connard impulsif, capable des pires conneries pour sa gueule de rousse. Je serre la mâchoire à m’en donner des crampes, mais je ne sens rien. Juste cette pointe, cette lame chauffée à blanc entre le sternum et les côtes. Et cette boule de nerf qui prend vie au creux de l’estomac.

Le pourquoi du comment Tyler était à l’hosto, j’en savais foutrement rien. En temps normal j’lui aurais demandé ce qu’il avait eu et si ça allait mieux en lui glissant une sale blague dégueulasse entre deux phrases. Mais là, maintenant, j’ai qu’une envie c’est de foutre ce putain d’appart’ sans dessus-dessous et de courir dans Caswel à la recherche de sa chevelure de feu. J’ai pas envie qu’elle crève, j’ai pas envie qu’il lui arrive quoi que ce soit, merde. Plus je me le disais, plus l’angoisse prenait forme au creux de moi. J’avais encore besoin d’elle. Elle le sait. Bonnie c’était cette putain de moitié de moi, et si elle disparaissait, j’avais plus qu’à crever sur le bitume en chialant comme une merde. J’aurais jamais du la laisser faire, j’aurais jamais du la laisser partir seule.

Je trouve enfin le portable et lance l’appel presque aussitôt. Une première tonalité. Une deuxième.. troisième. Elles s’enchainent, dans le vide. Elles font écho, dans mon crâne. C’était comme si mes espoirs d’entendre sa voix, chutaient tête la première dans ce gouffre téléphonique. Messagerie. Je raccroche. Je réessaie. Quatre fois, peut-être cinq. Messagerie.

« Putain mais t’es où bordel de merde ! Ta princesse Tyler est ici et m’dit que vous n’avez JAMAIS prévu quoi que ce soit. Alors j’m’en branle de savoir où t’es mais donne moi un putain de signe de vie. »

Je raccroche avant de jeter le portable au travers la pièce qui atterrît droit dans la chambre. Fais chier merde. Si son portable était encore allumé c’est bien qu’elle était en vie quelque part non ? Sinon il serait déchargé depuis le temps et surtout, éteint. Hors, il sonne. Mais merde, t’étais où Bonnie. Bon, ferme ta putain de gueule Ethan. T’es juste entrain de devenir complètement barge. Est-ce que je fou le camp de cet appart’ pour aller la chercher à droite à gauche ? Non, ça sert à rien. J’le sens qu’il y a une couille quelque part. J’la connais par cœur, rien ne m’échappe. Et bizarrement, l’idée qu’un putain de serial killer s’amusait actuellement à la découper en morceau s’amenuisait pour laisser place aux mensonges.

La rage s’amplifie. L’incompréhension prend le pas.

Je me retourne vers Tyler, comme s’il était apparu comme par enchantement dans mon salon. C’est alors que je pris conscience de mes poings crispé à m’en faire mal et de mon souffle court. Le regard froid, le visage impassible, je lui demande sans aucune once de tremblement dans la voix :

« T’es absolument sûr et certain, que tu ne sais rien ? »

Dis moi la putain de vérité. T’es proche d’elle, j’le sais elle arrête pas d’me parler de toi presque H-24. Vous n’étiez peut-être pas comme les deux doigts de la main, mais suffisamment copine pour peut-être avouer deux trois trucs que je n’sais pas.

« J’te jure Tyler que si j’apprends par un putain d’hasard que tu savais quelque chose et que tu ne m’as rien dis, ta mère te reconnaitra pas lorsque tu rentreras chez toi les pattes cassées et le cul sur ton skate. »
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyLun 16 Sep - 18:39

∞ breath underwater
Alexander & Tyler



Bon. Sa technique de diversion avorte totalement. Il voit bien qu’Alexander est ailleurs et il se sent totalement stupide et coupable. Tyler déteste se sentir coupable, surtout quand une part de lui sait parfaitement qu’il n’a rien à se reprocher. Souvent, c’est de la pure mauvaise foi, tout simplement, mais là il est réellement blanc comme neige. Un comble quand on sait qu’il est basané, mais bref. Bonnie ne l’a prévenu de rien. Quand on sort une excuse foireux à son presque mec en utilisant son pote comme alibi, on met le pote au courant ! C’est le putain de B.A.-BA, mais la rouquine n’a pas pris la peine de el faire, et maintenant c’est lui qui est dans la merde, coincé avec une boule de nerfs prête à entrer en fusion et à l’ébouillanter. C’est lui qui va devoir apaiser la colère du volcan Ethan… Merci du cadeau, je m’en souviendrai.  
Mais il n’arrive pas à ressentir plus qu’un soupçon d’agacement à sone gard. Peut-être parce qu’il voit qu’au-delà de la colère, Alexander est mort de trouille. C’est évident. Et c’est surtout communicatif. Tyler a clairement manqué un épisode et il a l’impression que c’était celui où le nom du tueur psychopathe était enfin mentionné après huit saisons de suspenses. C’est comme s’il avait raté l’épisode final de Lost où résidait toutes les répon... Non, c’est un très mauvais exemple tout compte fait. De toute façon, c’est une situation inédite alors à quoi bon chercher des comparaisons ?

Tyler ne sait plus où se mettre. Il veux aider, aimerait avoir une solution miracle à proposer à Alexander qui s’énerve sur son téléphone, mais rien ne lui vient. Tout ce à quoi il peut penser, c’est au fait que s’il sort avec la tronche défoncée, sa mère va le tuer et tenter d’abattre Alexander… Et se faire buter.
Le jeune homme tente du coup de se faire le plus petit possible et d’éviter de trop bouger pour ne pas rappeler sa présence au garçon furieux qui hurle dans son poste. Il sursaute lorsque le téléphone vole au travers de la pièce et doit lutter contre lui-même pour ne pas laisser échapper un couinement apeuré. C’est stupide, mais il se met à penser à son père. Ca ne lui arrive pas souvent. Mais dans l’état d’énervement où il est, Alex lui rappelle son vieux et ses peurs d’enfant remontent. Il en a la nausée. Malgré lui, Ty se surprend à chercher du regard où se trouve le placard le plus proche pour aller s’y planquer. Mais c’est stupide. Ca ne marchera jamais…
Dans son dos, une cinématique s’enclenche, histoire de leur rappeler que le jeu a été lancé et attend que quelqu’un démarre une partie. Il ignore si c’est ce qui amène son ainé à le remarquer, mais il tourne son regard vers lui. Tyler doit une fois encore se forcer à rabaisser ses mains qu’il commençait à lever, dans l’intention dérisoire de protéger son visage. Et comme il s’y attend : Ethan le menace.

« J’te promets que j’sais rien du tout, Alex » répond-t-il en déglutissant des lames de rasoirs. « Peut-être qu’elle a juste… changé ses plans ou fait un détour pour acheter un truc. C’est aussi bientôt mon anniversaire alors… Tu sais qu’elle est pas très doué avec son portable, c’est pt'être juste pour ça qu’elle te répond pas. Si ça s’trouve, elle est en train d’attendre devant chez moi. Peut-être que c’était une surprise pour moi et elle connaît pas mes horaires ni rien. Tu veux que moi j’essaye de l’appeler ? »  
Alex approuve et Tyler fouille son répertoire, jetant des coups d’œil prudents en direction de son vis-à-vis qui s’est rapproché. Ses doigts tremblent. Tyler prend une longue inspiration pour essayer de se détendre, se retenant de demander de but en blanc à Alex s’il veut bien garder ses distances parce qu’il le stress…
Il porte le combiné à son oreille, se mordillant nerveusement la lèvre. Une sonnerie, une autre, jusqu’au répondeur.
« Bonnie, c’est Ty. Baaah j’suis chez toi là… Hem, paraît que tu voulais me voir ? Tu peux me rappeler, ou rappeler Alex assez vite ? Voilà, ce serait cool. Merci… Bisou. »
Le jeune homme se racle la gorge puis coupe la communication, affichant son air le plus contrit en haussant les épaules, l’air de dire qu’il sait pas trop quoi faire de plus. Encore que si.
« Peut-être qu’elle est chez quelqu’un d’autre… Y a pas quelqu’un que t’aimes pas et qu’elle aime bien qu’elle pourrait avoir envie de voir… en douce ? Des gens de sa famille ou…je sais pas qui » propose Tyler en espérant ne pas mettre son géant et flippant interlocuteur  en rogne avec cette idée.  

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyMar 17 Sep - 20:08

Ce con est à la limite de se protéger la gueule, comme si j’allais abattre mes poings sur ses pommettes de gamin. Peut-être que j’avais l’air d’un fou furieux là, maintenant, mais je n’en avais rien à foutre. Je voulais une réponse et vite.

« J’te promets que j’sais rien du tout, Alex. Peut-être qu’elle a juste… changé ses plans ou fait un détour pour acheter un truc. C’est aussi bientôt mon anniversaire alors… Tu sais qu’elle est pas très doué avec son portable, c’est pt'être juste pour ça qu’elle te répond pas. Si ça s’trouve, elle est en train d’attendre devant chez moi. Peut-être que c’était une surprise pour moi et elle connaît pas mes horaires ni rien. Tu veux que moi j’essaye de l’appeler ? »

Ses arguments se tiennent mais quelque chose me dit que ce ne sont que des conneries. Que ca n’est pas une histoire de portable qu’elle sait pas utilisé ou j’sais pas quoi d’autre. Elle était partie la veille, venez pas m’dire qu’elle a passé 24 heures à chercher un putain d’cadeau pour sa princesse. Et puis, pourquoi elle me l’aurait caché ? C’était pas comme si j’l’aimais pas cette tapette. Il avait l’air sincère et j’pense qu’il ne se risquerait pas à me pondre un mensonge au risque de voir sa jolie p’tite gueule ressembler à un Picasso. J’acquiesce face à sa proposition. Peut-être qu’il aurait plus de chance que moi. Je m’approche et je scrute ses moindres faits et gestes, comme si cela allait changer quelque chose. J’ai les nerfs qui bouillonnent, prêt à exploser les uns après les autres tant l’inquiétude et la rage se mélange avec violence. Je serre les poings et reste patience autant que cela soit possible. J’écoute… Première sonnerie. Deuxième. Troisième. Elles n’étaient que l’écho de ma putain d’angoisse. Quatrième. Cinquième… Messagerie. Putain de bordel de merde.

Je le laisse baragouiner son message, venant tourner en rond au milieu du salon. C’était quoi cette putain de blague ? Un gag monté de toute pièce ? J’vous jure les mecs que s’il y a des caméras cachés ici, j’vous défonce tous un par un. NON j’ai pas d’humour pour ce genre de chose et j’vous emmerde putain. J’mettrais ma main au feu qu’il n’y a pas eu d’accident ni de séquestration. Alors pourquoi elle me mentirait bordel ? C’était pas son genre, elle savait que j’lui faisais confiance et elle savait qu’elle pouvait TOUT me dire. Alors qu’est-ce qu’il l’aurait pousser à me baratiner comme un putain de crétin que j’étais ? Même si c’était un de ses potes qui avaient une emmerde profonde, elle me l’aurait dit. Même si cela concernait d’avoir buté quelqu’un par accident ou non elle me l’aurait dit.

Souffle court, j’ai chaud. Non, c’est dans cette pièce qu’il fait trop chaud, c’pas moi. Je tire sur le col de mon tee-shirt, me sentant d’un coup obstrué. J’étouffe.

« Peut-être qu’elle est chez quelqu’un d’autre… Y a pas quelqu’un que t’aimes pas et qu’elle aime bien qu’elle pourrait avoir envie de voir… en douce ? Des gens de sa famille ou…je sais pas qui »

Et là, c’est le fucking putain de déclic. Un prénom vient s’inscrire en gras, en rouge, en caractère 20.000 en plein milieu de mon cerveau qui venait de se stopper en même temps que mon souffle : Aël. Je me fige, aussi raide qu’un mur de brique. Je perds la connexion avec ce monde que j’ai tant haïs et je les vois parfaitement entrain de baiser à tout va je ne sais où. Cette garce m’aurait menti pour aller se faire troncher par ce fils de pute ? J’pouvais pas cadrer ce type, ni sa gueule, ni ses façons de faire. Et Bonnie s’était permise de me renvoyer chier plus d’une fois pour prendre la défense de cette putain de couille molle. C’était donc ça ? Tu m’avais inventé un putain de baratin à moi, ton gros con d’Ethan que tu connais depuis que t’as un an, pour aller t’envoyer en l’air avec cette raclure qui se prend pour le Roi d’un monde qu’il ne connait pas ? Les jointures de mes points craquent tant je les serres. Ce qui battait avec force au creux de ma poitrine n’était pas le cœur mais la haine. En faite, j’en savais foutrement rien. J’étais à la fois... terriblement blessé, vexé et dans un état de colère noire et absolue. Etait-ce sérieux entre eux au point d’en venir à me mener en bateau ? Inconcevable. Elle ne se poserait jamais, cette nana était incapable de tomber amoureuse de qui que ce soit sauf de son chat. Ou alors, il lui avait proposé un weekend loin d’ici… et pour éviter une de mes crises de nerfs, elle m’avait menti ? Mais putain, elle fait ce qu’elle veut de sa foutu vie merde. Pourquoi t’as fais ça putain.

Je fais volte face. Sortir. Prendre l’air. Respirer un coup.

« J’vais sortir les poubelles. »

Connerie. J’veux juste sortir quelques minutes de cet appart’ trop étroit, contenant trop d’amertume, trop de … Fais chier. J’attrape le sac avec rage, faisant déborder certain déchet sur le sol sans que je n’y prête une once d’attention, jusqu’à ce que la voix fluette de Tyler me dit qu’un morceau de carton est tombé du sac. J’me retourne et le ramasse. Je ne sais pas si c’est un pur automatisme humain, mais mes yeux ont voulu lire d’une manière distraite le titre déchiré du carton.

….ancy test


Mon cerveau carbure à plein régime et les mots manquant s’assemble avec une évidence qui ne fait que m’achever. Je tiens ce bout de carton, là devant mes yeux. Et après le prénom d’Aël c’est le mot PREGNANCY qui s’affiche en caractère énorme et rouge fluo dans mon crâne. C’est un monde qui s’effondre. Un nuage noir, chargé d’orage qui vient gronder au fond de ma poitrine. D’un geste sec, je déchire le sac poubelle pour y rependre les déchets sur le sol. Cette fois, il y avait une putain de caméra cachée. Les mains tremblantes, je fouille les détritus sans aucune hésitation. Dis-moi que c’est une blague Bonnie, dis moi que tu n’en ai pas là. Le cœur bat comme un fou, menaçant de rompre mes côtes unes à unes. Et cette salope de douleur qui ne cesse de s’accroitre.

Cherche le Puzzle Ethan.

Premier morceau… une autre partie avec les inscriptions d’utilisation. Deuxième morceaux « Pregn… »

Pregnancy Test.
Test de grossesse.
Enceinte.
Fœtus.
Bébé.
Accouchement.
Aël et Bonnie.

A genoux, là sur le sol, j’assemble d’une main tremblante les trois morceaux pendant que la vérité vient m’exploser à la gueule. Un volcan éclate entre mes tripes. Ma raison se fait la malle. Le monde n’existe plus. Tyler a disparut avec Ea. L’appartement se dissous et se perd dans le fin fond du cosmos. Il n’y a que moi et ce putain de carton. Ce putain de titre. Cette putain de vérité qui m’explique noir sur blanc la raison du mensonge : Elle était enceinte d’Aël.

Avant même que je n’ai pu m’en rendre compte, mon poing s’abattit avec violence contre le mur pour y laisser un trou et une fissure, accompagné de mon sang qui ruisselait sur la tapisserie jaunâtre qui avait dû être autrefois d’un blanc limpide.
Elle était enceinte de cet enculé. Il l’avait engrossé. Elle portait en son ventre son gosse. A lui. A ce connard de première. Et elle ne m’avait rien dit. Elle m’avait fui. Moi son meilleur pote. Son frère. Son amant. Sa vie. Sa seule vraie putain de famille. Elle m’avait trahi pour ce connard. Je les détestais autant que cela était possible. Tous les deux. La peine qui s’écoulait entre mes os était d’une telle violence que j’avais moi-même du mal à l’encaisser de manière correct. Mon poing se déplia et ma main prit appuie sur le mur, tendis que je me massais les tempes de ma main libre. Un cauchemar. Qu’est-ce qu’elle comptait faire maintenant ? Le garder ? Vivre avec lui ? Elle était camé jusqu’au fin fond de ces cellules, le gamin ne s’en sortirait jamais. Ce feu incandescent ne cessait de s’accroitre.

J’le savais qu’un jour ou l’autre, j’allais payer ce putain d’attachement.
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyMer 18 Sep - 16:39

∞ breath underwater
Alexander & Tyler



Alors que Tyler décide finalement de se foutre de ce que son ainé pourra dire ou en penser et de lever le camp, ce dernier le devance. Sortir les poubelles. Une excuse comme une autre pour s’éclipser. Du coup, le docker va attendre qu’il ait mis les voiles pour l’imiter, le temps de rassembler ses affaires. Il ne pense pas qu’Alex s’en offusquera ou quoi que ce soit de ce genre. Il ne le précise pas, mais Tyler peut presque entendre le « sois parti quand j’remonte si tu veux pas que j’passe mes nerfs sur ta sale caboche de pédé ». Ca semble être un bon plan et il compte le suivre à la lettre.
Quand il aura du temps pour y penser, il commencera à se poser des questions au sujet de Bonnie, lui enverra un SMS pour lui faire comprendre sa façon de penser. Elle a beau être sympa, elle vient de le mettre dans la merde en l’utilisant comme alibi sans même le prévenir ! Faut être vraiment con pour faire ça. Quand il ne se sentira plus en danger de mort (enfin de cassage de dents auxquelles il tient), Tyler se montrera curieux, mais pour le moment, toutes ses pensées sont égocentrées.  

« Attends, t’as oublié un truc, là. »
Il ne sait même pas pourquoi il hèle Alex pour lui dire ça. L’hygiène c’est son fort, certes, mais ça reste une idée à la con de l’alpaguer comme ça alors qu’il veut foutre le camp et non pas réellement faire un brin de ménage… Pourtant, au lieu de se retourner pour lui dire « non c’est CA qu’j’ai oublié, sale pédé » (dans sa tête, c’est assurément l’insulte préférée d’Ethan) en lui abattant son poing dans le nez, le colocataire de sa rouquine se retourne et vient attraper le morceau de carton.  
Et là, les choses deviennent… vraiment louches. Le temps semble s’arrêter pendant que le garçon scrute le petit bout de papier qu’il a dans les mains. Tyler le voit pâlir à vu d’œil. C’est un exploit parce qu’Alex a toujours une sale tronche. Bonnie aussi, mais elle le masque avec du fond de teint, de l’anticerne et d’autres trucs du genre. Alex n’en a rien à foutre de la gueule qu’il affiche au monde, du coup ses traits sont toujours plus marqués que ceux de sa meilleure pote/âme sœur/girlfriend/whateverthefuck. A cette seconde, Tyler en vient à se demander s’il lui reste la moindre goutte de sang dans les veines.
Il veut s’avancer pour s’assurer qu’il ne va pas se trouver mal, mais apparemment, Alex a l’air assez en forme pour mettre le sac poubelle en pièce et commencer à fouiller dedans. Ca n’est clairement pas un signe qu’il va bien, mais au moins, il ne va pas crever dans la seconde. Peut-être la suivante, d’apoplexie mais…

Tyler hésite à se ruer sur la porte pour s’enfuir, mais il a alors la vision angoissante d’Ethan lui emboitant le pas, les yeux exorbité de fureur, pour l’assommer contre la porte puis le découper en morceau avant de fourrer son cadavre dans des petits sacs poubelle…  Su coup il stagne en triturant nerveusement son portable qu’il tient toujours, mordille sa lèvre et finit par porter une main à son bonnet qu’il réajuste inutilement. S’est-il déjà senti aussi peu à sa place ? A-t-il déjà eu autant envie de partir d’un endroit qu’à cette seconde ?
Lorsqu’Ethan cogne le mur près de lui, Tyler sursaute vivement avant de se figer, tétanisé. Il observe le grand brun qui prend appuie sur le mur tâché de son sang et masse sa tempe de l’autre. Il faut qu’il dégage de là en vitesse. Sauf qu’il ne peut pas faire ça…

Il est blessé. Et pas seulement physiquement, c’est même la moindre des préoccupations de l’un comme de l’autre, mais émotionnellement, quelque chose vient de se briser en lui. Tyler le sait, il l’a vu. Il ne sait pas ce qui se passe, ce que l’homme a découvert sur les foutus bout de papier, mais ça lui a fait quelque chose et le plus jeune ne veut pas l’abandonner dans ces circonstances.
Il est pété de trouille et craint les réactions d’Alex mais en même temps, il lui suffit de repenser à la manière dont ce dernier lui a nettoyé les cheveux l’autre fois pour se résigner à rester. Pour oser l’approcher même. Il le fait à pas de loup, prudemment, mais il s’avance tout de même. Il tend le bras pour lui toucher l’épaule mais préfère s’abstenir.
« Alex… Je sais pas trop c’qui s’passe là mais… j’suis là ok. Si tu veux pas parler, on parle pas. Si tu veux… »
Son regard se porte malgré lui vers l’assemblage de morceau de papier et…
« Oh putain ! » s’exclame-t-il malgré lui, les yeux écarquillés par la stupéfaction.
Un teste de grossesse. Alors ça c’est moche. C’est très très moche. C’est catastrophique et n’importe qui perdrait ses moyens face à un truc pareil. Lui-même ce serait probablement évanoui s’il avait trouvé un machin d’ce genre dans ses poubelles. Enfin rien ne prouve qu’il s’est révélé positif mais… Pourquoi Bonnie aurait disparu dans ce cas ?
C’est pas son problème. Enfin si c’est son problème. Mais c’est sur Alexander qu’il doit se concentrer.
« Enfin j’veux dire… La vache… ‘fin Bonnie a dû flipper ou…ou être déçue par… Enfin elle a dû aller se terrer quelque part, le temps de… Tu vois ? » demande-t-il timidement, persuadé de ne faire que s’enfoncer et bientôt, se faire défoncer…


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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptySam 21 Sep - 19:19

« Alex… Je sais pas trop c’qui s’passe là mais… j’suis là ok. Si tu veux pas parler, on parle pas. Si tu veux…  Oh putain ! »

Ouais tu l’as dis. Oh putain. Oh merde. Fais chier. J’ai comme une foutu explosion nucléaire dans le cerveau. C’est Hiroshima, la troisième guerre mondiale. Et en vu de l’absence de Bonnie, j’me doute que ce putain de test était positif. C’est la merde. La VRAIE merde. Un bébé, elle était pas prête. Et puis cette ordure d’Aël n’était pas vraiment le meilleur exemple de père qu’il puisse y avoir. J’dis pas que j’en suis un moi-même, loin de là, j’suis même le pire père qu’il puisse y avoir rien qu’avec le fait que je me cam la gueule plus que de raison. Mais lui ? Ce sociopathe. J’ai envie de lui refaire le portrait. Il a foutu en cloque Bonnie. Et cette putain d’imbécile heureuse n’a même pas eu les nibards suffisant pour venir m’en parler A MOI. Merde, c’est pas comme si c’était moi le père putain !
Le sang s’écoule sur ma main et tâche le mur. Et subitement, ce détail devient presque fascinant. Je m’imagine avec une vue grossissante fois 1000 pour y voir les millions de globules rouges entrain de couler sur la tapisserie, mourant à chaque seconde car ils ne sont plus oxygéné par ce souffle saccadé par la colère.

« Enfin j’veux dire… La vache… ‘fin Bonnie a dû flipper ou…ou être déçue par… Enfin elle a dû aller se terrer quelque part, le temps de… Tu vois ? »

Non j’vois pas Tyler. Je ne vois pas du tout et c’est ca le putain de problème. Je retire ma main du mur et laisse tomber les morceaux de carton sur le sol. Elle dit être partie pour deux trois jours, en toute logique elle reviendrait demain à l’appartement…

« Rien à foutre. C’est pas comme si j’étais un pote qu’elle connait que depuis quelques mois. »

Et j’en mettrais ma main au feu qu’elle ait rejoints cet enculé. Pour sûr que c’est mieux d’aller voir Aël qu’elle connait depuis un mois, plutôt que devenir me voir moi, son pote depuis qu’elle a un an. Toute une putain de logique. J’sais pas depuis combien de temps elle baise avec, mais visiblement suffisamment pour tomber en cloque. J’suis à la fois vexé et angoissé pour elle. Et si ils décidaient de le garder ? Non, impossible. C’était pas l’genre de Bonnie. Comme c’était pas l’genre de me mentir et de me fuir. Putain de foutaise, j’pouvais vraiment m’attendre à tout avec elle. Puis d’un coup, c’est l’abattement. La désillusion et la fissure au creux du peu que je croyais. C’est une putain de déception et surtout, une dangereuse douleur. Et après on me demande pourquoi j’suis un associable ? Je me retourne vers Tyler. Et toi alors, t’es quoi dans toute cette histoire ? Un pauvre malheureux qui s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Il me regarde avec ses yeux hallucinés où je peux y avoir toute la crainte que je lui inspire. Est-ce qu’au fond j’inspirais la même chose à Bonnie ? Est-ce que cela l’aurait poussé à m’éviter ? Ce qui s’insinue en moi me donne la gerbe. Un dégoût profond de soi. C’est complètement stupide à quel point les sentiments des hommes étaient une conséquence d’une conséquence. Cause à effet.

Vous découvrez que votre amie de toujours est tombée enceinte d’un fils de pute. Et qu’elle vous a fui pour lui. Conséquence ? Rage et Déception… Déception qui amène vers une douleur profonde et une remise en question de soi. Pourquoi, ne m’a-t-elle pas parlé à moi ? Yeux de Tyler = Peur. Peur = Fuite. Je suis un monstre. J’ai mal à la main.

Un bébé. Une vie. C’était un être humain qui germait en elle.

Je continue de regarder Tyler, les épaules affaissées, englobé dans un mutisme lourd et plein d’excuse malgré moi. Je me fou du monde, je me fou des gens. Mais il faut croire que parfois, un cocktail d’émotion dérange tous tes principes. Puis la braise. Le feu entre les entrailles, le long des veines. Les mains qui tremblent, la douleur qui se fait plus violente : Le manque. Il me faut un shoot. Juste pour décompresser et m’extirper quelques heures de la réalité, de la vérité. Me donner la vague illusion que tout ça n’existait pas.

« Désolé, si j’t’ai fais peur.  C’pas contre toi tout ça, tu t’en doute bien. »

Bref et murmurer. Je ne le redirais pas deux fois. C’était comme des lames de rasoirs qui sortaient de ma bouche et m’entaillais la langue. Ouais, j’dois être au tréfonds de la déception pour montrer un gramme de gentillesse envers toi. C’est pas comme si c’était le dernier des enculés. Tyler était juste… Spécial. Un cas à part. Je n’arrive pas à savoir si je suis reconnaissant qu’il soit là ou si j’ai envie de lui botter son cul de princesse pour qu’il dégage de cet appart’ de malheur. J’lui adresse un bref sourire et sans même ramasser toute cette merde que j’ai foutu, je fonce droit vers la salle de bain. La tête commence à me tourner et le feu se fait plus douloureux. Je ne cesse d’avoir cette putain d’image sous Aël entrain de se faire prendre dans tous les sens pour engendrer un gamin qui se trouve déjà être camé jusqu’au fin fond de ses cellules. Chienne de vie. Je passe mon poing douloureux sous l’eau en crispant la mâchoire. Cassure, fêlure ou non, rien à foutre. J’voulais juste me prendre un shoot dans la gueule, pour ne plus me souvenir, pour ne plus avoir conscience de tout ça. Pour ne plus ressentir cette lame entre les côtes, qui me rappelle que Bonnie avait effectivement prit le large.

Shoot. Poudre. Tout de suite.

Je fouille comme un fou la chambre. Je sais qu’il nous en reste un sachet quelque part. Je renverse les tiroirs. Le besoin se fait plus urgent. La nausée se fait violente, autant que la douleur qui s’insinue dans chacun de mes muscles. Putain de merde, t’es où Paradis Enneigé ? Tout y passe, armoire, tiroir renversé, sous le lit, puis dernier tiroir où le pochon tombe mollement sur la couette. Jackpot. Bonnie est à la charge avec son ventre rond. Putain de connerie. C’est la merde, j’vous dis. La putain de merde, j’le sens. Quelque chose ne va pas.

Je m’installe sur le canapé et y verse la poudre sur la table avant de tailler quelques lignes avec ma carte que j’avais chopé au moment de fouiner la chambre. Une, deux, trois et quatre. Je roule un morceau de papier avant de sniffer la première ligne d’une main tremblante. L’effet fut presque immédiat. Merci putain de bon dieu. C’est ça, fais moi donc oublier la merde, fais moi donc oublier le monde. Rend moi cet univers tordu et lointain, pousse-moi dans ce trou noir pour me donner cette sensation d’un autre monde, de ne plus être dans ce corps, d’être un autre. Et tout s’enclenche. Mes nerfs se détendent de manière fulgurante et la pression retombe direct dans le gouffre, loin de moi je crois. Les délires s’installent, je suis entrain de voler près du Nirvana. La chevelure rousse se fond de plus en plus dans le décor. Mes yeux dilatés se tournent vers Tyler, un vague sourire aux lèvres.

« Tu peux en prendre une ligne ou deux si tu veux, j’suis pas radin. »

Ah ça non, j’le suis pas. J’ricanne. Putain, que j’me sens plus léger. Eh merde…

« Tu sais quoi ? J’sais pas si tu connais l’français. Enfin, elle à chanté pour nous, les américains à une époque. Ma mère était fan. Mais j’ai Edith piaf dans la tête. Nananan pas la chanteuse, pas son corps, mais la chanson là… Merde…. »

Et dans un accent bien très approximatif j’entonne « La foule ». J’ai l’air d’un putain de con. Et pourquoi tu me regarde avec ces yeux putains. Éclate toi un peu merde, c’est la fête. Bonnie est enceinte d’Aël, tu t’rends pas compte toi ! C’est la joie, un bébé qui a de la poudre à la place du sang ! Et bientôt, ils vont nous en faire deux autres, ils auront une belle villa ici à Caswell avec un chien et deux autres gros chat comme Ae. Non Ea. J’suis un peu dyslexique on dirait bien.

Quoi, j’ai parlé de maman ?

Silence radio dans les cerveaux.
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyDim 22 Sep - 11:53

∞ breath underwater
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Il a encore les nerfs à fleur de peau à cause de sa crise de l’autre soir, et Tyler chialerait bien de frustration quand il voit Alexander s’installer pour se faire un rail. Le jeune homme n’a aucune envie d’être témoin de ce qui est en train de se passer, pas envie de se faire refaire le portrait en essayant de l’empêcher non plus, et est incapable de partir. Son pote va mal et il n’a aucune idée de la manière dont il doit s’y prendre pour le désamorcer et l’amener à se confier ou le faire aller mieux. En réalité, il n’a jamais vraiment supposé que le grand type bourru face à lui puisse éprouver grand chose… A tort, évidemment. Pour le coup, lui aussi maudit Bonnie pour son absence ses conséquences. Il a envie de la choper par la nuque pour lui écraser la face contre la table basse et la poudre qui s’y trouve. Il a envie de mettre son jolie petit nez dans sa propre merde.    
Sauf qu’il ne peut franchement pas la blâmer d’avoir paniqué comme elle l’a fait si la rouquine vient d’apprendre qu’elle est enceinte… Clairement, Ty ne l’imagine pas pouponner. Elle se démerde plutôt pas mal avec son chaton, il ne peut pas le nier, mais c’est complètement différent. Enfin pour lui, les deux sont aussi relous, mais il se doute que c’est incomparable quand même. Rien qu’au niveau du budget, et sur tout un tas d’autres plans encore. Ethan est encore moins prêt qu’elle… Y a qu’à voir comment il réagit.
Aucun gosse élevé par ces deux là ne pourrait décemment bien tourner. Ils foncent droit à la catastrophe et c’est certainement pour cette raison que Bonnie est absente aujourd’hui. Tyler ne peut clairement pas la blâmer… Parce que si elle est en train de faire ce qu’il pense, si elle est partie résoudre son problème de manière définitive… Elle a pris la bonne décision. C’est juste vraiment con de pas avoir pensé à assurer un peu mieux son alibi et de ne pas s’être débarrassée d’une preuve assez incriminante plus efficacement.

En attendant, Tyler fait face à un Ethan qui se défonce et ne tarde pas à planer, lui sortant un charabia sur il ne sait qu’elle chanteuse que sa mère aime bien. Il se fout de ce qu’il a à dire. Tout ce qui va sortir de sa bouche, c’est un ramassis de conneries maintenant, c’est pratiquement certain. C’est vraiment dommage parce que Tyler a plutôt apprécié les excuses qu’il lui a sorties un peu plus tôt. C’est grâce ou à cause d’elles qu’il a décidé de rester quoi qu’il arrive maintenant pour soutenir son pote.
« J’connais que La vie en rose de cette meuf. Puis j’suis plutôt du genre Lady Gaga moi, tu vois » répond-t-il mécaniquement, son regard passant de la table sur laquelle se trouve les rails préparés par son ami à ce dernier.
Pour être tout à fait honnête, Tyler se ferait bien une ligne. Juste histoire de se détendre un peu, de trouver l’inspiration, sauf qu’il a vu comment tournent les choses quand ils se laissent aller tous les deux. Ca tourne mal. Et puis dans l’état où il se trouve, c’est pas certain que ça tourne bien pour lui… Evidemment, c’est également sans compter sur le fait que dans deux petites heures, il sera avec sa mère et qu’il a plutôt pas intérêt à être dans un état second.
D’un autre côté, il n’a pas envie de voir le garçon s’enfiler tout le contenu du petit sachet qu’il a répandu… S’il arrivait à trouver les mots ou les gestes pour le détendre, lui faire oublier ce qui se passe…

Il rejette la première idée qui lui vient à l’esprit. Alex ne se laisserait jamais faire, c’est stupide. Ca lui attirerait des problèmes. De gros problème. Et maintenant qu’il a un coup de poudre dans le nez, ses réactions vont être plus imprévisibles encore que d’ordinaire. Non, c’est trop dangereux. Il faut qu’il trouve autre chose.
Mais quoi ? Qu’est-ce qu’il ferait si sa mère était malheureuse ? Il la prendrait dans ses bras, parlerait avec elle du problème en essayant de le décortiquer, de prendre du recule, soupoudrerait le tout de gros baisers plein d’amour avant de l’amener à se changer les idées. Si c’était Love, ils bitcheraient ensemble jusqu’à ce qu’elle s’esclaffe. Si c’était Jay… Si c’était Jay, il revenait à sa première idée pour lui changer un peu les idées.
Tyler n’a jamais vraiment eu d’amis garçons. Il n’a eu que des conquêtes et il n’a toujours utilisé qu’une seule et même méthode pour les apaiser. Une méthode plutôt efficace. Mais dangereuse avec un type comme Ethan. Très, très dangereuse.
Mais il ne connaît que celle-ci…
Bordel, c’qu’il a envie de chialer. Et pendant ce temps, l’autre a recommencé à babiller à propos d’il ne sait trop quoi en chantonnant. Tyler finit par lui prêter une oreille un peu plus attentive en se rapprochant, venant s’asseoir près de ses jambes, sur le sol. Il commence à l’accompagner pendant qu’il chantonne, se calquant sur lui pour lui faire plaisir, sans connaître la chanson.
Alex a l’air satisfait et… il se penche de nouveau sur la table pour se poudrer une seconde fois le pif. Première approche ratée donc.

« Si tu veux, j’connais un bon moyen de se détendre et d’planer. Ce sera pt’être même plus efficace que c’que tu t’mets dans l’nez… On pourrait essayer, toi et moi » propose-t-il, en appuyant sa tête contre le siège du canapé, relevant ses jambes filiformes devant lui, son regard tourné vers Alex. « Faut juste que tu m’fasses un peu confiance et que tu fermes les yeux… »
Alex n’est pas très motivé, mais Tyler ne désespère pas.
« Allez, fais pas ta fiotte » cherche-t-il à le provoquer, son sourire le plus espiègle aux lèvres.
L’autre se laisse plus ou moins convaincre, mais exige une troisième ligne avant de se lancer dans cette aventure. Il marmonne quelque chose à propos de yoga et Tyler détourne le regard pour ne pas avoir à le regarder se droguer encore un peu plus. Lorsqu’il redonne son attention au grand brun, ce dernier s’est laissé aller sur le canapé, une main glissée dans la poche de son jean l’autre sur le sofa. Ses jambes sont écartées et ses pieds se perdent sous la table basse que Tyler écarte un peu pour se faire de la place. Il la débarrasse succinctement, faisant bien attention à la coke de son ami qui l’a à l’œil, puis s’installe eau bord. Alex a du mal à garder les yeux fermer et Tyler doit hausser un peu le ton pour se faire obéir.
« Tu vas tout gâcher ! Arrête de faire le gamin. Bon… Ferme les yeux. Ferme ! Pense à un endroit que t’aimes bien. Un endroit où tu te sens à l’aise, en sécurité, tout ces machins. T’es là-bas et tu t’sens bien. T’es allongé quelque part, exactement comme ici. Ton corps est relâché et… J’ai dis que ton corps était relâché, Alex. M’agace pas hein » le prévient Tyler en venant lui mettre une petite tape sur le genou, qui lui attire évidemment des menaces de mort. Mais Ty ne se démonte pas et contraint le garçon à refermer les yeux pendant qu’il descend sans bruit de la table basse pour s’installer à genoux devant le garçon. «  Bon, arrête tes bêtises, concentre-toi un peu, j’te jure que ça va marcher si tu t’laisses faire. Et puis ça va t’plaire, c’est vrai. Si ça t’plait pas, tu auras droit d’me faire des trucs méchants. J’sais qu’t’aime ça. Donc t’es dans un endroit que t’aime bien, allongé confortablement et… t’es pas tout seul. Tu connais pas cette fille. » s’empresse de préciser Tyler qui ne veut pas que son interlocuteur pense à Bonnie… « Elle parle même pas ta langue, mais c’est pas un souci, pas vrai ? T’es allongé, tranquillement, dans c’t’endroit qu’t’aime bien, vous avez beaucoup ris tous les deux, sans trop savoir pourquoi et tu t’sens détendu. Tu vois dans les yeux d’cette nana qu’elle a faim. Et elle veut pas un cheescake, si tu vois c’que j’veux dire. Ce qu’elle veut, c’est ta queue. C’est c’qu’elle veulent toutes ces p'tites salopes gourmandes… »
Et sur ces mots, Tyler se rapproche de l’entrejambe d’Alex et d’une main experte, s’attaque à son bouton de jean qu’il défait sans mal, pendant que l'autre commence à glisser sur sa cuisse.


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Alexander E. Gray
Alexander E. Gray

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyDim 22 Sep - 20:04

Deuxième ligne que je sniff avec force, histoire que la poudre ne perde pas son chemin de ma narine à mon cerveau et mon sang. Et pendant qu’il évoque Lady j’sais pas quoi, j’avachis mon grand corps contre le canapé, les mains dans les poches, m’abreuvant de cette putain de sensation de plaisir que de sentir l’effet de la poudre agir. Mes nerfs étaient une série de cadenas qui sautaient les uns après les autres pour se détendre ensuite, me laissant une agréable sensation de plaisir que de me sentir aussi léger. La pièce tournait violemment, j’avais pris la coke trop vite mais j’m’en branle. J’voulais juste occulté ce que j’avais trouvé dans cette putain de poubelle. T’es vraiment conne Bonnie. La prochaine fois que tu veux dissimuler les preuves, fais le bien. Crois moi que j’t’attends au tournant, demain j’vais pas te louper. Ca fait goujat comme ça, en tant que grand frère/meilleur pote/ amant, je me devais d’être un poil compréhensif mais disons que le fait d’être vexé là maintenant, prends le pas sur ça.

« Si tu veux, j’connais un bon moyen de se détendre et d’planer. Ce sera pt’être même plus efficace que c’que tu t’mets dans l’nez… On pourrait essayer, toi et moi. Faut juste que tu m’fasses un peu confiance et que tu fermes les yeux… »

J’ouvre difficilement les yeux et contemple son visage qui tangue un peu. Te faire confiance pour ? Se détendre ? Non merci, la coke fait déjà bien assez son travail toute seul. Tu m’vois pas là ? J’suis archi détendu, j’suis qu’un putain de morceau de coton vivant. C’est drôle non ? D’imaginer que j’suis un morceau de coton. On peut l’dire, j’ai un fournisseur qui nous offre vraiment d’la bonne dope. Je commence à entrer en plein délire et j’y prends goût. Pleinement. Mais quand il me traite de fiotte, j’ai envie de le gifler et d’lui dire : C’est pas moi qui m’fait prendre par le cul, tapette. Mais j’ai pas envie, j’ai la flemme d’ouvrir la bouche et d’articuler des mots. Moi j’veux juste me laisser aller à la défonce et ne plus penser ni à Bonnie, ni à l’autre enculé de mes deux, ni à… cet être dans son ventre. Un violent frisson me parcoure. Non non, oublie Ethan. Refoule moi tout ça, t’es plus là, t’es plus dans ce monde de con.

Non ça marche pas. J’regarde Tyler et lève un doigt, comme pour dire « Attends, j’dois faire un truc avant ». Ouais, une troisième ligne, bien profondément dans mon cerveau… Quelques secondes. Putain, ça tourne. Délire psychiédélique, j’vois des couleurs partout. Et ces couleurs deviennent une palette. Et j’vois Van Gogh entrain de se déchiqueter l’oreille et de la bouffer. Merde… C’est vraiment… Merde. Van Gogh s’approche la gueule en sang et écarte mes jambes pendant que je suis entrain de m’affaler encore plus sur le canapé… Je sursaute et ouvre les yeux pour contempler Tyler qui s’fait d’la place. Putain mec, tu fais quoi :

« Tu vas tout gâcher ! Arrête de faire le gamin. Bon… Ferme les yeux. Ferme ! Pense à un endroit que t’aimes bien. Un endroit où tu te sens à l’aise, en sécurité, tout ces machins. T’es là-bas et tu t’sens bien. T’es allongé quelque part, exactement comme ici. Ton corps est relâché et… J’ai dis que ton corps était relâché, Alex. M’agace pas hein »

Il me tape le genoux mais j’ne sens rien. Il pourrait même m’éventrer que je ne chialerais même pas. Je laisse aller ma tête contre celle du canapé avant de fermer une nouvelle fois les yeux. Pas parce que Princesse Ty-Peach me l’a demandé, mais parce que j’ai les paupières trop lourde pour les garder ouvertes.

« Bon, arrête tes bêtises, concentre-toi un peu, j’te jure que ça va marcher si tu t’laisses faire. Et puis ça va t’plaire, c’est vrai. Si ça t’plait pas, tu auras droit d’me faire des trucs méchants. J’sais qu’t’aime ça. Donc t’es dans un endroit que t’aime bien, allongé confortablement et… t’es pas tout seul. Tu connais pas cette fille. »

SA voix me parvient de loin. Putain mais qu’est-ce que tu me raconte bordel… Attends, j’entends un fond de musique derrière toi. Des notes, un piano. Un accordéon et des violons. Ah ; la Foule ! J’vois Edith au loin qui chante en agitant les bras, comme pour m’inviter à danser. Il fait chaud putain, la piste pavé est bancale et les lampions sont accrochés aux nuages. Moi aussi j’veux être un nuage. Les paroles s’élèvent, et la foule grossit.

« Elle parle même pas ta langue, mais c’est pas un souci, pas vrai ? T’es allongé, tranquillement, dans c’t’endroit qu’t’aime bien, vous avez beaucoup ris tous les deux, sans trop savoir pourquoi et tu t’sens détendu. »

Mon corps s’allonge sur plus loin, sous l’arbre où Edith est entrain de chanter tout en me regardant. Mais pourquoi la chanson me parait complètement incompréhensible. Non en faite, je comprends sans comprendre. C’est pas de l’anglais, de l’américain ou même du français. C’est un putain de baragouinage extraterrestre. Mon corps épouse l’herbe comme si c’était du coton, aussi mou, aussi douillet. Je lève mes yeux vers la chanteuse. Elle est bandante putain, j’la voyais pas si jolie en vrai. Ou alors la coke me la rajeunit et me l’embellis ? J’m’en tape, elle invite à se glisser pour cueillir le péché. Pêchons mon frère, pêchons…

« Tu vois dans les yeux d’cette nana qu’elle a faim. Et elle veut pas un cheescake, si tu vois c’que j’veux dire. Ce qu’elle veut, c’est ta queue. C’est c’qu’elle veulent toutes ces p'tites salopes gourmandes… »

Elle s’approche et ouais, elle a la dalle. Elle laisse tomber son micro et la brise s’élève pour venir me caresser le visage. J’me sens putain de léger, comme si je n’avais plus de corps, d’ailleurs je ne le vois même plus. Je le sens, sans le sentir. Edith s’approche encore, d’un pas aguicheur qui invite à lui arracher cette petite robe à fleur … Merde, elle m’dit quelque chose cette robe. Un autre coup de vent et les cheveux d’Edith deviennent blonds comme le blé… C’est quoi cette blague ? Elle s’agenouille et glisse sa main sur ma cuisse, j’aurais pu y prendre un putain de plaisir si ses yeux noirs corbeaux ne devenaient pas d’un bleu limpide comme celle qui borde une ile paradisiaque… Ses traits se modifient. Mon cœur s’emballe, près de l’explosion. Quelque chose ne va pas. Un putain de détail m’échappe… Son visage, son sourire, tout prend soudainement les traits de Bonnie. Le bouton de mon jean saute. Mais Bonnie est partie… Alors…

Putain.

J’ouvre grand les yeux et mon cœur s’arrête net de voir Tyler près à baisser ma braguette. Ce fut une putain de redescente sur terre. Et c’est avec élan –atténué par la coke- que mes cinq doigts s’éclate directe sur sa joue de putain d’enculé. Je pousse sur mes pieds pour m’écarter de lui tandis qu’il vacille sous le choc.

« Mais c’est quoi TON PUTAIN DE PROBLEME, MERDE ! »

Ce connard était prêt à profiter de ma défonce pour me tailler une pipe, putain. La tête me tourne, je me rattrape au mur en me tenant la tête entre la main. C’était un putain de cauchemar. C’était une hallu’, c’était pas Tyler qui était près à me sucer là, à genoux devant moi. Merde. J’ai envie de dégueuler et quand j’le vois près à chialer, j’ai envie de le tuer. Mais c’est quoi son délire putain, j’croyais avoir été clair dès le début avec lui merde, j’suis pas une suceuse ! Ni un oriffice à prendre, FAIS CHIER.

D’un geste rageur je reboutonne mon jeans. La gerbe. J’ai la gerbe. Vous vous êtes tous passé le mot aujourd’hui bande de connards.

« C’est comme ça que tu veux détendre tes potes toi ?! En leur suçant la queue tous un par un ? Mais putain de bordel ! T’as quoi dans ton putain de crâne Tyler ! »

Et moi comme un pauvre con j’me suis laissé prendre au jeu. Comme un pauvre … naïf complètement drogué, jusqu’aux ongles, j’étais à deux coups de langue de me faire … J’vais vraiment gerber. Pas Tyler putain. Pas lui, ni aucun autre mec ! Et il chiale, vraiment. Il a les grosses larmes de gonzesse qui coule. Parce qu’il se sent con, parce que j’me sens con. Parce que j’ai envie d’lui défoncer sa sale gueule et d’lui faire sucer sa propre bite. Il m’a fait un putain d’affront le con. Il lui a prit quoi sérieux, c’est moi qui suis shooté, pas lui. Je pars dans la cuisine en shootant dans la merde que j’avais foutue un quart d’heure plus tôt et me passe un grand coup d’eau froide sur la tronche. Atterrir. Maintenant et vite. Ce qui devait être un pur moment de défonce pour oublier Bonnie et sa pute d’Aël, venait de virer en un cauchemar sans nom. Si j’avais plané ne serait-ce que 10 secondes de plus… Non n’y pense pas. Occulte. Mais bordel comment tu veux que j’occulte _a ?! La tête me tourne violemment, la défonce est encore là, bien ancrée dans mes veines. Je marche et je tangue pour venir me raccrocher au canapé. La terre est une toupie et j’tourne avec sur son sommet, comme une danseuse étoile dans les boites à musique, sur la pointe des pieds. J’vais vraiment dégueuler si ça continue.

« T’as d’la chance que j’sois autant…défoncé. Sinon c’était mon 45 que tu te prenais dans la gueule. Maintenant t’vas m’expliquer ton putain de délire , et tu partiras pas d’ici avant d’m’avoir raconter ce qui t’a pris putain. J’suis pas le prochain trou que tu vas fourrer mon vieux, fou toi ça dans l’crâne.»

Bouge le petit doigs et j’t’éclate le cerveau pour en faire ma prochaine déco pour mon futur papier peint.

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Tyler A. Lawson
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyLun 23 Sep - 9:50

∞ breath underwater
Alexander & Tyler



C’est pas tellement qu’il en avait absolument envie, mais se faire repousser de cette manière si brusque et douloureuse reste surtout absolument blessant pour son égo. La gifle lui fait moins mal que tout le dégoût – l’horreur – qu’il peut lire dans le regard interloqué de son vis-à-vis. S’il a fait ça, c’n’est pas pour le plaisir intense de foutre la queue d’Alexander dans sa bouche pour aller et venir dessus, mais simplement pour le détendre et, avec un peu de chance, l’inciter à arrêter de se foutre de la merde dans les narines. C’est un échec cuisant. Aussi cuisant que l’est sa joue quelques secondes après la gifle magistrale qu’il s’est pris et l’a envoyé cogner la table basse dans son dos. Mais cette douleur là non plus n’est même pas comparable à la déchirure interne. C’est à ça que Tyler va avoir droit toute sa vie. S’il ne se tire pas très loin de Caswell, son existence toute entière ne sera fait que de rejets et d’incompréhensions.  
Il n’oublie pas que c’est sa faute, qu’il a sans doute été trop loin et été beaucoup trop maladroit, pour ne pas dire carrément stupide. Alexander est homophobe, c’est évident. Sauf que ses expériences lui ont appris que les plus virulents à son encontre ont généralement été ses meilleurs coups… Au départ ils sont un peu violents, sur la défensive, et puis ils se détendent quand sa bouche experte les travaille littéralement au corps. Généralement, il doit les supporter pendant qu’ils chialent ensuite… Et quand ils ont terminé de chialer, ils remettent ça. Pratiquement tous ses coups réguliers sont des homophobes…
Tyler n’avait aucune intention de faire d’Alex un de ses gars là, c’était juste une occasion unique. C’était une idée à la con.

Il se sent stupide, vexé et fatigué. Fatigué physiquement parce qu’il a encore du mal à se remettre de sa crise de l’autre soir, mais aussi émotionnellement. Marre d’être utilisé par certains et rejetés comme une grosse merde par ceux dont il aimerait se rapprocher. Marre de vivre constamment sur le qui-vive en espérant passer la journée sans se faire poignarder dans le dos par un enfoiré d’intolérant. Aël lui a proposé qu’ils se mettent en couple et il a du dire non. Pas parce qu’il en avait envie mais parce que son existence deviendrait plus intolérable encore et que le jeu n’en vaut pas forcément la chandelle.
C’est à son irlandais qu’il pense quand Ethan lui hurle dessus en titubant lamentablement, se raccrochant au canapé. Aël qui va finir par se lasser parce qu’il n’a pas l’habitude de ce genre de plan, en gentil petit hétéro qu’il a toujours été. C’est à se demander qui est le plus autiste des deux, franchement… Putain pourquoi c’est pas une fille ? Tout serait plus simple comme ça !
Et pourquoi est-ce qu’il faut qu’Ethan soit un mec lui aussi ? Pourquoi n’a-t-il pas écouté sa mère est n’est-il pas sagement resté se reposer chez lui aujourd’hui ?

« T’as d’la chance que j’sois autant…défoncé. Sinon c’était mon 45 que tu te prenais dans la gueule. Maintenant t’vas m’expliquer ton putain de délire, et tu partiras pas d’ici avant d’m’avoir raconter ce qui t’a pris putain. J’suis pas le prochain trou que tu vas fourrer mon vieux, fou toi ça dans l’crâne. »
C’est à peu près la chose la plus horrible qu’il puisse lui dire. Il vient de menacer de le tuer. Une part de Tyler tente de le convaincre que ce ne sont que des paroles en l’air, mais l’autre lui rappelle que c’est de cette manière que les choses se passent à Caswell. Il a toujours vécu dans la peur de sucer le mauvais gars, de tomber sur le connard de trop et de finir le corps criblé de balles. Sauf qu’Alexander est son ami. Enfin était. Enfin il espérait qu’il le soit… Peut-être qu’il s’est chié dessus en essayant de le détendre de cette manière osée, mais c’est pas une raison pour le menacer avec autant de mépris, pour ne pas dire de rage, dans le regard…
Tyler commence par se taire, fixant son interlocuteur en reniflant discrètement. Il s’est redressé depuis qu’il a encaissé le coup et fait plus ou moins bravement face à Alex, campé sur ses guiboles un peu cotonneuses. Et puis la honte et le malaise font place à la colère. Une colère largement teintée de peur cependant, mais il va tâcher de donner le change. Parce que merde, il ne mérite pas de se faire traiter de cette putain de manière ! Essuyant donc ses joues mouillées, puis ses yeux brouillés de larmes, le jeune homme prend la parole, d’une voix d’abord un peu tremblante puis plus assurée.

« C’est pas la peine de t’énerver ! J’ai pas réfléchi d’accord ? J’te d’mande moi pourquoi tu t’fous d’la coke dans l’nez dès qu’un truc te contrarie ? Non ! Alors va t’faire foutre ! J’ai fait ça parce que j’savais pas quoi faire d’autre ! T’es marrant toi ! Tu voulais que j’fasse quoi au juste ? Que j’commence à jouer à ta putain d’console comme si de rien était pendant que tu t’droguais comme un gland juste à côté ? C’est une meilleure solution pt’être ? » le défi le jeune homme en désignant les rails qu’Ethan s’est préparé. Du moins ce qu’il en reste… « Pour moi c’est ÇA qu’est totalement aberrant !  Pour moi, se faire tailler une pipe quand on est tendu, c’est OK, ça a du sens, peu importe par qui c’est fait ! Mais sniffer ? C’est carrément pas OK, mec ! J’comprends qu’tu sois bouleversé par c’que tu viens d’trouver » enchaine Ty d’un ton plus conciliant. « Ça foutrait n’importe qui en vrac, moi l’premier, mais…mais d’la coke, sérieux ? C’est comme ça qu’tu gères tes problèmes ? »
Il sent qu’il va en prendre une autre dans la tronche. Il va se faire foutre à la porte à coups de pieds au cul, s’il arrive à se tirer en vie de l’appartement… Ça n’a pas l’air gagné.
« J’ai pas fait ça parce que j’avais envie, ok ? A c’t’heure-ci ça m’dégoutait même carrément si tu veux savoir, sauf que j’savais pas quoi faire d’autre ! J’ai jamais…j’ai jamais eu d’amis garçons, d’accord ? Les mecs que j’connais, j’les suce, c’est comme ça qu’ça fonctionne, que ça m’plaise ou pas ! Ils viennent me voir avec une angoisse, leurs problèmes de boulot ou j’en sais rien et moi j’les détend comme ça et puis voilà, ça marche chaque fois ! J’me suis dis que ça t’aiderait et qu’avec de la chance, tu serais trop défoncé pour comprendre que c’est moi qui l’faisait. C’était con, OK, mais j’voulais juste t’aider parce que t’es mon pote. Mais pote ou pas, j’te préviens que c’était la toute dernière fois qu’tu levais la main sur moi, Alex. Tu peux m’traiter de tous les noms, j’m'en fous, j’les ai déjà tous entendus. Mais m’cogner ? Ça t’oublies. Tu m’touches encore un fois et t’es mort pour moi. »
Pour ce qu’il va en avoir à foutre… Tyler sera certainement le seul contrarié si jamais ils en venaient à ne plus jamais se croiser. Parce que non seulement il perdrait Alex, mais certainement Bonnie par la même occasion. Et ça veut aussi dire oublier la Californie, évidemment…
Mais il ne peut pas accepter de se faire taper dessus. Pas après tous les sacrifices de sa mère pour s’arracher des griffes de son ivrogne tortionnaire de père. Pas alors qu’elle trime jour et nuit pour qu’il ait une vie acceptable. Hors de question.  


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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyLun 23 Sep - 19:26

J’avais pas tellement prévu qu’il ouvre sa gueule comme il le fait. Non, j’m’attendais surtout à ce qu’il se mette à chialer et qu’il n’arrive pas à placer un mot entre deux hoquets. Comme les gosses de quatre ans coupable d’une grosse bêtise et qui, sous l’angoisse, se mette à hoqueter et à chialer tout ce qu’ils peuvent à la limite de se pisser dessus. Et pourtant, c’est bien sa putain de voix aigüe qui vient m’éclater les tympans et résonner dans mon crâne trop fragiliser par la coke. Par contre, j’suis pas entrain de rêver sur la putain de leçon de morale que ce p’tit con se permet d’me donner sur la coke…

« Pour moi c’est ÇA qu’est totalement aberrant ! Pour moi, se faire tailler une pipe quand on est tendu, c’est OK, ça a du sens, peu importe par qui c’est fait ! Mais sniffer ? C’est carrément pas OK, mec ! J’comprends qu’tu sois bouleversé par c’que tu viens d’trouver »

J’crois qu’il se fou d’ma gueule en plus. Il est clairement entrain d’me dire que se faire tailler une pipe par un pote, là comme ça, c’est … NORMAL. Mais ce qui va être normal p’tit con, c’est ma deuxième main dans ta gueule putain. Mais dans quel MONDE TU VIS BORDEL DE MERDE. Je m’accroche au bord du canapé pour éviter de me jeter sur lui et de lui refaire le portrait. J’te jure que putain c’est un vrai travail sur soi de pas te sauter à la gorge pour te ruiner ta face… J’suis dans une putain de colère, j’crois avoir jamais vu ça. C’était trop pour ce soir. Vraiment trop putain. Et il continue de parler, mais j’l’écoute à peine. J’ai juste mes deux yeux de faucons braqués sur lui et je m’imagine milles et unes manières de lui faire la peau. J’crois que j’vais m’inspirer de ses films gores où le réalisateur n’a pas l’air de manquer d’imagination pour mettre en forme des scénarios de psychopathe. Saw. Ouais voilà, une bonne source d’inspiration pour te dépecer comme un lapin. J’ai l’impression d’avoir un volcan à la place du cœur, qui est entrain d’éclater entre mes côtes pour venir m’inonder chacune de mes veines de sa lave bouillante qui me donne une seule et unique envie : Abattre mes poings.

« J’ai pas fait ça parce que j’avais envie, ok ? A c’t’heure-ci ça m’dégoutait même carrément si tu veux savoir, sauf que j’savais pas quoi faire d’autre ! J’ai jamais…j’ai jamais eu d’amis garçons, d’accord ? Les mecs que j’connais, j’les suce, c’est comme ça qu’ça fonctionne, que ça m’plaise ou pas ! Ils viennent me voir avec une angoisse, leurs problèmes de boulot ou j’en sais rien et moi j’les détend comme ça et puis voilà, ça marche chaque fois ! J’me suis dis que ça t’aiderait et qu’avec de la chance, tu serais trop défoncé pour comprendre que c’est moi qui l’faisait. C’était con, OK, mais j’voulais juste t’aider parce que t’es mon pote. Mais pote ou… »

Deux minutes mon gars. On va revenir quelques mots en arrière parce que même si j’suis fou de rage il y a une phrase ou deux qui m’interpellent. :

1 - J’ai pas fait ça parce que j’avais envie, ok ?
2 - J’ai jamais…j’ai jamais eu d’amis garçons, d’accord ? Les mecs que j’connais, j’les suce, c’est comme ça qu’ça fonctionne, que ça m’plaise ou pas ! Ils viennent me voir avec une angoisse, leurs problèmes de boulot ou j’en sais rien et moi j’les détend comme ça et puis voilà, ça marche chaque fois !

J’arque un sourcil et je n’écoute pas le reste de sa conversation, mon esprit s’étant fixé sur les deux points soulevés. Parce que si moi dans la colère j’ai laissé partir ma main trop vite – quoi qu’au fond, c’était mérité -, lui laisse échapper les mots et pour ainsi dire : des aveux. Des putains d’aveux hyper explicites. J’suis peut-être une brute épaisse mais j’suis loin d’être stupide. Je me redresse lentement afin d’éviter à ce que mon cerveau se croit dans un bateau de pirate en plein ouragan. J’ai un peu de mal à réaliser même si la vérité est là : Tyler donne tout simplement son cul.

« Attends attends… va pas trop vite là. J’ai bien compris ou t’es entrain d’me dire qu’en réalité tu fais l’tapin ? »

Gros moment de malaise. Gros moment de froid. Gros moment de silence. J’ai visé en plein dans le mile. Juste là où il faut. Pas que ça me gêne. C’est comme l’homosexualité, au fond j’m’en branle. Il fait ce qu’il veut d’son cul, c’est un grand garçon bien que parfois il me donne l’impression d’être perché sur un arc-en-ciel avec Lady j’sais pas quoi et son danseur qui le suce lui. Aussi perché que moi j’l’étais quand j’me défonçais la gueule. Mais ce qui me pose problème c’est de savoir si oui ou non, il le fait parce qu’il aime ça. Parce que les putes, mâles ou femelle, qui donne leur sexualité à tout va, à des gros porcs dégueulasse ou à des p’tits puceaux voulant tester la chair humaine, avec toujours le même plaisir : Ca les regarde. J’m’en branle. Chacun « sa came ». Mais ceux qui le font parce qu’ils n’ont pas le choix, parce qu’ils ont un connard de mac derrière leur cul qui les menace de mort : CA ça m’gêne. Pas parce que j’suis un putain de chevalier servant, mais parce que je déteste la raclure de ce genre. Je déteste ces gros dégueulasses qui force une gamine ou un gamin de 15 piges à tapiner sur les bords des routes pour qu’il se récolte les 70% de la thune. Putain, ça m’donne la gerbe rien que d’y penser et pour le coup, sans que je ne le veuille, je viens d’occulter le test, la coke et la pipe.

Mes yeux ne le lâchent pas, il commence à faire sa gueule qui veut dire « Pfff n’importe quoi espèce de branquignole, genre j’donne mon cul à n’importe qui , MOI la princesse PEACH ! ».

« C’est bon, commence pas à m’faire cette gueule qui dit « j’sais pas quoi tu parle ». Est-ce que tu tapine, oui ou non ? »

Quand j’y repense, Bonnie ne m’en avait jamais parlé. Est-ce qu’elle était elle-même au courant ? Probablement pas. Enfin quoi que, elle était capable de me cacher une grossesse… alors la prostitution de Tyler…

C’est con, c’est pas que j’m’inquiète pour lui, mais j’m’inquiète de la situation en général. Ca serait moche qu’il me dise qu’il a pas le choix pour subvenir à ses besoins. Pourtant il m’a semblé qu’il vivait chez sa mère… Ou alors peut-être qu’il a réellement un Mac derrière son cul. Et ça c’est moche, tout aussi moche que Bonnie soit en cloque. Putain, on formait vraiment un trio d’handicapé de la société.

« Et… tu l’fais parce que t’en as envie ? Ou parce que t’as pas le choix ? »
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Tyler A. Lawson
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyMar 24 Sep - 12:11

∞ breath underwater
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Ce n’est absolument pas la réaction escomptée et les yeux de Tyler s’écarquillent malgré lui sous la surprise. Comment est-ce qu’Alexander a pu  déduire ça de son petit monologue ? Pourquoi est-ce qu’il ne s’est pas contenté de le cogner et a décidé de prêter la moindre attention à ce qu’il débitait comme un imbécile ? Pourquoi est-ce que c’est CETTE PARTIE de son speech qui a retenu son attention de sale drogué ? Et d’ailleurs, qu’est-ce que le docker a pu dire exactement qui ait amené son interlocuteur à penser à une chose pareille ? Le jeune homme tente de se repasser son propre discours, mais son cerveau est désespérément vide à cette seconde et tout ce qu’il peut faire, c’est penser au fait qu’il soit dans la merde…
Ty essaie rapidement de se ressaisir et de ravaler son air de carpe hors de l’eau pour donner le change et tenter de rattraper un peu le coup. Il laisse échapper une exclamation dédaigneuse puis hausse les épaules en s’assurant d’avoir l’air moitié choqué, moitié amusé par l’idée qu’il puisse faire le tapin. Ca non plus ça ne fonctionne pas. Décidément, cette petite virée chez Bonnie et Alex était une monstrueuse et monumentale erreur d’un bout à l’autre. Pourtant, Tyler sait qu’il ne doit pas se laisser impressionner et perdre ses moyens. Ce n’est absolument pas le moment. Il faut qu’il arrive à raisonner son hôte et à le faire décrocher de cette idée qui doit passer pour saugrenue, à défaut de pouvoir le faire décrocher de ses addictions.  
« Mais avec quoi tu viens là ? C’est quoi ces conneries ? » s’agace le jeune homme en se sentant piquer un fard. Il n’y a plus qu’à espérer que son vis-à-vis mette ça non pas sur le compte de la honte d’avoir été découvert, mais la colère d’avoir été accusé injustement… « J’ai jamais dit que j’me faisais payer, j’ai dis que j’suçais des types, c’est tout ! Tu crois qu’faut forcément être payé pour le faire ? Tu trouves ça si contre nature que ça ? Puis merde, bientôt tu vas m’faire croire que tu baises pas toutes les meufs de ton répertoire ! Tu vas m’faire croire que t’as des amies que t’appellent pour aller manger un bout en ville et parler de la pluie et du beau temps ? Ca fait pas d’toi un gigolo que j’sache, ou d’elle des putes ! Pourquoi se serait différent pour moi ? Parce que ce sont des mecs et moi aussi ? Genre avoir des plans cul masculins ça fait forcément de moi une pute ou j’sais pas quoi ? » demande-t-il en jouant les scandalisés avec perfection. « C’est pas parce qu’on s’retrouve en douce qu’on est dans l’illégalité, bordel ! T’es un putain d’enfoiré d’raciste dégueulasse, Alex ! C’est à cause des gens comme toi que j’balise de m’balader en ville main dans la main avec mon mec ! »
Tyler ou l’art de retourner n’importe quelle situation. Qu’on vienne lui dire après ça qu’il n’est pas fait pour devenir un grand acteur hollywoodien !

« Et puis de toute façon : essaye pas de changer le sujet d’conversation » enchaine Tyler avec toute la dignité qui lui reste à ce stade de leur échange. « J’ai fait d’la merde, j’l’ai reconnu et tu sais que j’le referai plus. Mais le véritable souci, c’est pas que j’ai essayé de… tu vois » abrège le garçon, peut désireux de remettre précisément cette scène en tête à Alexander, déjà assez sur les nerfs comme ça. « Le souci c’est que Bonnie est sûrement enceinte de toi et qu’elle est Dieu sait où, certainement terrifiée, pendant que t’es là à faire de la merde ! Tu pourras te foutre autant de poudre que tu veux dans le nez, ça changera pas le problème, OK ? Quand tu redescendras, le problème sera toujours le même. J’suis désolé d’te l’dire hein, mais c’est vrai et j’crois qu’il est temps que tu te sortes les doigts du cul. Surtout qu’ça fait gay… OK, c’était pas drôle, mais… J’crois pas que tu réagisses comme i’ faudrait et ça m’fait vraiment chier pour toi, comme pour elle. Surtout pour Bonnie en fait… »
Elle a beau l’avoir mis dans une très sale situation, celle qui est vautrée dans les draps les plus crades à l’heure actuelle, c’est définitivement sa p’tite rouquine. Il déteste l’idée qu’elle puisse traverser ça toute seule et n’a aucune fichue idée de la manière dont elle se sent présentement. Et si jamais Bonnie essayait de se foutre en l’air ou quelque chose du genre ? Si jamais elle allait voir un charlatan pour régler son problème et se faisait charcuter ? Il a vu American Horror Story, il sait comment ça peut tourner ce genre d’affaire…
« Moi c’est de ça que j’ai envie de parler, et j’pense que ce serait pas plus mal pour toi aussi d’en causer… »

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyLun 30 Sep - 20:01

Ce que je suis entrain d’entendre est une grosse blague. Une putain de belle blague. Il est entrain de me faire toute une scène pour me prouver par A + B que, NON, Môssieur ne fait pas la pute sur les bords du trottoir de Caswell. Mais vas-y, prends moi ouvertement pour un con aussi. Il se tape son speech, son putain délire comme si tout cela était une vaste tragédie. Mais il a pas encore compris que je m’en branle de ce qu’il fait ? Il peut bien se faire prendre par le cul à chaque coins de rues que je m’en tape. Il fait ce qu’il veut, il peut même être transsexuelle, travesti, polygame : Je m’en FOU. Je m’en tape. Je m’en branle. Tu comprends ou pas bordel. Toujours appuyé sur le canapé, je me masse la tempe. Plus il parle, plus sa voix devient aiguë. Foutu coke tiens. Tu pouvais pas me faire l’effet contraire et rendre sa voix plus… j’sais pas, plus masculine. Genre comme un gros carré de chocolat qui est entrain de fondre dans une casserole ? Merde quoi….

« C’est pas parce qu’on s’retrouve en douce qu’on est dans l’illégalité, bordel ! T’es un putain d’enfoiré d’raciste dégueulasse, Alex ! C’est à cause des gens comme toi que j’balise de m’balader en ville main dans la main avec mon mec ! »

… Mettez-moi ça sur pause s’il vous plait. Ouais, et faite aussi retour en arrière et appuyez sur lecture. Parce que j’suis pas sûr d’avoir bien compris là. Ah si, ce p’tit con me traite de raciste homophobe. Ouais, cette putain de tapette m’insulte au même titre que ces enfoirés qui ne supporte pas deux mecs ou deux nanas entrain de se rouler des pelles. Mais dans quel monde il vit ? Il m’a bien regardé au moins ? Non, en faite, il ne me connait pas. Il sait rien sur moi et tout ce qu’il a réussit à faire pour se donner un genre c’est de faire un portrait de moi en 5 secondes avec sa putain de critique de Bitch. J’suis sûr que lui et bonnie devait se faire un palmarès de BITCH POINT. Celui qui crache le mieux et le plus. Bande de salope.

Mais parce que je suis bien éduqué, j’vais le laisser finir son p’tit discours de … j’ose même plus le dire putain. T’es qu’un vrai connard ! OUAIS T’ES UNE TAFIOLLE !! Assume putain ! J’peux même te dire tapette, PD pour moi ça change rien. J’t’insulte pas, juste que de ma bouche c’est pas virulent bordel. Puis merde, qu’est-ce que j’en ai à foutre après tout hein ? J’m’en branle de ce que tu pense. Et non, je ne change pas de sujet. Désolé d’avoir eu l’audace ne serait-ce qu’une seconde d’avoir eu un MINIMICRO milligramme d’inquiétude pour ton putain de cul de biatch.

«Le souci c’est que Bonnie est sûrement enceinte de toi et qu’elle est Dieu sait où, certainement terrifiée, pendant que t’es là à faire de la merde ! Tu pourras te foutre autant de poudre que tu veux dans le nez, ça changera pas le problème, OK ? Quand tu redescendras, le problème sera toujours le même. J’suis désolé d’te l’dire hein, mais … »

Pour la deuxième ou la troisième fois, mon cerveau occulte ce qu’il dit pour se concentrer sur une phrase. Bonne est sûrement enceinte de toi. Et c’est aussi pour la deuxième fois, qu’il me donne une redescente direct. Un décuvage total. La coke vient d’un claquement de doigts, de se dissiper de mes veines pour laisser place à toute ma raison. Enfin presque, mes suppositions arrivent à une vitesse vertigineuse et mon cerveau est entrain de les trier une par une. Vite. Très vite. L’angoisse prend forme au creux de mon ventre, mon cœur s’accélère et bat à tout rompre. Tellement qu’il me donne la sensation d’être à la fois entre mes côtes et dans ma tête, à cogner comme un dingue contre ma boite crânienne. Mon souffle diminue… Les cris d’un enfant perce au loin mon silence imaginé. Bonnie, enceinte … d’Alexander ? Attends. Réfléchis mon grand. Réfléchis deux putains de secondes. Est-ce que c’est possible ? NON. On se protège, comme des grands. Parce que c’est bien la dernière choe qu’on veut : C’est un gamin. Puis putain, on était pas en couple merde ! Ouais j’l’aime bien. Enfin, j’peux pas définir le mot aimer avec elle, juste que c’est comme ma frangine. Puis non, pas d’enfants ! T’as vu l’âge qu’on a ? La vie qu’on a ? On est des putains de toxico jusqu’à la moelle ! Et NON, on s’protège. Et elle baise probablement plus avec Aël, qu’avec moi. Enfin, même si c’est pas la quantité qui compte… J’me fais une raison. Le père ça ne peut pas être moi. Et du coup, la chaleur revient entre mes veines. Oui parce que merci l’angoisse. Ca peut pas être vrai, c’est pas réalisable. C’est même improbable qu’elle porte au creux de son ventre… ma vie.

Merde. Arrête toi là.

J’ai une sensation bizarre au creux du ventre.

Putain Alex. T’es le genre de mec à faire du sentiment maintenant. FUCK. Emmerde le monde.

Je plante mon regard dans celui de Tyler. J’sais même pas s’il a finit de parler, parce que depuis tout à l’heure, j’l’écoute plus. Pourquoi ? J’éclate d’un grand rire profond et franc. Mais un vrai rire. Un fou rire même je dirais. Une putain de détende des zygomatiques. Je me plis en deux, la coke est toujours là. Elle me fait encore délirer. Et mon rire se fait plus puissant, plus… incontrôlé. Ouais, parce que c’était putain de comique. Je me plis en deux, un bras sur le ventre tellement ça m’en donne mal aux côtes et aux abdos. Il doit rien comprendre mais j’m’en branle parce que putain, j’avais pas ris comme ça depuis… depuis quand déjà ? J’repense à « Bonnie est sûrement enceinte de toi ». Et je rigole de plus belle. Et merdeeeee il m’en a fait une belle là ! Une puissante même !!
J’essaie d’articuler entre deux fous rire qui me donne les larmes aux yeux :

« Bonnie… avec… mes spermatozoïde dans ses … ovules ? Un GAMIN… d’elle et moi ?!? »

Et c’est reparti. De plus belle. Bien plus fort. Et plus je ris, plus l’imagination fait place à une séquence d’image. Plus violente les unes que les autres. Bonnie, le ventre rond. Ou Bonnie à l’hopital, les jambes offerte… pleurant sous la douleur de l’extraction d’un probable gosse. Bonnie dégueulant tout ce qu’elle peut dans les chiottes après avoir évacuer le fœtus par voie naturelles…. Fœtus. Gosse. Mon rire s’évanouie sans que je ne m’en rende réellement compte. Je suis à genoux sur le sol et je regarde le vide. Avec toujours cette image dans la tête : Celle du fœtus au fond des chiottes et une Bonnie en larme.

Réalité de la chose. Le visage d’Aël vient s’insinuer une nouvelle fois. Elle était probablement avec lui, entrain de faire une chose à laquelle JE devrais être là. Ne serait-ce que par soutient amicale. Puis j’étais quand même le mieux placer pour l’aider, la soutenir. La comprendre. La relever. J’ai fais ça pendant plus d’une vingtaine d’année. C’était moi qui allais tabasser sur la gueule des mecs qui l’emmerdait trop. C’était moi qui venais la tirer d’un mauvais pas, lors d’un deal, lors d’un manque. Alors pourquoi allez le voir lui ?

Je reste un instant stoïque, avant de reprendre mes esprits. Qu’est-ce que je pouvais faire de plus de toute façon hein ? Rien. J’me retourne vers Tyler et fais mine de pas avoir entendu la fin de sa conversation :

« T’es con où tu le fais exprès ? t’as pas encore compris que j’en avais rien à foutre de ce que tu faisais de ton cul ? Tu peux même te taper des ânes que j’m’en fou, tu fais ce que tu veux. J’ai aucun problème avec la gaypride et vos allures de folles. Ou même vos pratiques sexuelles puis que t’apprendra que je me fou de tout et de tout le monde ! Alors viens pas m’prendre pour un putain d’homophobe raciste ! »

Merde quoi. Quoi ? On parlait pas de ça ? J’m’en fou, j’ai pas envie d’en parler. Ca servirait à rien parce que comme tu dis, ça changera pas la chose. Celle qu’elle est enceinte et que ça n’est pas qui l’aide en ce moment même. Et même au-delà de ça, je ne l’avouerais jamais face à lui, ni face à qui que ce soit, mais j’étais complètement entrain de crever d’inquiétude. Et si ça s’passait mal hein ? J’sais même pas où elle est putain. Enfin, si. Mais j’débarquerais pas chez ce fils de chien. Pas comme ça. Parce que je veux que ce soit ELLE qui me le dise. En face. Droit dans les yeux, que c’est lui qu’elle a été voir et qu’elle a sollicité. Que c’était LUI le père. Ils ne le garderont pas. Ca n’était pas Bonnie. Comme ça n’était pas elle de me mentir…

« Maintenant, tu permets ? J’vais ranger mon foutoir. »

J’accompagne le geste à la parole et c’est avec un air distrait que je ramasse les déchêts pour les remettre dans un sac neuf et non déchiquetée par mes soins. J’ai plus envie de penser à Bonnie. J’ai plus envie de penser à elle et à tout ce qui se rapproche d’elle. Pas maintenant. Je l’ai trop de travers, et ça, jamais j’le dirais. J’l’ai trop mauvaise qu’elle m’ait ainsi mentis et qu’elle se soit cassé comme une voleuse. Elle le fait souvent et d’habitude, j’m’en tape. Mais là, tout était différent. J’attache le sac et le dépose près de la porte, remet la table basse en place, ainsi que le canapé. J’regarde Tyler et d’un air complètement détaché j’lui dis :

« Tu sais, j’le sais que tu fais la pute. Et j’m’en fou hein. Tu peux sucer et te faire sucer comme tu veux et pas n’importe qui, c’est pas mon problème. Mais bon, si tu le fais vraiment, assume un peu, autant que moi j’assume de sniffer d’la neige pour me taper des tripes loin de ce monde d’enculé. »

J’ai pas pour habitude de tourner autour du pot, je déteste ça. C’est une perte de temps avec des conneries de politesse. Dire les choses telles qu’elles sont, c’est ça la vraie vérité vraie. Ah pardon, il me reste quelques traces de poudre au creux des neurones.

Et 15 ans plus tard mais....

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyMar 1 Oct - 12:46

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Ce connard est en train de se foutre de sa gueule en le regardant droit dans les yeux. Ils sont dans une situation complètement démente, c’est clair, mais de là à trouver le moyen d’en rire ? Tyler qui tente pourtant toujours de dédramatiser les situations dans lesquelles lui ou d’autres sont fourrés n’arrive pas à imiter Alexander. Il n’a pas envie de rire et se sent de nouveau vexé par cette attitude. Le jeune homme tâche pourtant de prendre sur lui, de se persuader que c’est simplement nerveux. C’est surtout cette putain de poudre que cet imbécile apparemment heureux s’est enfilé dans le pif il y a quelques instants.
« Bonnie… avec… mes spermatozoïde dans ses … ovules ? Un GAMIN… d’elle et moi ?!? »
« Bah quoi ? » se défend le plus jeune, ses épais sourcils bruns froncés par l’incertitude.
Qu’est-ce que ça a de si drôle ? Ty sait parfaitement que leur amie commune n’est pas une sainte et qu’elle a plus d’un amant, mais de là à totalement exclure la possibilité qu’Alex soit le père du gosse qu’elle attend peut-être… Faut vraiment avoir envie de porter de sacrées œillères, nom de Dieu ! Alex est en plein déni. En plein trip. Il est à des années lumières d’ici et Tyler abandonne l’idée d’essayer de raisonner avec lui. Affichant un air buté, il croise les bras sur sa poitrine en le regardant se tordre bêtement de son rire tout aussi bête. Alors que dans d’autres circonstances le docker arborerait certainement une expression amusée en voyant son ainé mort de rire, à cette seconde, le voir comme ça ne le réjouit par le moins du monde. Ca lui fait pitié. Non, en réalité, ça l’agace prodigieusement, surtout quand il se met à imaginer l’état dans lequel peut se trouver Bonnie à la même seconde. Il ne sait pas encore exactement ce qui se passe mais il sent que tout ça est moche. Y a qu’à voir l’état dans lequel son pote s’est fichu pour comprendre que tout part en couilles…

Quand il se calme enfin, c’est pour mieux l’insulter et repartir sur un sujet qu’il pensait au placard. Tyler le laisse dire, essayant de ne pas accorder trop de crédit à ce qu’il peut entendre. Tout son discours lui donne envie d’hurler. S’il n’était pas si certain de simplement se prendre une raclée en retour, il se serait avancé pour coller une bonne gifle à Alexander en espérant lui remettre les idées en place. Et parce qu’il fait preuve d’un manque de tact assez effarant aussi. Il a l’habitude avec lui, mais tout de même.
Ty reste donc tout bonnement planté là, les bras croisés, l’air blasé, son regard chocolat planté dans celui de son vis-à-vis déchiré. Il le suit du regard quand il décide d’aller s’occuper des ordures pour de bon cette fois, mais ne cherche à l’aider d’aucune façon. Lorsque ses yeux tombent sur la porte près de laquelle Alex dépose le sac poubelle, il est pris d’une envie presque irrépressible de se tirer et se pince l’intérieur du bras pour s’obliger à penser à autre chose qu’au fait qu’il pourrait être bien loin d’ici. De toute manière, il est trop tard pour que le jeune homme retourne gambader en ville. Il faut qu’il mange un truc, s’injecte sa dose d’insuline et qu’il attende sa mère. S’il change leur lieu de rendez-vous, elle va poser cinquante questions.
Et voilà Alex qui remet ça et compare son autre job au fait de prendre de la coke. Pauvre connard dégénéré. Tyler lève les yeux au ciel et soupir, plus irrité par ces idioties que par le fait que son grand secret ait pu être découvert. Il n’est même pas certain qu’Alex s’en souviendra de toute manière, et tant qu’il ne confirme pas, l’autre n’a aucune preuve alors…
« T'as un mec toi ? Depuis quand ? »

« Bah dis donc, pour quelqu’un qu’en a vraiment rien à foutre de c’que j’fais d’mon cul, t’en poses des questions ! Ca fait même cinq minutes que tu fais tourner toute la conversation autour de mon cul. Si j’te connaissais pas, j’idrai qu’t’es amoureux, pauvre connard » tique Tyler avec ironie, avant de décroiser ses bras et de se diriger vers le coin cuisiner. « Maintenant j’vais aller me prendre un truc à bouffer, faire mon dextro puis on pourra jouer à la console comme t’avais dit. »
Sans attendre de feu vert de la part du propriétaire des lieux, il ouvre les placards et commence à farfouiller dedans, à la recherche de quelque chose de convenable à manger. Il trouve un paquet de biscuits qui feront l’affaire, vérifie le contenu du placard qui entreprend de se servir à boire en poursuivant.
« T’as gagné, j’ai vraiment plus envie de parler avec toi. T’façon c’est Bonnie que j’venais voir… T’étais juste un bonus et tu t’es transformé en putain d’malus. Si tu veux m’foutre dehors, tu peux l’faire mais tu seras assez aimable d’attendre que j’ai mangé un truc. J’sors de l’hosto et j’ai pas tellement envie d’y retourner, tu vois ? Enfin j’suppose que de ça aussi t’en as rien à foutre mais si tu veux, j’peux t’filer d’la thune pour te dédommager de ta bienveillance. Ca te dérange pas si c’est l’argent qu’un gras du bide dégueu m’a filé pour l’avoir laissé m’enculer à l’arrière de son taxi ? Toute façon ce sera d’largent sale pour t’acheter de d’la saleté d’neige que t’assume te foutre au nez alors… tout l’monde s’y r’trouve, nan ? »
Là-dessus, il referme le frigo à l’aide de son pied, ses gâteaux dans une main, un bidon de jus d’orange dans l’autre. Il fait face à Alexander et attend le verdict. Un verdict qui se résume à : fais c’que tu veux, j’m’en branle.
« Parfait alors. »
Tyler retourne s’installer sur le canapé qu’Alex a remis en ordre, il farfouille dans son sac pour en sortir de quoi se piquer et, niant au maximum son camarade, il test son taux de glucides. Déposant la gouttelette de son sang sur la bandelette il constate que, comme depuis quelques jours, il est encore en hypo. Tyler sort son stylo, vérifie la dose à s’injecter sur son calepin, adapte la dose en fonction de celui-ci puis soulève découvre son abdomen pour enfoncer l’aiguille et laisser se répandre le produit. Il range tout son bazar en quelques instants puis sort trois gâteaux qu’il dépose sur la table basse après avoir dégagé de l’espace. C’est qu’il n’a pas tellement envie de bouffer du biscuit à la neige… Lui. Il finit par se relever pour aller reprendre la manette de la console et naviguer sur le menu apparaissant à l’écran en se laissant tomber sur le sofa, toujours sans adresser un mot à Alexander.


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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyVen 4 Oct - 19:31

« Bah dis donc, pour quelqu’un qu’en a vraiment rien à foutre de c’que j’fais d’mon cul, t’en poses des questions ! Ca fait même cinq minutes que tu fais tourner toute la conversation autour de mon cul. Si j’te connaissais pas, j’idrai qu’t’es amoureux, pauvre connard. Maintenant j’vais aller me prendre un truc à bouffer, faire mon dextro puis on pourra jouer à la console comme t’avais dit. »

Là, maintenant, j’ai envie de lui défoncer sa gueule. Il commence à me les gonfler ce p’tit merdeux à venir me faire ses putains de leçons de moral à deux dollars. C’était pas la soirée pour venir m’emmerder avec sa susceptibilité. Il se la joue à la diva qui veut avoir toujours raison, qui est là à gesticuler pour se faire entendre. Il me prend la tête. De toute façon avec lui, c’était tout ou rien. Soit on s’éclatait comme des gros gamins à faire n’importe quoi. Soit on avait envie de se taper dessus. Enfin plus moi que lui… de toute façon j’pouvais lui casser les deux bras en trois gestes secs à tel point qu’il n’arriverait même plus à se branler tout seul. Mais vu qu’il fait la pute et qu’il est bien trop fier pour avouer son quotidien, il aura une multitude de gras double pour le faire à sa place. Puis bon, il lui restera toujours sa grande gueule pour sucer le prochain connard qu’il croisera.

Non, tu ne me fou pas en rogne….

Respire Alex. Accepte que c’est déjà sympa de sa part qu’il soit encore là, qu’il ait voulu être là pour toi.. .mais pourquoi tu peux pas faire ça sans être un vrai casse-couille ?! Il parle et j’ferme ma gueule. Parce que si je l’ouvre, ça va partir loin, vraiment très loin et il va se retrouver à dévaler les escaliers sur le cul. Il se sert comme chez lui et ça, à la rigueur, j’m’en branle.

« T’as gagné, j’ai vraiment plus envie de parler avec toi. T’façon c’est Bonnie que j’venais voir… T’étais juste un bonus et tu t’es transformé en putain d’malus. Si tu veux m’foutre dehors, tu peux l’faire mais tu seras assez aimable d’attendre que j’ai mangé un truc. J’sors de l’hosto et j’ai pas tellement envie d’y retourner, tu vois ? Enfin j’suppose que de ça aussi t’en as rien à foutre mais si tu veux, j’peux t’filer d’la thune pour te dédommager de ta bienveillance. Ca te dérange pas si c’est l’argent qu’un gras du bide dégueu m’a filé pour l’avoir laissé m’enculer à l’arrière de son taxi ? Toute façon ce sera d’largent sale pour t’acheter de d’la saleté d’neige que t’assume te foutre au nez alors… tout l’monde s’y r’trouve, nan ? »

Ce mec, me sidère. Il à l’art et la manière de venir me faire sa p’tite victime. Et putain, il comprend pas QUOI DANS CE QUE JE LUI DIS ! Quand j’dis que je m’en BRANLE S’IL DONNE SON CUL OUI OU NON ! Bon stop. On va s’calmer. C’est pas le moment de passer mes nerfs sur lui. NI sur qui que ce soit, parce que ça changera rien à ce que Bonnie soit en cloque. Putain. Je serre les dents et lui balance un « Fais c’que tu veux, j’m’en branle ». Oui j’m’en branle comme de la dernière pluie que tu sois venu voir ta putain de Biatch rousse et que tu n’en a rien à foutre de ma gueule. Parce qu’au fond, moi aussi j’m’en branle. Comme de tout ceux qui peuple ce monde. Les relations sont un nid à merde. 0 douleur. A prise de tête. Voilà pourquoi j’veux pas m’attacher putain. Voilà pourquoi j’aurais JAMAIS dû m’attacher à Bonnie parce que cette douleur qui me vrille, qui me brise et qui me fait crever en silence, j’la supporte pas. Mais toi, t’es comme un pauvre con à me juger… Et puis merde.

« Bah tu vois, avec quelques efforts t’avoue te faire payer pour défoncer ou te faire défoncer. Mais contrairement à ce que tu crois, Princesse Peach, MOI je ne juge pas. En faite, comme un pauvre connard que je suis, j’me demandais même si c’était pas dangereux pour ton p’tit cul de faire ça. Ah, ça te surprend qu’un pauvre con comme moi puisse éprouver ne serait-ce qu’un gramme d’inquiétude pour un mec comme toi ? Peut-être qu’au final, c’est pas moi qui ait le cerveau le plus étriquer entre nous deux ! Alors tu veux voir Bonnie et seulement elle ? Bien j’m’en branle, j’m’en contre fou. Mais me fais pas chier avec tes leçons d’moral à la con, j’assume ce que je fais et j’t’oblige pas à regarder. »

Et j’retourne dans la cuisine.

Il fait ses petites affaires pendant que je tente tant bien que mal de m’apaiser. De me calmer. J’inspire à fond et j’ai qu’une envie c’est d’être seul. De disparaitre. Ou de la retrouver. Pour m’assurer qu’elle va bien et qu’elle n’est pas entrain de faire une putain de connerie. J’ai beau être en rage, je ne m’en inquiète pas moins. Mais plutôt crever que de l’avouer à Tyler. A moins d’avoir 3 grammes d’alcool dans le sang et quelques joints dans le nez, j’lâcherais rien. Et surtout pas à lui. Regardez le, entrain de bouder comme un gamin qu’il est … Manette en main, il fait comme si je n’existais pas. C’est con parce que tu sais, moi j’sais pas faire, me lier aux gens. J’sais pas comment faire pour apaiser les tensions et encore moins quand j’ai pas envie.

Tout ça était ridicule dans le fond… La coke est toujours entrain de tapisser le fond de mon crâne et moi je suis toujours aussi paumé qu’un pauvre gosse qui se serait perdu dans un hypermarché géant. Je retourne dans la salle de bain. Redescendre et vite. Je me passe quelques coups d’eau sur la figure avant de secouer la tête. Fallait vraiment, que tout cela cesse. Et surtout, il fallait que je me calme. Que je reprenne mes esprits et que je taise ma violence soudaine, qui menaçait de faire péter chaque murs de ce putain d’appartement.

Je reviens dans le salon et le regarde jouer, de loin. Les actions s’enchainent et les graphismes auraient pu me charmer si je n’étais pas si défoncé et si abattue. Je viens m’assoir à côté de lui avant de lui proposer :

« Ca te dit qu’on sorte ? Ou qu’on s’commande un truc à bouffer ? »

Silence… C’est bien Alex, tu fais des efforts.

« Et si tu veux vraiment voir Bonnie, peut-être qu’on pourrait aller là chercher. »

Oui, juste pour que tu puisse passer du temps avec elle. Pas pour que je m’assure qu’elle va bien…
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Tyler A. Lawson
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptySam 5 Oct - 13:07

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« Bah tu vois, avec quelques efforts t’avoue te faire payer pour défoncer ou te faire défoncer. Mais contrairement à ce que tu crois, Princesse Peach, MOI je ne juge pas. »
« J’avoue que dalle » marmonne Tyler entre ses dents, assez bas pour qu’Alex ne puisse pas l’entendre.
Il est encore agacé que son hôte est tiré cette conclusion de son discours et décide que, pour une fois, la meilleure manière de noyer le poisson est de se faire tout petit et de fermer sa gueule. Pour lui, Tyler ne vient pas d’avouer, il vient de faire de l’ironie et de jouer le mec sincèrement outré d’être traité de pute. C’est du moins la réaction qu’il ne jugeait la plus proche de celle qu’aurait eu un individu normal ne faisant pas le tapin. Mais apparemment, Alex voit els choses différemment. Eh bien tant pis, qu’il continue à se monter le bourrichon. Ty en tout cas, ne confirmera jamais ses propos, même sous la torture, et en a terminé avec ce sujet.  
« En faite, comme un pauvre connard que je suis, j’me demandais même si c’était pas dangereux pour ton p’tit cul de faire ça. Ah, ça te surprend qu’un pauvre con comme moi puisse éprouver ne serait-ce qu’un gramme d’inquiétude pour un mec comme toi ? Peut-être qu’au final, c’est pas moi qui ait le cerveau le plus étriquer entre nous deux ! Alors tu veux voir Bonnie et seulement elle ? Bien j’m’en branle, j’m’en contre fou. Mais me fais pas chier avec tes leçons d’moral à la con, j’assume ce que je fais et j’t’oblige pas à regarder. »
Tyler se contente de lui adresser quelques coups d’œil, dansa faire de commentaire ou arborer la moindre expression. Il n’est pas tellement surpris, à vrai dire, il s’en fiche. C’est certainement gentil de la part d’Ethan de lui dire tout ça, mais son beau discours arrive un peu trop tard et ne parvient pas vraiment à le faire remonter dans l’estime du plus jeune. Et puisqu’Alex l’invite à ne pas regarder, il finit par redonner sa complète attention à Dante. Enfin du moins, il s’y essaye. Pas facile de se sortir Bonnie et son putain de gros problème de la tête. Elle-même va devoir se sortir ce problème du vagin et… Mieux vaut ne pas penser à ce genre de détail.

Tyler s’enfile un premier gâteau qu’il fait passer avec un peu de jus d’orange, puis un second. Il en est là lorsqu’Alexander se décide finalement à venir s’installer à côté de lui. Malgré lui, Ty se raidit en le voyant faire, surveillant ses faits et gestes du coin de l’œil et grâce à l’écran, assez sombre, qui permet de voir leurs reflets. Il ne sait pas trop comment réagit le garçon quand il est sous emprise et n’est pas tranquille après tout ce qu’il vient de se passer entre eux. Il attend toujours le coup.
Mais Ethan n’est pas son père. Il ne tente pas une approche douce pour finalement se montrer violent, il a l’air de sincèrement avoir besoin d’une trêve. Et quand il l’entend formuler ses questions, Tyler craque et le ressentiment qu’il pouvait éprouver disparaît. Fond comme de la putain de neige au soleil. Il est tenté de faire pause pour rendre sa complète attention à Alex mais craint que cette façon de faire ne le fasse sentir un peu bête et décide de jouer les indifférents. Enfin plus ou moins…
« Je crois pas qu’elle veuille qu’on la retrouve, même si j’ai vraiment envie de la retrouver moi aussi. Ne serait-ce que pour m’assurer qu’elle va bien. Si elle avait envie d’ça, elle aurait été joignable… Enfin j’sais pas toi mais j’me vois mal faire le tour des cliniques du coin à sa recherche… Surtout qu’elle doit même pas être dans l’coin en fait. Enfin à sa place, j’me serai éloignée un maximum de Caswell pour faire un truc pareil… » répond-t-il en continuant de dégommer des monstres à coup d’épées. « On peut juste aller faire un tour si tu veux. Ca m’ferait du bien de prendre l’air j’crois. Mais j’suis obligé d’être rentré chez moi pour manger sinon ma mère va péter les plombs. Elle passe son temps à chialer depuis l’autre fois et elle pense que j’vais imploser si elle m’a pas à l’œil alors… J’veux pas lui causer plus de soucis que j’le fais déjà, tu vois ? »
Cette fois, n’y tenant plus, il appuie sur le bouton de pause et tourne son regard chocolat en direction d’Ethan, se mordillant nerveusement la lèvre inférieure, dans l’attente de sa réaction.  

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyDim 6 Oct - 18:11

« Je crois pas qu’elle veuille qu’on la retrouve, même si j’ai vraiment envie de la retrouver moi aussi. Ne serait-ce que pour m’assurer qu’elle va bien. Si elle avait envie d’ça, elle aurait été joignable… Enfin j’sais pas toi mais j’me vois mal faire le tour des cliniques du coin à sa recherche… Surtout qu’elle doit même pas être dans l’coin en fait. Enfin à sa place, j’me serai éloignée un maximum de Caswell pour faire un truc pareil… »

Toi tu t’vois mal le faire, mais moi j’hésiterais pas si j’apprends qu’elle a un réel problème et qu’elle fou sa vie en danger. Elle et moi c’était soit tout blanc, soit tout noir. Nous étions des putains de paradoxe. On pouvait bien se renvoyer chier à longueur de temps que ça n’empêchait pas le fait que j’étais complètement mort d’inquiétude. J’étais un putain de mélange de sensations qui me mettait très franchement mal à l’aise. Et la dernière remarque ne fait qu’accroitre ce sentiment qui me bouffe depuis tout à l’heure. Elle a prit sa bagnole et j’sais pas ce qu’elle est partie foutre avec un polichinelle dans le tiroir, d’Ael de surcroit. Et si vraiment elle s’est tiré ailleurs qu’ici… Non, elle n’aurait pas pu m’faire ça. J’ai débarqué de San Fransisco pour pas qu’elle soit seule dans cette putain de ville de consanguin. C’était quand même pas pour me laisser en plan comme un pauvre connard pour aller faire sa vie ailleurs. J’la connais Bonnie, par cœur et j’sais qu’il y a un truc qui tourne pas rond dans cette foutu histoire. Un mois que nous étions là, je crois, peut-être un peu plus ? J’en sais foutrement rien, mais c’était comme si nous y étions depuis six mois et tout ça, tout ce qui me tombe sur la gueule, j’l’ai pas vu venir.

Enfin presque.

Ses sauts d’humeurs, ses crises d’hystéries sans raison, ses angoisses répétées la nuit… tout était sous mon nez défoncé par la poudre et j’ai RIEN vu. Comme un pauv’ con que je suis. Moi qui suis d’habitude si attentif, j’ai clairement foiré. Ou non, j’ai rien foiré du tout. J’ai juste passé ça sous le compte de cette ville de merde et de la pression qu’elle avait au taff. A aucun moment je n’aurais pensé à une grossesse … C’était pas arrivé une seule fois depuis qu’elle couchait à droite à gauche, j’sais pas comment ça s’fait d’ailleurs mais elle avait eu de la chance. Jusqu’à aujourd’hui.
Je regarde l’écran sans vraiment le faire. Je repense à cette soirée et au pathétique qu’il en est sorti. C’était à chialer d’effroi tant j’devais avoir l’air d’un pauvre idiot désorienté. Dans ma tête, c’est Tchernobyl, et je ne sais plus quoi penser. Entre la douleur de constater qu’elle s’est tirée avec un mensonge pour me cacher quelque chose et la colère de la savoir enceinte et de ne rien me dire alors que j’étais la personne la plus apte à l’aider. A surmonter ce cap et à la soutenir. Mais non, force est de constater que pour ce coup là Ethan, tu servais à rien qu’à te défoncer à la coke.
Pauvre merde.

« On peut juste aller faire un tour si tu veux. Ca m’ferait du bien de prendre l’air j’crois. Mais j’suis obligé d’être rentré chez moi pour manger sinon ma mère va péter les plombs. Elle passe son temps à chialer depuis l’autre fois et elle pense que j’vais imploser si elle m’a pas à l’œil alors… J’veux pas lui causer plus de soucis que j’le fais déjà, tu vois ? »

Je relève la tête et croise le regard de Tyler. Tu sais pas toi, à quel point j’les ai bien profond et que j’suis mort de trouille. Parce que j’suis le genre de mec à garder un visage impassible en toutes circonstances, c’est le mieux à faire dans ce cas. D’encaisser et de fermer sa gueule. De faire genre de rien, que c’était pas grave parce qu’il y avait une solution à tout problème et que d’ordinaire, j’m’en branle de tout. Sauf que là, mon cerveau est en interférence avec tous mes principes. J’suis complètement paumé putain… J’dois faire quoi. Réagir comment. Adopter quel genre de réaction. Et puis merde. Tu m’fais chier putain Bonnie. T’as pas l’droit de me faire des coups pareils à moi, Alexander Ethan Gray. Ton super pote depuis l’enfance. Et t’es aussi étonné que ça Ethan ? Tu l’sais non, que personne ne reste vraiment. C’est le propre de l’humain. Il se lasse, même si ça prend trente putains d’années, il se lasse et il se tire. Avec ou sans excuses, il s’en branle. Comme toi tu t’en tape du monde et de ceux qui le peuple.

Et je le regarde parler de sa mère, à lui. Et sans que je ne le vois venir, j’ai une ombre qui s’abat avec violence sur ma gueule, un poids énorme qui m’étouffe et qui m’empêche d’inspirer tranquillement, en profondeur. En fond, je n’entends plus les coups d’épée de Dante, ni la bande son, mais des pneus qui crissent sur le bitume. Le hurlement profond d’une femme. Le bruit de la tôle froissée. Une mère. Disparue. Une famille éclatée. L’air me manque. La coke me fait virer sur le mauvais côté du trottoir. Il faut que je sorte. Garde ton calme Alex’. Pas de crise de panique. Pas de crise de je ne sais quoi. T’es à la maison.

Mais Bonnie n’est pas là. Et tu sais pas où elle est. Et peut-être qu’avec toutes ces conneries, elle s’est plantée la gueule en bagnole.

Ta gueule.

« Viens, j’te raccompagne chez ta mère alors. J’ai besoin de sortir aussi. »

Sans un regard, je pars enfilé un sweat à capuche dans la chambre où Ea me regarde avec ses yeux hallucinés. Oui j’sais vieux, tu te demande où elle s’est tirée. Si j’le savais, j’te le dirais. Je lui accorde une caresse discrète avant de mettre mes baskets et d’ouvrir la porte. J’inspire à fond. Se calmer avant tout. Respire, tu vas prendre l’air. Tout ira mieux.

Tu mens tellement bien.

« Et puis tu pourras dire à ta maman que t’es pas rentré tout seul au cas où ça n’irait pas. Elle flippera moins comme ça. »

Faut jamais angoisser une maman. C’est une règle d’or. Et puis au fond, j’te dois bien ça.

J’attends qu’il récupère ses affaires et prend mon paquet de clope par la même occasion, en m’en allumant une. J’inspire avec un certain plaisir la nicotine et toutes les merdes qui s’y trouvent. Ca ne sera jamais pire que ce que j’m’injecte dans les veines ou dans les fosses nasales. Je laisse passer Tyler avant de fermer la porte à clé derrière nous, le portable en poche. On sait jamais… si un élan de besoin venait à paraitre de son côté.

L’air frais vint me foutre une sacré gifle et le nœud qui prenait possession de mes entrailles se volatilisa aussi vite qu’il était venu. J’en ressentais un foutu soulagement et un apaisement sans nom. Discrètement, je pris une grande bouffée d’air avant de souffler profondément. C’est ça, tu y es Alex’. T’as connu pire. Et Bonnie. Elle va bien. Elle est enceinte, mais elle va probablement bien. Mais là encore, tu sais que tu mens. Tu te fabrique une série de mensonge pour mieux te faire avaler la pilule.
Je regarde Tyler avant de lui proposer une taff sur ma clope. Puis j’allais pas laisser la princesse que t’es sortir tout seul. Un coup de vent et tu te brise en deux mon pauvre. Faut vraiment que j’te muscle tout ça en te faisant donner des coups dans un sac et en te faisant faire des abdos mon vieux.

Je lève les yeux au ciel pendant que nous marchons d’un pas tranquille. Pas de précipitation, la tranquillité. Le calme et l’apaisement. Chose que je n’arrive pas à trouver parce que mon cerveau est une usine à gaz.

« Au faite, pourquoi t’as été à l’hôpital ? Tu t’es retourné un ongle ? »

Sourire en coin. C’est ce que je sais faire le mieux de t’emmerder un peu.

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyDim 6 Oct - 19:49

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Tyler ne se formalise pas tellement du fait que son hôte ne l’est écouté qu’à moitié quand il s’est pointé. C’est ça aussi être un ami : savoir faire des concessions et parfois se taire. Techniquement, il a convenu avec sa mère que ce soit elle qui vienne le chercher devant l’immeuble de Bonnie et Alex, mais finalement, il va se faire raccompagner. Inutile de pinailler sur des détails alors que la solution proposée par son ainé est tout aussi satisfaisante que celle de sa génitrice. Pas envie de le contrarier alors que le garçon fait de gros efforts pour se montrer aimable et qu’il prend autant sur lui pour rester calme… Il a l’air d’un petit chiot tout mignon… Enfin d’un gros doberman capable de vous arracher le bras en un coup de dents, mais qui pour le moment, vous fait de l’œil. Tyler va se contenter de ça.
Le garçon coupe donc la console pendant qu’Ethan commence à se préparer pour sortir faire un tour et le ramener. Pour être tout à fait honnête, ça le fait chier de devoir marcher. Il est encore courbaturé, il se sent un peu patraque et il fait putain de froid. Mais tant pis. Concession, se taire, amitié, tout ça, tout ça. Il a signé, c’est fait, inutile de revenir dessus.
« Et puis tu pourras dire à ta maman que t’es pas rentré tout seul au cas où ça n’irait pas. Elle flippera moins comme ça. »
« Ouais, elle sera contente. »
Gros mensonge. Si elle savait qu’il rentre avec un sale type colérique qui l’a déjà cogné une fois ou deux, sur les nerfs et qui vient de consommer de la cocaïne, elle ne serait ni contenté, ni rassurée. Elle appellerait les flics sans perdre une seconde. Les flics, le FBI, Hulk et tous ses copains Avengers. Il va falloir qu’il la prévienne au dernier moment, histoire qu’elle n’exige pas de lui parler pour obtenir son CV, ses mensurations, un extrait de son casier judiciaire et un échantillon de selle… Il l’appellera de chez eux directement, ce sera plus simple. Sauf si elle se pointe ici entre temps. Là ce sera le drame.    

Tyler tâche d’arrêter de se disperser pour ne pas mettre Alex en retard. Il rassemble ses affaires au plus vite, termine de manger son biscuit, avale son verre de jus d’orange puis se met en route. Tant pis pour son dextro, il le fera plus tard.
Son sac sur le dos et son skate dans les bras, il adresse un sourire à Ethan en passant la porte devant lui, dévalant les escaliers pour rejoindre le hall en réajustant son bonnet sur son crane en bataille. Il laisse tomber son quatre roues sur le béton devant l’immeuble puis remonte distraitement son pantalon avant de grimper sur son skate pendant qu’Alex s’allume une clope qu’il lui tend. Toujours dans un souci de le ménager, il accepte l’offrande et tire quelques lattes dessus avant de lui rendre l’encrasseur à poumons portatif. Il frotte ensuite ses mains l’une contre l’autre pour les réchauffer, avant de tirer sur les manches de son sweater peu épais qu’il a surmonté d’une veste en cuir.  
« Au faite, pourquoi t’as été à l’hôpital ? Tu t’es retourné un ongle ? »
« Haha, très drôle » bougonne Tyler en affichant un sourire forcé quelques secondes, avant de retrouver son sérieux, jetant des regards alentours. « Nan, j’me suis juste foiré avec mes doses. Enfin j’me suis endormi comme une merde et le gars chez qui j’passais la soirée était pas au courant que j’suis diabétique parce que…parce que voilà c’est un peu… gênant. ‘fin il me plaisait bien et tout ça donc j’voulais pas direct sortir ma carte d’handicapé, tu vois ? Bref du coup j’ai manqué ma dose d’insuline du soir et comme j’étais déjà en hypo parce qu'ne ce moment c'est la merde à ce niveau là, bah j’ai fait une crise. Donc finalement ça a été pire que si j'lui avais signalé parce que, j’sais pas si t’as déjà vu quelqu’un convulser, mais c’est pas le top du glamour… »
Tyler fait mine de prêter beaucoup d’attention à ses pieds qui battent doucement le bitume pour ne pas trop devancer Alex qu’il évite de regarder depuis le début de sa réponse. Ca le fait chier de parler de ça. Ca le fait surtout chier parce qu’il n’a pas encore eu de nouvelles d’Aël et qu’il ne sait pas ce qu’il doit ne penser. C’est de ça qu’il voulait parler avec Bonnie… Avec Bonnie et pas avec Alexander parce que c’est un gros macho et qu’il n’y comprendra sans doute rien.
« Du coup en fait, j’me suis pt’être un peu avancé quand j’t’ai dis qu’j’avais un mec » ricane-t-il nerveusement avant d’enchainer en commençant à zigzaguer sur le trottoir avec aisance. « T’es déjà monté sur une planche ? Tu veux tester ? »  

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyMer 9 Oct - 20:28

Peut-être que parfois j’devrais arrêter de penser qu’à ma gueule ? non, j’y arrive pas. Et c’est pas parce que j’ai un caractère nombriliste, juste que je m’en fou des autres… Mais j’suis pas non plus un gros connard. Et Tyler a été là, j’peux pas le nier. Malgré le fait qu’il s’est prit une gifle monumentale – Oui Môssieur, mais c’était MERITE, fallait pas vouloir me sucer… -, il est tout de même resté en vue de la crise alors que le connaissant un minimum il aurait prit la porte. Bref, c’était cool de sa part et j’lui devais au moins quelques moments sympa. Et puis Bonnie…Ca m’faisait mal au bide, vraiment. Mais force était de constater que j’pouvais rien faire d’autre que de fermer ma gueule et d’attendre. La seule chose que j’pouvais espérer était qu’il ne lui arrive rien. Putain, mais dans quelle merde tu t’étais fourrée Blondie ? J’comprends toujours pas tu sais, j’comprends pas pourquoi t’es pas venu me voir moi… J’me sens tellement pathétique. Et ça, c’est de ta faute. A toi et au gosse que t’as dans l’bide. Quelle merde, bordel.

La voix de la seconde princesse de mon existence – Oui il m’était vraiment compliqué de considérer Tyler comme un VRAI mec pur et dur. Okay, il en avait le sexe mais le reste… J’crois qu’ils sont restés au fin fond de l’utérus de maman hystérique et surprotectrice. Non mais regardez le marché… même avec un skate sous le bras et le bonnet sur le crâne, il respirait la fleur, pétales de roses et patchouli ! – me ramena donc sur terre.

« Nan, j’me suis juste foiré avec mes doses. Enfin j’me suis endormi comme une merde et le gars chez qui j’passais la soirée était pas au courant que j’suis diabétique parce que…parce que voilà c’est un peu… gênant. ‘fin il me plaisait bien et tout ça donc j’voulais pas direct sortir ma carte d’handicapé, tu vois ? Bref du coup j’ai manqué ma dose d’insuline du soir et comme j’étais déjà en hypo parce qu'ne ce moment c'est la merde à ce niveau là, bah j’ai fait une crise. Donc finalement ça a été pire que si j'lui avais signalé parce que, j’sais pas si t’as déjà vu quelqu’un convulser, mais c’est pas le top du glamour… »

Je l’écoute me raconter un peu son propre bordel et j’savais pas que son diabète était si… catastrophique. Les mains dans les poches je le suis et j’me dis que mine de rien, ça doit être une vraie merde à gérer. Les heures, les doses et j’en passe. Moi j’me piquais mais quand j’voulais et certainement pas pour les mêmes raisons. La piquouse, j’évite en générale, c’est quand j’ai envie de me taper un trip direct dans les veines quand j’suis « mal », disons quand j’ai pas la forme. C’est con, mais moi ça m’aide, à oublier. Et peut-être que lui aussi aimerait bien oublier de temps en temps. Tu serais dans ma tête j’suis sûre que tu serais déjà entrain d’avoir la trique à ce que j’pense ça de toi et que j’compatisse. J’ai remarqué que t’aimais… un peu trop que j’prête attention à toi. Tu dois vraiment être en mal d’amour bonhomme.

Merde. Plus de coke en sa présence, j’deviens paternel et franchement, c’est à chier et ça craint. Bonnie, t’es où putain.

J’remarque qu’il regarde le bout de ses pieds comme un gamin qui aurait avoué être amoureux de sa maitresse mais qu’il lui avait vomit sur ses belles chaussures rouges vernis et que du coup, il avait foiré toutes ses chances.

« Du coup en fait, j’me suis pt’être un peu avancé quand j’t’ai dis qu’j’avais un mec »

J’prête pas attention au fait qu’il me demande si j’ai déjà fait d’la planche. En général j’suis du genre à pas insister quand on m’disait un truc et ça allait très bien à tout le monde. Mais j’me dis que j’lui dois bien ça, non ?

« Tu sais, t’as pas à être gêné, ca fait partie de toi point. C’est un truc comme un autre puis t’as pas choisis non plus. De toute façon, si ce type… enfin, si c’mec est vraiment intéressé par toi, qu’il t’aime et tout le tralala à la con, il passera au dessus de ça. Si c’est pas le cas, c’est un vrai connard. On juge pas les gens pour ce genre de détail. Bref, t’comprends ce que j’veux dire. »

Bavard quand t’es drogué. Bavard quand t’es saoul. C’est pour ça que tu fais jamais de soirée avec quelqu’un d’autre que Bonnie. En tout cas, pas au point de te défoncer la gueule comme un pourri, comme tout à l’heure. J’suis censé être le gros bourru, mais bon, on va dire que ce soir, c’est soir de fête…. Non arrête tes conneries putain. T’es juste archi défoncé, puis bon t’essaie d’être sympa avec lui parce que tu sais très bien que t’as pas été toujours très cool avec ce mec…

Et pourquoi là t’y prêterais attention alors que d’habitude t’en as rien à foutre

Mais j’en sais rien moi putain. Qu’est-ce que tu m’emmerde.

Skyzophrénie.com, Bonjour !

Toujours les mains dans les poches, j’le suis avant de désigner d’un signe de tête sa planche :


« J’ai déjà essayé quand j’étais p'tit, enfin, pas beaucoup. J’veux bien tester ouais…»

J’attends qu’il s’arrête et sans broncher, j’écoute deux trois conseils qu’il me donne. J’suis pas très sûr de ce que j’fais là… Et pour être honnête si j’avais pas trois rails de coke dans le nez, j’l’aurais renvoyé s’faire foutre avec sa planche de p’tite branleuse. Je prends la planche entre mes mains et l’inspecte …

« Bah ils sont où tes autocollant de Lady Gaga et de Georges Michael ? »

Je ricane avant de la reposer au sol. C’était tellement simple de le faire chier… D’ailleurs j’y pense, pour Noël j’devrais peut-être lui prendre ce truc qu’ils ont en France qui dont fureur chez les femmes.. et chez les hommes par la même occasion. Une équipe de j’sais plus quoi, qui ressemble au football américain chez nous. Rugby ? Ouais j’crois, c’est un calendrier avec ce qu’ils appellent les « Dieux du Stade »… Et en vu de leur gabarits, autant dire que Tyler ira se masturber sur la photo du mec au moins une fois par mois.

Bon, la planche. J’vois pas l’horizon de manière très clair et franchement ça tangue un peu. Signe que j’suis toujours aussi défoncé. J’me sens un peu plus léger, et j’me focalise sur les secondes que je suis entrain de vivre. Je pose un pied dessus pas très sûr de moi. J’dirais même que cette connerie j’le sens pas, j’me vois déjà me prendre le mur d’a côté et de m’fracasser la gueule contre le bitume… Allez soit pas une tapette, même Princesse Peach en fait aussi facilement que si tu faisais du vélo. Je pousse sur mon autre jambe et à cette seconde même, j’ai sentis la grosse couille. Trop fort, ouais j’ai poussé comme une putain de brute que j’suis et j’me suis retrouvé à paniquer sur la planche, à essayer de tenir en équilibre sur UNE JAMBE comme un pauvre DUCON que je suis ! J’ai zigzagué, j’ai battu des bras comme si j’allais voler et éviter la chute fatale, j’ai poussé des jurons que j’avais jamais dis jusqu’ici, des trucs qui n’existent même pas et … choc. Trou noir. Douleur. La planche est partie en avant et moi à moitié sur le cul et sur le dos, sur le bitume… Putain j’ai atrocement mal…

Et j’entends déjà les rires de ce p’tit con qui devait avoir dans sa mémoire, les meilleures images de toute sa journée. La douleur m’élance dans le bas du dos et heureusement que j’ai mi un putain de sweat, parce qu’à cette heure j’me serais retrouvé avec les chairs labourés sur les avants bras… La terre tourne trop vite et j’suis tellement vexé d’avoir eu l’air d’un gros balourd sur cette planche à la con. Sale pute. J’vais la péter en deux sa merde ! J'vais la lui faire bouffer par tous les trous. J'vous jure que j'vais la lui faire bouffer. OUI , même si c'est PAS SA FAUTE. Merde, quel con j'fais..

J’me relève tant bien que mal, en grimaçant et j’le vois qui s’approche de moi. J’ai l’air malin, ouais vraiment… Et avant même qu’il n’ouvre la bouche, toujours le cul par terre, je brandis mon index droit sur lui :

« Je te jure Tyler, que si tu raconte ça a QUI QUE CE SOIT, ton diabiète et ta convulsion de l’autre fois ça sera DisneyLand à côté de ce que je te ferais subir. J’suis clair là ? »

Et j’me relève, sans son aide. Parce que j’suis fier. Parce que j’suis vexé… et parce que j’ai du avoir l’air d’un putain de gigolo.
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Tyler A. Lawson
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptySam 12 Oct - 6:55

∞ breath underwater
Alexander & Tyler



« Ouais... Je suppose que t'as raison » répond-t-il dans un sourire plus poli qu'autre chose.
C'est bien beau ces histoires de "si il t'aime vraiment il passera au-dessus de tout ça" mais en attendant, si Aël ne l'aime pas vraiment, il en souffrira tout de même. Rien à foutre que ça veuille dire que est un con ou quelque chose de ce genre. Il lui manquera cruellement et pas seulement sur le plan sexuel. L'irlandais est un garçon...intéressant. Peut-être le plus captivant qu'il ait rencontré et en plus, il veut de lui. Du moins il a voulu de lui et c'est plus que ce que Tyler pouvait espérer obtenir de n'importe quel homme. Trop sans doute. Du coup, il trouve ça stupide comme argument de réconfort mais mieux vaut ne pas en dire un mot. Et puis c'est mieux que rien du tout, voire qu'une nouvelle batterie d'insultes. Il voit bien qu'Alexander fait de son mieux pour paraître intéressé par ses histoires de cul et il n'a pas envie de trop pousser le bouchon non plus...

Ty n'est pas mécontent de voir la discussion se porter sur son skate et les talents d'Alex en la matière. En l'occurrence : son manque de talent. Enfin de pratique, mais le résultat est le même c'est une quiche. Retrouvant un peu de sa bonne humeur (ou du moins se forçant à paraître au comble du ravissement) il donne quelques conseils à son aîné, dont celui d'essayer de ne pas se viander lamentablement. Alex ne tarde cependant pas à se venger en examinant sa planche. La remarque arrache cependant un éclat de rire franc à l'amérindien qui tâche de rassembler sa dignité pour répliquer un attendu : dans ton cul, connard. Le tout avec son majeur bien dressé.

Après ça Alex s'élance et Tyler le regarde faire, retrouvant son air morose maintenant que l'autre a de quoi occuper son regard. C'est naturellement à Bonnie qu'il se met à penser. Bonnie qui devrait être avec eux en ce moment et qui au lui de ça est Dieu sait où, en train de se faire sortir des trucs du vagin. Il ne sait même pas trop comment ça marche tout ça. Est-ce que c'est une opération ? Est-ce qu'ils vont aller chercher le cadavre du bébé dans son utérus ? Est-ce qu'elle aura juste a boire un sirop miracle ou a avaler une pilule du bonheur ? Et à quoi il ressemble au juste ce truc qui pousse/poussait dans son ventre ? Mieux vaut sans doute ne pas y penser.
De toute façon, en réalité - et il a un peu honte de se l'avouer - s'il regrette l'absence de sa rouquine, c'est aussi en grande partie parce qu'il avait réellement besoin de lui parler d'Aël. Aël qui...

« Mais qu'est-ce qu'i... »  
Il voit Alexander plongé en plein numéro d'équilibriste et puis l'instant suivant, il le voit par terre, lamentablement vautré. Le con n'a pas suivi ses bons conseils. Voilà ce qui arrive quand on en vient à ne le juger QUE con !
Et sur cette pensée, il éclate de rire. Un rire qui lui sort des tripes et dénoue tout. L'espace de précieuses secondes, il oublie Bonnie, les conséquences de son absence et ce qui s'est passé avec Ethan il y a une bonne poignée de minutes. Il oublie la fatigue mais pas ses courbatures puisque son rire réveille quelques douleurs. Mais peu lui importe, ça fait tout de même du foutu bien ! Il se détend, réalisant du coup à quel point il était sous tension depuis...des lustres à ce qui lui semble. Plus d'Aël, de proposition d'officialiser leur couple ou pas, plus de doutes ou de diabète. Juste ce crétin d'Ethan le cul par terre après qu'il ait tenté de battre des bras au moins jusqu'à s'envoler. C'est drôle. Vraiment drôle.
Il finir tout de même par venir à sa rencontre, histoire de l'aider à se remettre debout, peu soucieux pour l'instant de l'état de sa planche. Évidemment, son vis-à-vis en profite pour lui balancer une saloperie et s'assurer qu'il sache toujours où est sa place.
« Ouais ouais, t'inquiète. Je sauvegarderai ton honneur de gros mâle alpha quoi qu'il m'en coûte ! » assure Tyler, levant la main droite en croisant pourtant index et majeur, le tout avec un grand sourire.
Pas vraiment moqueur le sourire. Juste un sourire décontracté. Un peu douloureux en fait. Du coup il le ravale plutôt vite, après avoir tout de même laissé échapper une dernière exclamation amusée.
« Bon on va dire que tu continues à pieds, ok ? »  
Il ne chercher même pas à proposer son aide à Alexander, conscient du vent qu'il se prendrait avec cette tentative. Il laisse donc le plus vieux se relever tant bien que mal et d'épousseter tranquillement pendant qu'il récupère sa planche et la glisse sous son bras. Quelque chose lui dit qu'il serait mal venu pour lui se parader sur son enfin à quatre roues après la chute dont son camarade a été la victime...

« Pour ton information... C'est pas très cool de te venger en parlant de mon diabète. Parce que franchement, je devais avoir - et de très loin - l'air moins con qu'toi ! »  
Et hop il s'écarte pour éviter de se faire agresser, retrouvant un sourire espiègle. C'est mal de rire du malheur des autres, autant que de provoquer une boule de nerfs aussi susceptible qu'Ethan mais tant pis. Ça le démangeait trop de l'emmerder avec cette histoire. Histoire qui le poursuivra jusqu'à sa mort probablement !
Il ne reste plus qu'à espérer pour lui qu'il ne se trouve jamais en crise d'hypoglycémie en sa présence... Parce que clairement, avoir le corps agité de soubresauts ridicules en bavant avant de se pisser dessus : c'est nettement plus honteux que de faire une mauvaise chute en skateboard alors qu'on est un novice. Que ça fasse parti de soi ou pas.
Bordel, Aël va le quitter c'est obligé... Encore que, puisqu'ils ne sont pas en couple, il ne peut même pas le quitter... Quelle connerie.

Envolé le sourire. Tyler reprend sa marche à une distance raisonnable d'Ethan, réajustant son bonnet d'une main, l'autre occupée à tenir l'objet ayant causé la chute du plus vieux.
« T'es pas obligé de me raccompagner jusque chez moi. J'peux me débrouiller. »  


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Alexander E. Gray
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyJeu 17 Oct - 16:41

« Ouais ouais, t'inquiète. Je sauvegarderai ton honneur de gros mâle alpha quoi qu'il m'en coûte ! »

C’est ça, fait le malin p’tit con va. Ca se voit que tu ne me connais pas encore très bien parce que tu serais moins en train de jouer les p’tites princesses toute fière d’avoir fait un sale coup. Je n’écoute même pas la suite de sa phrase tellement j’suis agacé à l’instant présent. J’ai mal au cul et certainement pas pour les mêmes raisons que Tyler, mais quand même. Le bitume c’est bien pour éclater la tête de quelques baltringues, mais moins quand c’est moi qui m’écrase comme une fiente de pigeon dessus. Pathétique. Puis j’ai chaud maintenant, et j’suis énervé. Ouais, parce que c’est pas ma fucking soirée entre Bonnie qui s’fait la malle je n’sais où parce qu’elle porte un fœtus dans son bide, et maintenant, ça. Moi, calme et patient ? Haha … Ca dépend pour quoi.

Avec une grimace douloureuse je me relève sans son aide – De totue façon, même s’il m’avait proposé, il aurait réussi à tomber en avant en essayant de m’aider- les mains égratignées et le jean déchiré. Génial ça m’fera des blessures de guerre pour appâter d’autres filles ça… Hum, vilain connard que je suis. Bon allez, c’est bon t’es calmé ? Oui parce que c’est pas la faute à Tyler si t’es qu’un tas de muscle pas très agile sur une planche, ni si t’as réussi à t’écraser la gueule au sol d’une manière pas classe du tout. J’époussète mon jean avant de reprendre la marche en boitant un peu. Ouais, bon ça va. Le foutage de gueule on verra pour plus tard.

« Pour ton information... C'est pas très cool de te venger en parlant de mon diabète. Parce que franchement, je devais avoir - et de très loin - l'air moins con qu'toi ! »

Réflexe. J’élance le bras pour le choper par le col mais ce p’tit con me connait plus que je le croyais car déjà il m’esquive. Un jour, j’vais vraiment te faire la peau à chercher la merde comme ça. T’es sympa à p’tite dose. Et ton sourire là… j’ai cette putain d’envie de te l’effacer de ta tronche de précieuse. Tu m’énerves putain.

« Excuse-moi mais j’ai au moins le mérite de faire rire plutôt que d’affoler le monde entier avec ce genre de crise. Surtout qu’il me semble que c’est pas très beau à voir … Parait qu’on se pisse dessus. Donc pour avoir l’air moins con, tu repasseras hein. »

Il y a pas que les princesses qui peuvent être aussi espiègle et vicieuse, crois-moi. Tu crois quoi, que je ne suis qu’un pauvre demeuré qui ne comprend rien à rien ? Oui je sais, il y a quelques minutes je disais qu’il n’y avait rien de honteux à être diabétique et en soi, c’est vrai. Là c’est juste parce qu’il me les brise à faire son fier et à se pavaner. Je sors mon paquet de clope et lui en tend une. C’est pas parce qu’on se crache mutuellement dessus, que je suis un égoïste pour autant. Je m’en place une autre les lèvres, sors mon briquet puis enflamme le bout de la cigarette qui devint aussitôt incandescent. Et c’est avec un soulagement non dissimulé que j’en inspire une bouffée. Les douleurs commencent un peu à s’estomper et ça m’arrange. Je jette un œil à sa tête de princesse boudeuse. Je sais pas si c’est ce que j’ai dit qui le rend bougon, mais il l’a en même temps bien cherché. A moins qu’il ne repense à sa crise et à son copain. J’vois pas pourquoi un mec devrait quitter son copain ou sa meuf, tout ça parce qu’il est diabétique. Okay, Tyler et moi, nous ne vivons pas dans le même monde, mais à quel moment il peut avoir la crainte à ce que sa p’tite chérie ne le quitte pour ça ? Enfin j’sais pas, c’est comme quitter allergique au pollen…

« T'es pas obligé de me raccompagner jusque chez moi. J'peux me débrouiller. »

J’inspire une autre bouffée pour l’expirer longuement par la suite. Oui, j’suis pas obligé ça j’le sais et évite de me le rappeler si t’as pas envie que je te plante au milieu du trottoir sur un coup de tête.

« T’es peut-être à mon sens le plus gros casse-couille qui soit, mais j’vais pas te laisser en danger dans les rues de Caswell comme un chiot abandonné à l’égout. Puis Bonnie me tuerait si elle savait que j’t’ai laissé rentrer tout seul alors que tu sors de l’hosto. »

Même si en ce moment même, elle doit penser à autre chose… de bien plus tragique. Mais même au plus mal, elle serait capable de me foutre une gifle monumentale pour avoir négligé le gnome qui n’en est pas vraiment un. Peu importe. Puis j’te dois bien ça, mais j’vais éviter de te le dire, tu serais capable de jouer encore les Paons et ça, ça va vite me saouler. Il se tient d’ailleurs à une distance suffisante de moi pour que je ne puisse le choper et lui en foutre une s’il me pousse trop à bout. C’est quand même étrange lorsque j’y réfléchis, que Tyler et moi arrivions un minimum à nous entendre… Nous étions l’extrême opposé et même s’il me tapait considérablement sur le système, j’me dis que si jamais il m’appelait pour une galère, j’viendrais l’aider. Enfin, j’le laisserais pas dans la merde. J’dis pas que j’lui gueulerais pas dessus ni que je ne le renverrais pas chier, parce que c’est faux. J’serais aussi aimable au possible, comme à mon habitude, mais j’débarquerais quand même. J’sais pas pourquoi d’ailleurs… Peut-être parce que c’était le pote de Bonnie et que je savais qu’ils s’appréciaient beaucoup. Et peut-être que moi aussi je l’aimais bien. Non bon, je l’aime bien un minimum, juste assez pour apprécier de jouer à la console avec lui et de mater quelques films. C’est déjà vraiment pas mal pour quelqu’un comme moi tu sais ?

« Et sinon, ça consiste en quoi ton vrai taff ? »

J’parle pas de faire la prostipute, ça c’est le faux taff. Celui que tu fais au black, comme moi avec la came. Bref, j’continue de marcher à côté de lui et je vois qu’il ralenti face à une habitation qui est probablement la sienne. Ca sent la fin, merlin. Ahaha… la défonce. Je me poste en face de lui, les mains dans les poches. Tu m’épargneras les embrassades hein, les accolades aussi, comme dans ces bons vieux films de pré-ado au Lycée. J’aurais été le quaterback et toi la gonzesse nymphomane !

« Bon, j’suppose que c’est là. »

Aussi perspicace qu’un poisson pekinois. J’sais pas si existe ouais.

« Si jamais… Enfin. Si tu as des nouvelles de Bonnie, préviens-moi, s’il te plait. »

Je baisse les yeux. Pas de commentaire, j’m’en passerais.
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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyJeu 17 Oct - 19:15

∞ breath underwater
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« T’es peut-être à mon sens le plus gros casse-couille qui soit, mais j’vais pas te laisser en danger dans les rues de Caswell comme un chiot abandonné à l’égout. Puis Bonnie me tuerait si elle savait que j’t’ai laissé rentrer tout seul alors que tu sors de l’hosto. »
Il doit se mordre l’intérieur de la bouche pour ne pas réagir. Se restreindre est loin d’être dans ses habitudes et, si Love le voyait, elle n’en croirait certainement pas ses mirettes… Habituellement, il ne se gêne pas pour dire ce qu’il pense, au moment où il le pense, et peu importe la manière dont ce sera reçu par son interlocuteur. Mais face à Ethan, les choses se passent différemment, pour une raison qui échappe à sa propre compréhension. Est-ce que c’est parce qu’il est conscient du danger qu’un homme sous les effets de cocaïne peut représenter ? Est-ce que c’est parce qu’il ne veut pas le froisser à cause de leur amitié naissante qu’i la peur de perdre ou bien encore, à cause de Bonnie ? Aucune idée, mais le fait est là. C’est sans doute un mélange de tout ça…
Il aimerait demander à Alex d’arrêter de toujours le rabaisser mais ne veut pas avoir l’air d’un gros imbécile infoutu de se défendre autrement qu’en pleurnichant. Il sait qu’il n’a rien de bien impressionnant mais il voudrait tout de même obtenir un peu de respect de la part de son interlocuteur. Pour le moment, c’n’est pas vraiment ce qui se passe et lui demander de cesser de le traiter de casse couilles ou de sous-entendre qu’il est faible ou handicapé n’est pas le meilleur moyen d’y parvenir. S’il veut qu’Alex arrête de le chambrer et l’imagine en sucre, il va falloir qu’il lui prouve qu’il est plus costaud qu’il n’en a l’air. C’est contrariant parce qu’il n’a aucune idée de comment d’y prendre. Et puis peut-être que c’est impossible parce qu’il EST un genre de chiot sans défense.  
Du coup, il ne répond rien à ça et se contente de continuer de marcher, observant obstinément l’horizon jusqu’à ce qu’Alex rompe à nouveau le silence.

« Et sinon, ça consiste en quoi ton vrai taff ? »
« J’décharge les bateaux d’pèche, j'charge les caisses réfrigérées dans des camions, j’en vide certains pour vendre sur les étales des docks, tout ça. J’bosse surtout avec Monsieur Pendleton mais j’suis un genre d’électron libre puis j’vais où on a besoin de main d’œuvre quoi » répond-t-il en haussant les épaules, apercevant l’immeuble austère et grisâtre dans lequel il vit depuis des années. « C’est pas hyper bien payé, les gars me regardent comme si j’valais moins qu’le poisson qu’ils débitent et puis j’pue tout le temps et ça m’abime les mains mais c’est un boulot quoi… J’en ai besoin. C’est sûrement plus fun d’être barman » ajoute Tyler en adressant un sourire à Alex, ralentissant son allure. « T'façon j'm'en fous, bientôt j'serai une super star et j'pourrai faire pleurer dans les chaumière avec c't'histoire alors… »
« Bon, j’suppose que c’est là. »
« Ouep… »
« Si jamais… Enfin. Si tu as des nouvelles de Bonnie, préviens-moi, s’il te plait. »
« Evidemment. Te bile pas trop, ok ? Puis si jamais tu… Enfin si tu t’fais chier et qu’elle tarde trop, tu sais où j’habite et t’as mon numéro. Au cas où » précise-t-il en essayant d’adopter un ton détaché au possible, histoire qu’Alex ne pense pas qu’il est pris en pitié.
C’est pourtant un peu le cas. Tyler est contrarié de le laisser seul dans un moment pareil mais en même temps : il y a sa mère. L’indien est égoïste, il le sait, mais il lui arrive parfois d’avoir des élans d’empathie et il sait qu’il ne peut pas planter sa mère. Ca l’oblige à abandonner Alexander à son sort mais…
« Puis si t’as faim ou quoi, ma mère cuisine toujours pour dix-huit alors… Enfin tu pourrais rester manger… si tu voulais. J’ai une console aussi t’sais… »

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MessageSujet: Re: Breath underwater #alex&ty   Breath underwater #alex&ty EmptyJeu 24 Oct - 12:09

Je l’écoute parler et me conter les aventures de son taff quotidien. Et croyez-le ou non mais limite, je le respecte. Quand il me dit qu’il bosse sur les docks à transporter des caisses qui doivent peser presque la moitié de son poids et qu’il manipule du poisson frais, j’ai envie de lui demander s’il est pas en train de se foutre de ma gueule et de lui dire qu’il pouvait me dire son vrai travail dans un salon de coiffure, que c’était pas grave et que tout le monde ne pouvait pas être viril et fort. Et ça vous voyez, c’est un putain de gros clichés que je viens de sortir là sous l’effet de la coke. Oui, parce que j’ai déjà eu la preuve plus d’une fois qu’un gars maigrelet ne signifie pas toujours qu’il n’a aucune force pour endurer le porter de poids ou de tenir un taff endurant. Non, c’est juste que d’imaginer Tyler avec du poisson mort dans la main, c’est comme se dire que Paris Hilton était un vrai garçon manqué et qu’elle vivait dans une ferme à sortir les cochons et traire les chèvres.

Ce détail change un peu ma vision de lui. Décidément, j’en apprendrais tous les jours. Ce mec était pire qu’un agent 00jesépakombien. Docker le jour, prostipute la nuit. Double face. C’est ceux qui en dise le moins qui en font le plus, et il en est la preuve. Enfin… Tyler qui en dit le moins est un peu irréel. Bref, quoi qu’il en soit j’lui voue un certain respect pour ce job, c’est un détail certes, mais tout de même. Et puis honnêtement, il aurait bien pu faire toiletteur pour chien que je m’en branle parce que chaque job à son lot de merde. Et ouais, t’imagine toiletter le cul des caniches toutes la journée ? Tyler est peut-être une princesse, mais une princesse qui bosse !

« T'façon j'm'en fous, bientôt j'serai une super star et j'pourrai faire pleurer dans les chaumières avec c't'histoire alors… »

Je souris et j’ai envie de me moquer de lui et de lui sortir une bonne vieille blague dégueulasse, mais j’crois qu’il en a eu pour son compte aujourd’hui. J’peux pas nier qu’il manque pas d’ambition ce gamin. Une super star de quoi par contre ? J’ai pas trop osé lui demander parce qu’il allait encore s’en tirer avec une tirade de cinq minutes et là j’dois dire que j’étais plutôt mort crevé et que j’avais pour unique envie d’aller me défoncer la gueule à coup de joint, dans mon appart’, à contempler les tâches du plafond dans l’espoir qu’elle rentre saine et sauve et que cette mascarade prenne fin. J’étais un peu perdu entre deux mondes avec un putain de cratère au milieu où mon cul prenait feu. Je voyageais entre l’agréable et l’oubli avec Tyler, pour ensuite replonger dans la haine et l’inquiétude avec Bonnie. J’aimerais juste oublier en fait, quelques minutes au moins pour que moi cerveau cesse de se remuer comme une grosse limace en panique.

Quoi qu’il en soit, j’étais la gueule vers le sol entrain de dissimuler la part de sensiblerie que j’cachais au tréfonds de mon âme de gros connard.

« Evidemment. Te bile pas trop, ok ? Puis si jamais tu… Enfin si tu t’fais chier et qu’elle tarde trop, tu sais où j’habite et t’as mon numéro. Au cas où »

Je relève la tête et arque un sourcil. J’crois que j’arriverais jamais à expliquer ce truc avec lui. Tyler représentait tout du mec qui me tapait sur le système à la seconde même où il ouvrait la bouche. On se tapait sur la gueule –Ok, plus moi que lui, mais j’avais mes raisons -, on s’insultait et on passait la plupart du temps à s’renvoyer chier… Et on en était toujours là. Moi à le raccompagner chez lui pour pas qu’il se fasse violer sa boite à caca et lui parce qu’il sait que la « disparition » éphémère de Bonnie me ronge les sangs et qu’il s’inquiète lui aussi, visiblement. C’était incompréhensible et pourtant j’crois que j’pouvais pas le nier que j’l’aimais bien au fond. Ouais il était chiant, une vraie putain de princesse qui m’emmerdait royale, parfois pire que Bonnie… Non c’est pas vrai. Personne pourra jamais faire pire qu’elle, mais il en tenait quand même une très bonne couche. Mais à côté de ça, il était là. Puis bon, c’était cool quand on défonçait des mecs dans les jeux vidéo et qu’on s’amusait à faire les dialogues de FC.

J’ose trop rien dire parce que j’sais que j’vais encore dire une grosse connerie et gâcher son élan de gentillesse. A noter que j’fais quand même de putains d’efforts et que ça aussi, ça m’tue. Alors pour éviter le désastre, j’acquiesce juste et avec un tout petit mini micro sourire en prime. Garde le bien au chaud celui-ci parce que t’en aura pas de sitôt.

« Puis si t’as faim ou quoi, ma mère cuisine toujours pour dix-huit alors… Enfin tu pourrais rester manger… si tu voulais. J’ai une console aussi t’sais… »

Surprise numéro 2. C’est moi qui m’suis pris des lignées coke ou c’est lui ? Je le regarde avec un air con et franchement surprit. Je regarde la maison derrière Tyler pour ensuite reporter mes yeux sur lui. C’est pas que j’veux pas mais c’est franchement pas mon genre. Ça ferait meilleurs potes de lycée qui vont jouer à la console en buvant un coca, au lieu de faire leurs devoirs.

« C’est… cool de ta part Ty’. Mais j’préfère rentrer, j’suis complètement mort. »

Ou complètement inquiet. Ou complètement en manque de défonce à cause de Bonnie. Au choix. Mais j’préfère la solitude et ça, depuis que j’suis gamin. Dans des moments comme celui-ci je privilégie les moments seul pour ruminer dans mon coin même si parfois ça fait un mal de chien. Et d’un coup je sens une sorte d’abattement sur mes épaules trop larges. Ouais… rentre donc dans cet appart’ comme un grand garçon et va t’coucher, demain sera là plus vite. Ou va te défoncer, ça ira aussi plus vite.

« Bon, j’y vais. Bonne fin d’soirée la Princesse. »

Et là… J’sais pas trop ce qu’il s’est passé si ce n’est que l’envie de tuer Tyler de mes propres mains est montée d’un coup sec entre mes reins. J’étais prêt à lui tendre la main pour le saluer et me tirer aussi vite que possible afin d’aller ruminer tout ça, tout seul et surtout de réfléchir à ce qu’il se passait… Quand ce p’tit con à enlacé ses bras trop maigre – que j’aurai pu casser en deux sans aucune difficulté – autour de mon corps énorme et de claquer un baiser mouiller sur ma joue….

Meurtre. Moi mettre poing dans ta gueule. J’ai étendu le bras pour le choper par le coup mais ce connard était déjà entrain de galoper jusque chez lui où j’ai finis par le suivre à grandes enjambées, la rage au cœur :

« Espèce de p’tit con de merde !! »

Viens là que j’te casse ta p’tite gueule de princesse de mes couilles. Putain, il a cru quoi là ! Que j’étais sa meilleure copine pour la vie et qu’il pouvait faire du shopping avec moi ?! Mais merde. Ce mec a vraiment une putain de bonne étoile parce qu’avant que je n’ai pu le chopper il était déjà derrière sa porte fermée à double tour et moi, devant, le souffle court et les poings serrés. D’un geste rageur je m’essuie la joue de sa salive. Putain d’enfoiré. Tu vas me payer cet affront. Et t’as d’la chance que t’es chez ta mère parce que j’t’assure que ta porte aurait été défoncé ! Voir ta fenêtre pour rentrer chez toi et te faire cracher dans un verre, pour ensuite étaler ta propre salive partout sur ton visage…

OUAIS JE SUIS EXTREMISTE et alors ?! J’vous emmerde bande de chien.

Oui j’abuse mais c’est la coke, j’y suis pour rien. Okay ? T’façon j’m’en branle. Et j’le vois comme un connard par la fenêtre entrain d’me faire un p’tit coucou de la main, ce sourire mesquin pendu à ses lèvres. Toi, j’vais finir par avoir ta tête pour l’empailler et l’accrocher sur le devant de ma porte d’entrée.

Visage grognon, j’enfourne mes mains dans mes poches d’un geste rageur et effectue un demi-tour pour prendre le chemin du retour. Et là, c’est l’image de Bonnie dégueulant un gosse dans les chiottes qui vient me foutre un putain d’uppercut dans l’estomac…
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